Les investisseurs canadiens connaîtront-ils une année 2017 tumultueuse ou calme? L'avenir réserve des risques importants selon la Banque CIBC English
Se faire prendre dans la mêlée Trump pose des risques pour l'économie et le dollar canadiens
TORONTO, le 17 janv. 2017 /CNW/ - Même si l'on s'attend à une croissance plus soutenue et géographiquement plus équilibrée en 2017, l'économie canadienne court des risques de baisse importants en raison des politiques commerciales de l'administration Trump et des réformes de l'impôt sur les sociétés demandées par les républicains, indique un nouveau rapport de Marchés des capitaux CIBC.
Selon le document, ces risques empêcheront la Banque du Canada de resserrer sa politique monétaire.
« Il faudrait qu'il y ait un regain surprise immense, mais improbable, pour que la Banque du Canada augmente ses taux cette année », affirme Avery Shenfeld, économiste en chef, Banque CIBC. « D'autant plus que la politique commerciale annoncée sur Twitter de l'administration Trump et le plan de réforme de l'impôt sur les sociétés demandé par les républicains, qui défavorise les importations, représentent tous les deux un risque majeur de ralentissement si le Canada se retrouve pris dans la mêlée. »
Dans ce scénario plus négatif, M. Shenfeld s'attend à ce que le dollar canadien subisse des pressions. « Le choc découlant des exportations vers les États-Unis ferait baisser le dollar canadien à un niveau beaucoup plus bas que le taux de 1,39 dollar canadien par dollar américain que nous nous attendons à voir sur le marché monétaire », dit-il.
La Banque CIBC prévoit que la croissance du PIB réel du Canada sera de 1,8 pour cent en 2017 et de 2,0 pour cent en 2018. « Une légère remontée des dépenses en capital du secteur de l'énergie et les gains soutenus sur le plan de la production de pétrole ajouteront un point de pourcentage à la croissance, comme le montre la sortie de récession de l'Alberta », affirme M. Shenfeld.
La croissance du secteur de l'énergie compensera la contribution réduite des secteurs de l'habitation et de la consommation, étant donné qu'un secteur des ménages endetté a, en général, un taux d'inflation plus élevé et des conditions d'emprunt hypothécaire resserrées, indique le rapport.
En ce qui a trait aux marchés boursiers, il est improbable que les actions canadiennes aient le même avantage qu'en 2016 par rapport aux actions américaines. « Dans le présent contexte, ce n'est pas ce que vous savez, mais bien ce que vous ne pouvez pas savoir qui donne matière à réflexion pour les stratégies de placement », indique M. Shenfeld. « Mais, il pourrait tout de même s'agir d'une année forte en émotions pour les investisseurs. Il y a des éléments importants qui pourraient fausser les risques relatifs au scénario d'une année calme. »
Les prix de l'énergie et de l'or semblent confinés dans une fourchette étroite, le prix de l'énergie étant restreint par les stocks et la reprise des activités de forage aux États-Unis, tandis que la demande soutenue de métaux industriels qui permettrait de tirer parti des gains réalisés l'an dernier se fait toujours attendre.
Les actions américaines ont déjà pris en compte plusieurs bonnes nouvelles, en grande partie du côté des coûts, et M. Shenfeld affirme que si Trump honore sa promesse de réduire les impôts des sociétés et d'alléger leur fardeau réglementaire, une croissance des bénéfices de près de 10 % est atteignable.
Le rapport prévoit une croissance de 2,3 pour cent en 2017 et de 2,1 pour cent en 2018 pour l'économie américaine, en précisant que l'incertitude entourant les politiques de Trump est extrêmement élevée.
« Trump fait son entrée dans le bureau ovale en promettant de "rendre sa grandeur à l'Amérique", mais le problème est que l'Amérique va déjà plutôt bien », affirme M. Shenfeld. « Nous avons légèrement haussé nos prévisions de croissance aux États-Unis pour 2017, mais davantage en raison du dynamisme économique que nous constatons déjà que de tout nouveau changement apporté aux politiques. Les données relatives aux salaires et au chômage suggèrent que les capacités excédentaires diminuent, les États-Unis étant en voie d'atteindre le plein emploi d'ici l'an prochain. »
« Par ailleurs, nous ne sommes pas certains que de grandes mesures de relance budgétaire soient réellement prises, ou, du moins, pas de façon soutenue. Les conservateurs du Tea Party insisteront probablement sur la compression des dépenses pour couvrir les réductions d'impôt, et le plan d'infrastructure est extrêmement modeste. »
Selon le rapport, si de telles compensations ne se produisent pas, il n'en résultera pas une croissance plus rapide, mais simplement une hausse plus abrupte des taux de la Fed visant à maîtriser l'inflation. Si jamais des mesures d'assouplissement fiscal étaient prises aux États-Unis, il y aurait une hausse rapide des exigences d'emprunt, de l'inflation et des taux de la Fed, ce qui ferait grimper les rendements obligataires à un rythme plus intéressant.
« Pour ce qui est des sociétés au Canada, le réflexe serait de considérer que les perspectives sont calmes de façon à éviter les opérations de couverture active pour le moment. Toutefois, en raison de potentielles fluctuations imprévues liées à Trump, il est recommandé de chercher à se couvrir contre un repli des produits de base, un plus faible dollar canadien et une hausse des taux à long terme », dit M. Shenfeld.
Banque CIBC
La Banque CIBC est une importante institution financière canadienne d'envergure mondiale qui compte 11 millions de clients, tant des particuliers que des entreprises. Elle est composée de trois principales unités d'exploitation, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises, Gestion des avoirs et Marchés des capitaux. Marchés des capitaux CIBC offre des produits et des services intégrés de réseau mondial, des services consultatifs en placement, des services financiers aux entreprises, ainsi que des services de recherche de premier plan aux grandes entreprises, aux gouvernements et à des clients institutionnels à l'échelle mondiale. Visitez le site www.cibccm.com/francais pour obtenir plus de renseignements sur la Banque CIBC et Marchés des capitaux CIBC. Les communiqués de la Banque CIBC peuvent être consultés à l'adresse www.cibc.com/ca/media-centre/index-fr.html.
SOURCE Banque Canadienne Impériale de Commerce
Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés des capitaux CIBC, 416 594-7356 ou [email protected], ou Caroline Van Hasselt, directrice en chef, Relations publiques, 416 784-6699 ou [email protected].
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