Selon l'indice d'accessibilité réelle Youthful Cities, les jeunes Canadiens qui vivent dans les villes enregistrent un déficit mensuel moyen de 750 $, et les conséquences de cette situation sont préoccupantes
TORONTO, le 12 mai 2022 /CNW/ - Youthful Cities a publié aujourd'hui les résultats de son indice d'accessibilité réelle, qui fournit un classement des villes canadiennes sur le plan de l'abordabilité pour les jeunes. En résumé, le coût de la vie dans les villes canadiennes est trop élevé pour les jeunes.
Présenté par Objectif avenir RBC, l'indice d'accessibilité réelle Youthful Cities est une étude de l'accessibilité dans 27 villes canadiennes. Selon ses conclusions, comme les membres du groupe le plus durement touché par la pandémie sont aussi les plus nombreux à travailler dans le secteur des services, les jeunes Canadiens de 15 à 29 ans n'ont plus les moyens de vivre dans les villes - grandes ou petites - où ils habitent.
Les jeunes qui vivent dans des villes au Canada enregistrent un déficit mensuel moyen de 750 $.
À l'échelle régionale, les villes canadiennes de l'Est sont les moins abordables dans l'ensemble, principalement en raison des salaires moins élevés sur la côte Est, tandis que les villes de l'Alberta et du Québec offrent aux jeunes plus d'occasions d'économiser.
Lethbridge, où le déficit mensuel est de 32,92 $, est la ville la plus abordable, mais on y observe aussi le plus grand écart entre les sexes sur le plan de l'abordabilité, soit 20 %. À titre d'exemple, le loyer d'un appartement à une chambre à Lethbridge est bien inférieur à 1 000 $ par mois, comparativement à Toronto où le loyer moyen se situe à près de 2 000 $ par mois.
« L'accessibilité ne devrait pas se résumer à la capacité de combler les besoins fondamentaux, a déclaré Claire Patterson, de Youthful Cities. Elle devrait aussi inclure la capacité de payer pour les choses qui contribuent à la vivacité d'une personne lorsque celle-ci est en mesure d'aller de l'avant et d'atteindre les jalons que l'on considère comme des signes de réussite. Aujourd'hui, dans les villes canadiennes, les possibilités de prospérer ne sont tout simplement pas accessibles de façon égale à tous les jeunes. »
- Les salaires ne suivent pas le rythme du coût de la vie dans les villes canadiennes. Dans toutes les villes à l'étude, le salaire minimum n'est pas un salaire décent, et les écarts vont de 2 $ à 10 $. De plus, on note un écart de 30 % entre le revenu le plus élevé, à Yellowknife, et le plus bas, à Halifax.
- Les emplois à temps plein accroissent l'abordabilité des villes pour les jeunes, mais ils n'en sont pas garants. Même les jeunes qui occupent un emploi à temps plein n'ont pas les moyens de vivre dans les deux tiers des villes canadiennes.
- L'équité salariale entre les sexes n'est pas une réalité. Après des décennies d'efforts pour promouvoir l'équité salariale entre les sexes, les jeunes hommes gagnent toujours plus que les jeunes femmes dans toutes les villes canadiennes à l'étude. Souvent, l'écart salarial s'explique du fait que les hommes occupent un pourcentage plus élevé d'emplois qualifiés, assortis de salaires plus élevés, comparativement aux femmes qui occupent un pourcentage plus élevé d'emplois dans le secteur de la vente, assortis de salaires moins élevés.
- Le perfectionnement des aptitudes est primordial. On pourra améliorer la situation actuelle en aidant les jeunes à acquérir les aptitudes nécessaires pour décrocher de nouveaux emplois, mieux rémunérés.
