Les intervenants de Jeunesse, J'écoute se préparent à réconforter des jeunes
pour qui le temps des fêtes rime avec tristesse et solitude.
TORONTO, le 23 nov. /CNW/ - Le « joyeux temps des fêtes » n'est qu'un mythe pour plusieurs jeunes Canadiens. Dès la mi-novembre, ces enfants, adolescents et jeunes adultes démontrent des signes d'angoisse, et leurs préoccupations n'ont rien à voir avec les cadeaux sous l'arbre de Noël. Les intervenants de Jeunesse, J'écoute savent que cette période connue comme le temps de l'année le plus merveilleux pour certains, est également une période remplie de stress pour d'autres.
Le divorce. La dépression. La solitude. Les problèmes financiers. La maladie. Le chômage. Les horaires de travail surchargés. Ces sujets ne devraient pas préoccuper les jeunes, mais c'est malheureusement trop souvent le cas. « Les familles souhaitent que la période des fêtes soit spéciale et heureuse pour tout le monde, particulièrement pour les enfants », affirme Louise Longo, qui fait partie des 100 intervenants de Jeunesse, J'écoute disponibles jour et nuit pour les jeunes Canadiens, même durant la période des fêtes.
«Très tôt, on apprend aux jeunes que le temps des fêtes doit ressembler à ces images parfaites où les familles se rassemblent pour recevoir de beaux cadeaux. Face à ces attentes élevées, ils ne savent pas comment réagir quand la tristesse, la solitude ou l'anxiété se présentent. »
Les jeunes qui communiquent avec Jeunesse, J'écoute durant le temps des fêtes partagent des sentiments et des préoccupations qui entrent majoritairement dans trois catégories :
Les questions reliées à la situation familiale : certains jeunes commencent leurs vacances alors que leurs parents risquent de divorcer, tandis que d'autres doivent s'adapter à une famille reconstituée ou à la réalité du temps des fêtes dans une nouvelle famille d'accueil.
Les questions reliées aux pairs : certains jeunes sont inquiets d'être rejetés à l'école s'ils ne possèdent pas le dernier gadget électronique, et d'autres ont de la difficulté à se situer entre ce qu'ils voient et entendent sur le temps des fêtes et la religion et les traditions culturelles de leur propre famille.
La gestion des émotions : le temps des fêtes est une période où les jeunes ressentent beaucoup d'anxiété, car ils doivent gérer des émotions reliées aux fêtes et au bouleversement des routines. Le nouvel an peut également être un temps de tristesse qui déclenche chez certains un sentiment écrasant de faible estime de soi, s'ils sont incapables de répondre aux attentes liées aux célébrations et aux rapprochements avec des êtres chers.
Quelle qu'en soit la source, le stress que les jeunes ressentent est très réel. Les adultes doivent apprendre à discerner les signes de détresse dès leurs premières apparitions. Un jeune qui s'isole, dont l'humeur change ou qui est démoralisé peut cacher des signes de stress lié à la saison des fêtes.
Jeunesse, J'écoute croit que les jeunes ont la capacité de trouver des réponses et des solutions pour retrouver leur équilibre intérieur. L'intervenante Louise Longo recommande aux parents ou aux répondants de prendre le temps de discuter avec leurs jeunes de leurs sentiments et d'appuyer les suggestions des jeunes qui pourraient les aider à soulager leur stress.
« Personne n'est à l'abri de sentiments intenses. Il est important que les jeunes sachent que quelqu'un est à l'écoute et se soucie d'eux», ajoute Longo.
Voici quelques suggestions pour aider les jeunes à être plus heureux durant la période des fêtes:
- Profitez d'une discussion en tête-à-tête ou en famille pour encourager l'esprit des fêtes. Discutez avec les jeunes d'idées qui ne sont pas liées aux biens matériels; il pourrait s'agir d'une sortie familiale pour patiner ou faire de la luge, un événement multiculturel ou à une manifestation qui célèbre le temps des fêtes, ou même l'implication bénévole des membres de la famille à une activité liée à une banque alimentaire ou à une soupe populaire.
- Pensez à inaugurer une nouvelle tradition familiale. Par exemple, des « hourras » qui couronnent le cinéma de fin de soirée du temps des fêtes, que l'on regarde en dégustant du chocolat chaud et des biscuits; une soirée « jeu de société en famille », ou quelque chose d'aussi simple qu'une pizza livrée en fin de soirée, alors que tout le monde aide à emballer les cadeaux.
- Ne sous-estimez pas l'impact que peut avoir une famille reconstituée sur vos jeunes. Il est possible que vous ayez à concilier des horaires insensés, à assumer plus de responsabilités, à faire face à des changements de traditions et à prévoir beaucoup de temps pour vous rendre aux différents rassemblements. Faites participer les jeunes et établissez à l'avance un horaire qui contribue à valoriser leur aide.
- Soyez attentif à votre propre niveau de stress et parlez à des amis qui peuvent vous soutenir tandis que vous ajoutez les préparatifs du temps des fêtes à votre horaire surchargé. Durant les vacances, ne prévoyez pas trop d'activités, de tâches ménagères ou de jeux organisés pour vos jeunes. N'oubliez pas qu'ils sont en vacances et qu'ils ont également besoin de temps libre.
