Les infrastructures de pipelines du Canada sont conçues pour répondre aux besoins du passé plutôt qu'à ceux du futur : un rapport de la Banque CIBC English
L'amélioration de la capacité est cruciale pour les investissements étrangers et la compétitivité du pays
TORONTO, le 24 mai 2018 /CNW/ - Selon un nouveau rapport de Marchés des capitaux CIBC, la capacité des pipelines utilisés pour le pétrole canadien ne sera pas suffisante au cours des prochaines années afin de pallier les pressions exercées par les congestions et les coûts connexes croissants pour le secteur et le pays.
« Les infrastructures de pipelines actuelles au Canada sont conçues pour répondre davantage aux besoins du passé qu'à ceux du présent, et ne répondront certainement pas aux besoins futurs », ont expliqué Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, ainsi qu'Andrew Grantham et Katherine Judge, économistes, en indiquant les recettes cédées qui se sont élevées à 12 milliards de dollars canadiens au cours des cinq dernières années et qui pourraient atteindre 15 milliards de dollars canadiens d'ici à 2019. Cela, en plus des « coûts associés aux recours croissants au transport ferroviaire onéreux et de la diminution des investissements. »
Même si la Ligne 3 et le pipeline Keystone XL augmenteront les capacités et auront un effet bénéfique sur la faiblesse du prix du pétrole canadien d'ici à 2021, le rapport indique que « les mesures que nous prendrons pendant ce temps contribueront à façonner l'avenir du secteur énergétique au Canada ».
« La demande de pétrole en Amérique du Nord diminue, ce qui réduit les occasions d'exportation intracontinentales, et la croissance de la demande au cours des décennies à venir devrait être dominée par les marchés asiatiques. Autrement dit, le système de pipelines actuel est mal équipé pour acheminer les produits là où ils sont le plus requis. »
Le rapport indique que les États-Unis ont presque éliminé leur besoin d'énergie importée et ont gagné des parts de marché à l'étranger, mais que le Canada, quant à lui, continue de devoir compter sur le marché américain. « Il existe un besoin réel et urgent de trouver une façon durable de faire parvenir le pétrole canadien aux marchés asiatiques, sur la côte du golfe du Mexique, dans l'est du Canada et sur la côte est des États-Unis. L'inaction n'est pas une option. »
Le rapport indique également que, comme le transport ferroviaire ne peut pas être la solution ultime et permanente, les pipelines restent la seule option raisonnable pour acheminer le pétrole canadien aux marchés mondiaux.
« Le débat sur le projet d'expansion du réseau de Trans Mountain ne concerne pas le présent, mais bien le futur. Même si les capacités augmentent au cours des prochaines années, le secteur pétrolier du Canada continuera à faire face à d'importantes congestions des pipelines et à des coûts connexes croissants. L'expansion du réseau de Trans Mountain contribuera à augmenter suffisamment la capacité pour atténuer ce problème. Plus important encore, ce réseau est la seule option qui permettra au pétrole canadien de moins dépendre du marché américain saturé et de se frayer un chemin dans des marchés à croissance beaucoup plus rapide. »
Selon le rapport, « l'avenir de l'économie canadienne sera meilleur si le secteur énergétique prospère de façon durable, ce qui dépend essentiellement de la capacité des pipelines. Étant donné que la demande évolue et que la concurrence est accrue du côté des États-Unis, il est essentiel d'investir dans des modes de transport plus efficients pour attirer des investissements futurs dans l'industrie pétrolière et pour que le Canada maintienne sa position concurrentielle d'acteur important de cette industrie. »
Au-delà du secteur énergétique, la réussite de la mise en œuvre des pipelines ferait en sorte que les entreprises internationales qui cherchent à prendre de l'expansion voient le Canada comme une option intéressante. « Ces derniers temps, grâce à sa croissance et à sa situation politique relativement stables, le Canada est perçu comme un bon endroit où investir. Toutefois, des retards supplémentaires dans des projets importants pourraient nuire à cette réputation, ce qui aurait une incidence sur les investissements des entreprises, tant au sein du secteur énergétique, que de l'économie en général. »
Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés financiers CIBC ici (en anglais).
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SOURCE CIBC - Recherche économique
Renseignements : Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés des capitaux CIBC, [email protected], 416 956-3698, ou Jason Wesley, Communications et affaires publiques, 416 408-9507, [email protected].
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