« Le fait que les jeunes n'ont pas les moyens de vivre en milieu urbain peut avoir de nombreux effets négatifs, notamment sur leur santé mentale, car cela les amène à craindre de ne pas pouvoir concrétiser leurs aspirations et réaliser leurs objectifs futurs, a déclaré Mark Beckles, vice-président, Innovation et impact sociaux RBC. Grâce à des indices comme celui-ci, Objectif avenir RBC sensibilise le public aux obstacles auxquels les jeunes sont confrontés, et aide à créer une plateforme permettant aux jeunes de nous exprimer leurs préoccupations. De notre côté, nous collaborons avec des jeunes, des établissements d'enseignement et des partenaires des secteurs privé et public pour élaborer des solutions à long terme visant à lever ces obstacles. »
Le Canada pourrait connaître une grave pénurie de jeunes talents essentiels, maintenant et durant les années à venir, si on ne s'attaque pas aux obstacles que constituent, entre autres, le manque de possibilités de gagner un salaire décent et d'accéder à un emploi à temps plein, l'écart salarial entre les jeunes hommes et les jeunes femmes et l'incapacité d'offrir des occasions d'acquérir les aptitudes nécessaires.
« Les jeunes d'aujourd'hui travaillent encore de façon à pouvoir payer les essentiels, a ajouté Mme Patterson. Il semble que ce n'est pas de sitôt qu'ils auront les moyens de se payer autre chose. »
Objectif avenir RBC est un engagement de 500 millions de dollars que RBC a pris sur dix ans pour outiller les jeunes Canadiens pour les emplois de demain. RBC est déterminée à agir comme catalyseur de changement en rassemblant le gouvernement, les éducateurs, le secteur public et les organismes sans but lucratif pour trouver des solutions qui aideront les jeunes à mieux se préparer à l'avenir du monde du travail par l'acquisition d'expérience de travail pratique, le perfectionnement des aptitudes, le réseautage et l'accès à du soutien et à des services favorisant le bien-être mental. En 2020, nous nous sommes engagés à investir, de 2020 à 2025, 50 millions de dollars dans le programme Objectif avenir RBC, afin de favoriser la prospérité de jusqu'à 25 000 jeunes noirs, autochtones ou de couleur par le développement des aptitudes et le mentorat.
Calcul de l'accessibilité : Revenu moyen des 15 à 29 ans par ville selon les données de Statistique Canada, moins le coût mensuel par ville d'un panier de biens et de services pour les jeunes.
La Banque Royale du Canada est une institution financière mondiale définie par sa raison d'être, guidée par des principes et orientée vers l'excellence en matière de rendement. Notre succès est attribuable aux quelque 88 000 employés qui mettent à profit leur créativité et leur savoir‑faire pour concrétiser notre vision, nos valeurs et notre stratégie afin que nous puissions contribuer à la prospérité de nos clients et au dynamisme des collectivités. Selon la capitalisation boursière, nous sommes la plus importante banque du Canada et l'une des plus grandes banques du monde. Nous avons adopté un modèle d'affaires diversifié axé sur l'innovation et l'offre d'expériences exceptionnelles à nos 17 millions de clients au Canada, aux États-Unis et dans 27 autres pays. Pour en savoir plus, allez à rbc.com.
Nous sommes fiers d'appuyer une grande diversité d'initiatives communautaires par des dons, des investissements dans la collectivité et le travail bénévole de nos employés. Pour de plus amples renseignements, allez à rbc.com/collectivite-impact-social.
Youthful Cities est un laboratoire d'idées qui crée des solutions axées sur les données pour contribuer à améliorer les milieux de vie et de travail des jeunes.
Depuis 2013, Youthful Cities crée des indices à l'échelle mondiale en s'appuyant sur l'opinion des jeunes, pour aider à informer les décideurs sur les besoins des villes. Les indices urbains créés par l'organisme amorcent un dialogue crucial sur l'importance des jeunes pour l'avenir des villes.
SOURCE RBC Groupe Financier
Elynn Wareham, Communications, RBC, [email protected], 647 533-8152; Robert Barnard, Youthful Cities, [email protected], 416 953-9956
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