Les jeunes ont une vision positive de la nature, mais a-t-elle sa place en
éducation ?
MONTRÉAL, le 5 nov. /CNW Telbec/ - « Les jeunes ont une vision très positive de ce que peut leur apporter le contact avec la nature. Ils sont nombreux à avoir des activités en milieu naturel, mais il y a un noyau de 30% des répondants dont les rapports à la nature sont faibles. Il s'agit souvent de celles et ceux qui présentent un moins bon rapport à l'école, plus de détresse psychologique et moins d'estime de soi », affirme Gilles Pronovost, professeur émérite à l'Université du Québec à Trois-Rivières, dans le cadre du colloque La nature a-t-elle sa place en éducation ? Pour une pédagogie de la biodiversité !
Monsieur Pronovost a dévoilé les résultats d'un sondage réalisé auprès de 1 200 jeunes du primaire et du secondaire sur la perception qu'ils ont de l'environnement. Ce sondage a été commandé par la Fondation Monique-Fitz-Back en collaboration avec le réseau des Établissements verts Brundtland de la Centrale des syndicats du Québec (EVB-CSQ).
« Nous sommes heureux que le sondage confirme le fait que les parents jouent un rôle clé dans le rapport à la nature et aussi pour l'engagement face à l'environnement. Il importe toutefois de se préoccuper du 30 % des jeunes ayant peu de liens avec la nature et nous croyons que le milieu de l'éducation a un rôle majeur à jouer auprès d'eux », déclare Christian Payeur, directeur général de la Fondation Monique Fitz-Back.
Pour Marie-Josée Rousse, du réseau EVB de la Centrale des syndicats du Québec (EVB-CSQ), il est plus qu'important de favoriser le contact des jeunes avec la nature. « Quand on connaît quelque chose, on l'aime. Et c'est parce qu'on l'aime qu'on le préserve et qu'on le protège. Les résultats du sondage interpellent directement le milieu scolaire. Le réseau des EVB semble donc être l'outil privilégié pour faire avancer l'idée de recréer des liens entre les jeunes et la nature », ajoute-t-elle.
Les jeunes aiment les espaces verts
Les trois quarts des répondants trouvent important de vivre près d'un espace vert ou d'un parc. La même proportion, et parfois davantage, souhaite encore plus d'espaces verts et voudrait entretenir des rapports plus étroits avec la nature.
Le jugement que portent les répondants sur leur école est incontestable. Majoritairement, ils souhaitent plus d'activités de plein air offertes par l'école. C'est presque unanimement qu'ils affirment qu'on ne les encourage pas suffisamment à vivre des activités de plein air et ils considèrent qu'on ne parle pas assez de nature dans leurs cours.
Plus inquiets qu'en 2009 à l'égard de l'environnement
L'enquête présentée aujourd'hui fait suite à un premier sondage réalisé en décembre 2008 afin de mieux comprendre leurs attitudes à l'égard de l'environnement et de leur avenir. Il appert donc que les jeunes sondés sont plus inquiets qu'en 2008 à l'égard de l'environnement même s'ils l'étaient déjà. « Sans doute que le drame du pétrole dans le Golfe du Mexique qui avait court au moment de l'enquête a pu avoir un léger effet », ajoute M. Pronovost.
Les résultats complets du sondage 2010 sur les attitudes des jeunes en regard de la nature et des activités de plein air sont disponibles sur le site www.evb.csq.qc.net
Un appel à l'engagement pour favoriser le contact des jeunes Québécois avec la nature
Quelque 500 enseignants, éducateurs, parents et jeunes sont réunis pour le colloque La nature a-t-elle sa place en éducation ? Pour une pédagogie de la biodiversité !
Cet événement, qui s'adresse à celles et ceux qui œuvrent dans les milieux de l'éducation et de l'environnement, aborde la question des liens entre les jeunes et la nature afin de mieux connaître leurs attitudes et leurs préoccupations et de mieux comprendre l'impact du lien jeune et nature sur leur bien-être, leur réussite scolaire et leurs ambitions. C'est également l'occasion de réfléchir au développement de nouvelles approches éducatives de manière à renforcer les liens entre les jeunes et la nature et à intégrer davantage cette préoccupation chez les différents intervenants qui œuvrent auprès des jeunes et, plus particulièrement, au sein de nos établissements scolaires.
Ce colloque permet aussi d'appeler à l'action. Depuis bientôt un an, un collectif de personnes provenant d'horizons très variés - éducation, santé, plein air, aménagement, muséologie, etc. - réfléchit à l'importance d'accroître les liens entre les jeunes et la nature. Ils ont produit un Appel à l'engagement pour favoriser le contact des jeunes avec la nature, lancé officiellement lors de ce colloque. Il est possible d'ajouter sa voix à celles et ceux qui croient qu'il est temps d'agir en adhérant à cet appel sur le site suivant : http://www.education-nature.qc.ca/Appel.htm
Pierre Fardeau, directeur général de l'Association québécoise pour la promotion de l'éducation relative à l'environnement (AQPERE), invite tout un chacun à lire l'appel, à y adhérer et à entreprendre les actions adaptées à son milieu. M. Fardeau est persuadé que l'intérêt suscité par les participants à l'égard de la déclaration permettra la mise en place de nouvelles initiatives pour favoriser le contact des jeunes avec la nature. L'AQPERE s'engage à supporter ces initiatives ainsi qu'à les diffuser le plus largement possible.
Profils des organisations
L'Association québécoise pour la promotion de l'éducation relative à l'environnement (AQPERE) est un organisme de bienfaisance qui s'active depuis 1990 à faire reconnaître l'importance de l'éducation environnementale au Québec. Elle rassemble les intervenants du milieu lors d'événements pour leur permettre d'échanger et de concerter leurs actions. Elle diffuse l'information en éducation relative à l'environnement, en plus de représenter les intérêts de ses membres. L'AQPERE offre également le support nécessaire pour l'organisation et la diffusion des activités de ses membres et partenaires, tant au niveau local que national.
Les Établissements verts Brundtland (EVB) de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) oeuvrent dans plus de 1000 établissements scolaires à travers le Québec pour promouvoir auprès des jeunes les valeurs pour un monde écologique, pacifique, solidaire et démocratique, par l'action et l'éducation pour un avenir viable.
La Fondation Monique-Fitz-Back œuvre pour l'éducation relative à l'environnement et au développement durable. Elle a été créée dans le but de soutenir les écoles dans le développement de projets reliés à l'écologie, à la solidarité ou aux liens environnement-santé. Elle a été mise sur pied en l'honneur de madame Monique Fitz-Back, cofondatrice du mouvement des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ).
Renseignements:
Marie-Josée Rousse EVB-CSQ Conseillère à la CSQ Tél. : 514-708-9068 [email protected] |
Pierre Fardeau AQPERE Directeur général 514-376 1065 [email protected] |
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