À propos de Jeunesse, J'écoute
Jeunesse, J'écoute est le seul service pancanadien de consultation par téléphone et en ligne destiné aux jeunes. Le service est gratuit, anonyme et confidentiel. Les intervenants sont des professionnels disponibles à toute heure du jour ou de la nuit, 365 jours par année, afin d'aider les jeunes, quelle que soit la gravité de leur problème. En tant qu'organisme caritatif, Jeunesse, J'écoute dépend du soutien de particuliers et d'entreprises pour garantir la survie de ce service essentiel.
* message publié sur la page Pose ta question en ligne du service de consultation de Jeunesse, J'écoute, édité pour respecter l'anonymat du jeune en question.
Messages réels affichés sur le site Jeunessejecoute.ca
Moi mon histoire commence à peu près en septembre et ma vie a juste empiré depuis... Mes parents ont commencé à parler de divorce et à Noël mon père est parti. Mon père voulait juste fêter Noël avec nous pi d'un coup i part, comme si ça allait aider les choses. Alors jme sens pa mal seul... et comme Noël c'est supposé être la période super cool de l'année et que c'était pas prévu que je me sente comme sa... qu'est-ce que je peux bien y faire?
Ça fait deux ans et demi, à peu près à ce temps-ci de l'année, en décembre, j'ai déménagé au Canada. J'ai trouvé ça difficile parce que je vis maintenant dans une petite ville, où le monde ont l'esprit un peu routinier. Depuis que je suis ici, je me sens vraiment déprimée en hiver. Là d'où je viens, on ne donne pas trop d'importance aux fêtes d'une religion ou d'une autre. Ici, on se moque de moi, on rit et on me met à part à cause de ma religion et, quelquefois, à cause de ma nationalité. Ma religion est très importante pour moi, alors ça me blesse. Je ne me sens pas bien dans un environnement où tu es rejetée si tu ne fêtes pas Noël et où les professeurs et les étudiants ne parlent de rien d'autre aussitôt que l'Halloween est terminée. Le temps des fêtes est devenu un cauchemar. J'aimerais que le mois de décembre soit comme avant.
Mes parents se sont fachés à cause de moi. Mon père a vu que ma mère m'a acheté un Nintendo DS et y s'est fâché parce qui a pu sa job et i a jeté l'arbre de Noël dehors :-( Ma mère ai allé dans sa chambre et mon père es parti. J'haïs Noël. j'aurais jamais du vouloir un DS. Je suporte pas les fêtes. Mon père et ma mère se crie tout ltemps apr`s,mais ils pourraien pas arrêter la veille de Noël?
La party de Noël dans ma famille vient de se terminer et je me sens très triste. Mon père est mort ça fait 4 semaines. C'est vraiment difficile de vivre ça. J'aimerais tellement quil revienne. Ma mère a recommencé à boire et elle est pas là pour mon frère. C'est moi qui dois tout faire. Ma mère dis que ces de ma faute que mon père est mort. Je me sens coupable aussi. Le problème c'est que mon père est mort dans un accident d'auto. Un chauffeur sou a pas freiné à la lumière rouge. Mon père se rendait à mon concert d'école. Noël c'était la fête préféré de mon père... je voudrais juste que quelqu'un me serre dans ses bras et me laisse pleurer. Je voudrais tellement qu'il soit la, juste là maintenant.
Ma mère me dit que si chu fin en fin de semain je vais pouvoir manger a Noël : ça va être mon cadeau. Non... Ji crois pas au père Noël. Jai jamais rien reçu a Noël. Je sais que noël c'est pas supposé detre pour les cadeaus... ces supposé dètre pour la famille pi les gens con aime. Mais moi ma famille m'aime pas... et j'ai personne qui maime qui passe du temps avec moi. J'aimerais ça être au ciel avec ma sœur et dieu... ou avoir qq avec qui passer du bon temnps a Noël. Chu vraimen triste et tou seul. Merci de m'écouter...
J'ai 16 ans et je vis dans une famille d'accueil. Je suis vraiment bien et j'ai jamais été plus heureuse... Mais... Ma vraie famille me manque, même si je suis dans une bonne famille. Surtout pendant le temps des fêtes, où le plus important c'est que la famille soit réunie ensemble, avec les tantes et les oncles et les cousins. Tout le monde est gentil ici et on essaie de me faire sentir bien... mais ces pas les personnes avec qui j'ai grandi. L'année dernière, c'était mon premier Noël en famille d'accueil et c'était difficile pârce que toutes les traditions que j'avais l'habitude étaient différentes... Ça fait mal. Par exemple, si je me lève le matin, je sais pas trop ce que je dois faire... ça me rend vraiment triste. Je sais que j'ai l'air égoïste et que ce n'est pas très important... L'année dernière, je ne me suis jamais sentie aussi seule.
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Renseignements:
Deborah Jussome
514 273 7007 poste 8217
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