Des mesures de soutien supplémentaires augmentent grandement les chances que les fumeurs abandonnent le tabac
TORONTO, le 18 juin 2013 /CNW/ - Les interdictions de fumer imposées par les entreprises dans leurs milieux de travail (intérieurs et extérieurs) devraient faire clairement partie d'une politique antitabac exhaustive dans les milieux de travail canadiens. C'est ce que suggère un nouveau rapport du Conference Board du Canada. Et des mesures de soutien supplémentaires, comme des programmes d'abandon du tabac, aideraient les employés à renoncer à la cigarette.
Actuellement, 19 p. 100 des organisations canadiennes qui ont répondu à l'enquête du Conference Board interdisent de fumer dans les lieux de travail intérieurs et extérieurs.
« Les entreprises qui décrètent des interdictions de fumer dans les lieux de travail et qui les appliquent contribueront à réduire le tabagisme et à changer la culture de l'organisation, a expliqué la directrice de la Recherche en leadership et en ressources humaines, Karla Thorpe, qui a présenté aujourd'hui les résultats de l'enquête menée par le Conference Board à la conférence Workplace Wellness and Mental Health 2013 (en anglais) consacrée au mieux-être et à la santé mentale.
« Les employeurs peuvent aussi faire plus que d'imposer des restrictions; ils peuvent grandement aider les fumeurs à abandonner le tabac. Les trois quarts des fumeurs sont des employés et bon nombre d'entre eux veulent arrêter de fumer. Les méthodes les plus efficaces pour les aider consistent à leur assurer un accès combiné à des médicaments et à des services de counselling et de soutien. Ces méthodes multiplient par deux ou trois les chances de succès. »
FAITS SAILLANTS
- Seule la moitié des organisations sondées ont réalisé des évaluations des risques pour la santé pour déterminer les besoins de leurs travailleurs sur le plan de la santé, y compris pour cerner le nombre de fumeurs et leurs intentions ou non d'abandonner le tabac.
- Les interdictions complètes de fumer dans les lieux de travail (intérieurs et extérieurs) sont assez inhabituelles. Chez presque deux tiers des répondants, il est encore permis de fumer sur les chantiers (comme les chantiers de construction ou d'aménagement paysager).
- Seuls 40 p. 100 des employeurs couvrent les thérapies de substitution de la nicotine comme les timbres, la gomme et les pastilles.
- Peu d'organisations font un suivi pour vérifier si leurs programmes d'abandon du tabac sont efficaces.
Les interdictions de fumer sont une indication évidente de la volonté d'une organisation d'aider ses employés à ne pas fumer, mais ce ne sont pas le seul aspect des programmes exhaustifs d'abandon du tabac dans les milieux de travail canadiens. Les autres aspects sont les suivants :
Les évaluations des risques pour la santé
Environ la moitié des employeurs (49 p. 100) effectuent des évaluations pour mesurer les facteurs de risques, dont le tabagisme, présents chez leurs employés. Ces évaluations servent à déterminer la prévalence du tabagisme dans l'effectif des organisations et la volonté réelle des employés d'abandonner la cigarette.
La couverture des régimes d'avantages sociaux
La majorité des organisations (73 p. 100) couvrent dans leur régime d'avantages sociaux les médicaments sur ordonnance pour arrêter de fumer, mais seulement 40 p. 100 couvrent les thérapies de substitution de la nicotine (TSN) comme les timbres, la gomme ou les pastilles. De nombreux employeurs imposent aussi des limites annuelles ou à vie sur la couverture assurée par ces programmes. Comme les fumeurs ont souvent besoin de s'y reprendre à plusieurs fois pour arrêter de fumer, les organisations devraient revoir leurs régimes pour permettre aux employés d'essayer plus d'une fois dans l'année.
L'efficacité des programmes d'abandon du tabac
La majorité des organisations (79 p. 100) n'évaluent pas leurs programmes d'abandon du tabac. En conséquence, elles ne savent pas si leurs fumeurs y participent et si les programmes aident vraiment ces derniers à arrêter de fumer.
La publication Programmes d'abandon du tabac dans les milieux de travail canadiens est la deuxième d'une série de notes d'information intitulée L'abandon du travail et le milieu de travail. Elle a été financée par l'Alliance canadienne pour des soins de santé durables (ACSSD) (partiellement traduit en français) et Pfizer Canada. L'enquête menée par le Conference Board marque la toute première où des employeurs canadiens ont fourni des détails sur les programmes et les politiques en place dans leurs milieux de travail pour aider les employés à abandonner le tabac.
Les résultats découlent des réponses de 129 organisations.
La première note d'information de la série, Profil des fumeurs de tabac au Canada, a porté sur le tabagisme au Canada, en particulier parmi la population employée.
Lancée en 2011, l'ACSSD est chargée d'administrer un programme de recherche et de dialogue étalé sur cinq ans. Elle examinera en profondeur diverses facettes des problèmes qui se posent au régime de santé du Canada, dont les questions financières, la santé en milieu de travail et les dimensions institutionnelles, pour produire des analyses quantitatives et qualitatives prospectives, et trouver des solutions qui renforceront la viabilité du régime.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
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