Les jeunes submergés par leur quotidien : désespoir ou impuissance ?
MONTRÉAL, le 9 oct. 2012 /CNW/ -
Je me pourrie complètement la vie. Je suis constamment anxieuse et pleure souvent le soir parce que je me sens seule et parce que je me déteste. Je me trouve laide, les gens me trouvent toujours plate et ne veulent jamais rester avec moi parce que je ne suis pas ''le fun''. Je suis consciente de l'image que je projette, mais je sais pas comment changer, je crois que je suis pas assez forte pour changer. Je sais, j'écris tout plein de messages de désespoir. Mais y aurait-il des solutions?
Message réel affiché sur jeunessejecoute.ca
Avec ses nombreuses obligations et les difficultés qui en découlent, la vie peut parfois sembler une montagne infranchissable pour les jeunes. Entre l'école, les activités parascolaires, les relations avec les pairs et la famille ou les nombreuses attentes sociales, les jeunes peuvent vite se sentir submergés, dépassés au point de baisser les bras en disant « y a pas d'espoir !».
« Des jeunes nous appellent des fois en nous disant : je suis désespéré, y a pas d'espoir, je pense que je devrais juste me suicider pour en finir. » confie Alain Johnson, directeur des services cliniques chez Jeunesse, J'écoute. « Ce que ces jeunes ressentent au fond, ce n'est pas exactement du désespoir, mais une impuissance; ils ont le sentiment de ne rien contrôler, de n'avoir aucune ressource, et c'est ce qui leur donne la sensation de perdre espoir. » fait-il remarquer.
Face à ce genre de comportement chez les jeunes, la réaction chez certains parents est souvent de se mettre en mode solution, d'essayer à tous prix de trouver le moyen de régler les problèmes de leur enfant. En réalité, le jeune n'a pas toujours besoin de la solution parfaite, mais simplement d'un brin d'espoir. « Notre approche chez Jeunesse, J'écoute c'est la thérapie brève; l'intervention orientée vers les solutions. » explique Alain. « On va aider le jeune à décortiquer ses problèmes, à les diviser en catégories, en déterminant les priorités pour qu'il soit capable de gérer les différentes choses qui se passent dans sa vie. » poursuit-il.
Selon le directeur des services cliniques chez Jeunesse, J'écoute, l'important c'est de redonner aux jeunes la confiance en leurs moyens afin qu'eux-mêmes prennent les actions nécessaires pour influencer leur avenir. Pour un ado, dans la vie, tout est souvent blanc ou noir; quand les choses vont moins bien, ils sont portés à croire qu'il n'y a pas de solution. Les parents et les adultes significatifs dans leur vie peuvent les aider à voir les choses sous un autre jour, à faire un tri parmi les problèmes, et à prévoir un plan basé sur des résultats à long terme.
Pourquoi en parler :
- Le 10 octobre 2012, on souligne la Journée mondiale de la santé mentale.
- 100% des jeunes vivent de la tristesse, de la frustration, du chagrin et du stress. Ces sentiments font partie du cheminement vers l'âge adulte.
- Près de 25% des contacts reçus chez Jeunesse, J'écoute sont liés au bien-être mental des jeunes.
- Jeunesse, J'écoute croit que l'espoir est sans aucun doute l'une des plus puissantes émotions. Elle nous transporte à travers les moments stressants et aide à s'en sortir. Le rapport de recherche de Jeunesse, J'écoute intitulé « La santé mentale et le bien-être chez les jeunes : Quel rôle l'espoir joue-t-il ? » offre des conseils et des suggestions pratiques pour aider à porter l'espoir et le susciter auprès des jeunes qui nous entoure. Le rapport est disponible ici : http://events.kidshelpphone.ca/flipbooks/CriticalIssueReports/2011_Hope_FR.pdf
Que peuvent faire les parents :
- Prendre le temps de comprendre les besoins d'un jeune qui exprime des mots de désespoir. Demandez-lui « de quoi as-tu besoin en ce moment? », plutôt que de lui dire « tout va bien aller ».
- Faire voir à votre enfant que nous vivons tous des difficultés. Mettez-les à l'aise en leur invitant à exprimer leur chagrin et leur détresse.
- Aider le jeune à prendre conscience des habiletés, des capacités et des ressources qu'il possède en lui, et qui lui ont permis de se sortir d'autre situations ou moments difficiles.
- Encourager votre jeune à trouver les ressources et le soutien appropriés, incluant Jeunesse, J'écoute ou des spécialistes de la santé mentale au besoin.
- Être conscient de sa propre attitude. Si dans votre comportement votre enfant ressent le désespoir ou l'abandon, cela affectera son comportement à lui aussi, et ce, même si dans vos paroles vous lui dites de garder espoir.
À propos de Jeunesse, J'écoute :
Depuis 1989, Jeunesse, J'écoute est chef de file au Canada dans le domaine de la consultation par téléphone et en ligne destiné aux jeunes. Le service est gratuit, anonyme, confidentiel, et disponible à toute heure du jour ou de la nuit, 365 jours par année. Des intervenants professionnels qui ont à cœur la santé mentale et le bien-être des enfants, des ados et des jeunes adultes, offrent aux jeunes de cinq à 20 ans, un service de consultation personnalisée, d'information et de références. En tant qu'organisme caritatif, Jeunesse, J'écoute ne reçoit aucune subvention gouvernementale de base, et dépend du soutien de particuliers, des communautés et d'entreprises pour garantir la survie de ce service essentiel.
Pour en apprendre davantage à propos de Jeunesse, J'écoute, visitez jeunessejecoute.ca
Vous pouvez également nous suivre sur :
https://www.facebook.com/Jeunessejecoute
http://twitter.com/jeunessejecoute
http://www.youtube.com/jeunessejecoute1
SOURCE : Jeunesse, J'écoute
Pour planifier une entrevue, veuillez contacter Deborah Jussome, chargée des communications :
514-273-7007
1-866-814-1010 Poste 8217
Partager cet article