Les ingénieurs de locomotive forcés de déclencher la grève au CN
"Après nous avoir informés de sa décision de modifier unilatéralement les modalités de la convention collective pour, dans les faits, décréter un lock-out contre nos membres, nous n'avions d'autre choix que signifier un avis de grève au CN."
La CFTC a décidé de signifier l'avis de grève au CN après que ce dernier a informé le syndicat de son intention de modifier unilatéralement les conditions de travail de quelque 1700 ingénieurs de locomotive.
En effet, le CN a indiqué à la CFTC qu'il compte lier l'augmentation de salaire de 1,5 % consentie aux ingénieurs de locomotive à l'obligation de travailler 500 milles de plus par mois par rapport à l'actuelle convention collective. En conséquence, certains ingénieurs de locomotive seraient forcés de travailler sept jours par semaine, sans aucun temps de repos, tandis que des chefs de train, des agents de train et des agents de triage seraient mis à pied.
Les parties bénéficiaient de l'aide de médiateurs fédéraux depuis le mois d'août, dans l'espoir de renouveler la convention collective, échue depuis le 31 décembre 2008. Cependant, les négociations stagnaient depuis que le CN a refusé de poursuivre les pourparlers au cours de la dernière séance de négociation. Par l'entremise des médiateurs, la CFTC avait proposé au CN de retirer ou suspendre son avis de grève à la condition que le CN retire ou suspende son avis de modifier la convention collective et retourne à la table pour négocier.
"Après nous avoir informés de sa décision de modifier unilatéralement les modalités de la convention collective pour, dans les faits, décréter un lock-out contre nos membres, nous n'avions d'autre choix que signifier un avis de grève au CN, s'indigne Daniel J. Shewchuk, président de la Conférence ferroviaire de Teamsters
"La compagnie a laissé entendre que ces modifications ne constituent que la pointe de l'iceberg... Pour notre part, nous refusons de laisser le soin au CN de modifier unilatéralement notre convention collective, car nos membres méritent beaucoup mieux que cela", conclut M. Shewchuk.
Aussi, la CFTC prépare le dépôt d'une plainte pour négociation de mauvaise foi contre le CN, puisque la situation continue de se détériorer.
La Conférence ferroviaire de Teamsters
Renseignements: Daniel J. Shewchuk, président de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, (780) 720-9008, www.teamstersrail.ca
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