Les jeunes péquistes préoccupés par le parfum de scandale qui entoure la gouvernance libérale des universités
MONTRÉAL, le 4 avril 2012 /CNW Telbec/ - Le comité national des jeunes du Parti Québécois (CNJPQ) demande des comptes au gouvernement concernant les fonds de pension de 83 hauts dirigeants du réseau des universités du Québec.
Selon des informations obtenues plus tôt cette semaine par la station de radio FM93 de Québec, l'actuel ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, se retrouverait aujourd'hui dans l'eau chaude. Il faut remonter à 2006 pour trouver les origines du malaise. Insatisfait que les lois fiscales du Québec ne permettent qu'une cotisation aux fonds de retraite à hauteur d'un salaire de 140 000 dollars par année au maximum, M. Fournier, alors ministre de l'Éducation, a mis en place un régime de fonds de pension supplémentaire destiné aux hauts dirigeants des universités du Québec. Ce dernier, sans plafond salarial maximum, est aussi cotisé à 100 % par le réseau des universités du Québec, alors que le régime habituel est financé à parts égales entre l'employeur et le cotisant. De plus, on apprend que le régime est actuellement déficitaire de 7,5 millions de dollars et qu'il se finance à même les fonds de fonctionnement des universités. « Dans un contexte où il demande une plus grande contribution financière aux étudiants, le gouvernement libéral détourne des fonds destinés à l'enseignement et à la recherche pour financer des parachutes dorés pour les hauts dirigeants des universités! C'est inadmissible! », a décrié Alexandre Banville, président de l'aile jeunesse du Parti Québécois.
« Pour les jeunes péquistes, la situation est troublante et illustre bien que le mal qui afflige les universités n'est pas celui d'un sous-financement, mais bien d'un mauvais financement », a-t-il ajouté. Il rappelle au passage la volonté du Parti Québécois d'annuler la présente hausse des droits de scolarité et de tenir un véritable sommet sur l'enseignement supérieur afin de préserver l'accessibilité au réseau d'enseignement postsecondaire et de diminuer l'endettement étudiant. Le CNJPQ soulève aussi la possibilité d'ouvrir une enquête sur la gestion financière des universités.
Étienne Richer
Vice-président aux communications pour le CNJPQ
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