Les jeunes vapotent plus que jamais en Nouvelle-Écosse depuis l'abolition des saveurs. Le Québec devrait s'inquiéter de la situation
MONTRÉAL, le 20 sept. 2023 /CNW/ - Alors que le Québec abolira les saveurs dans le vapotage à compter du 1er novembre prochain, un reportage de la CBC de la semaine dernière (https://shorturl.at/jMVW8) révélait que le nombre de jeunes qui vapotent en Nouvelle-Écosse a augmenté depuis l'abolition des saveurs dans le vapotage dans cette province. Les données de Statistique Canada montrent qu'un tiers des élèves des écoles secondaires de la province pratiquent le vapotage et que près de 55 % d'entre eux déclarent l'avoir essayé au moins une fois. La Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ) s'inquiète de la situation qui pourrait se reproduire rapidement au Québec avec la décision du gouvernement de la CAQ d'abolir les saveurs.
Ce qui inquiète la CDVQ est que l'abolition des saveurs, en plus de ne rien changer sur le taux de vapotage chez les jeunes comme le croit la santé publique, elle créera un danger encore plus grand car ces derniers vont se procurer leurs produits sur le marché noir et sur les innombrables sites internet qui ne sont soumis à aucune règlementation de Santé Canada. «On le voit en Nouvelle-Écosse, les jeunes vapotent plus que jamais même si les saveurs sont interdites. Et seulement 14% des jeunes disent obtenir leurs produits de vapotage auprès des boutiques spécialisés, c'est donc qu'ils les achètent sur le marché noir. Cela peut être très dangereux car ces produits ne sont soumis à aucun contrôle. La solution que nous proposions au gouvernement de la CAQ permettait justement de palier à cela. » a commenté Valerie Galland, porte-parole de la CDVQ.
Le problème avec l'abolition des saveurs est que le gouvernement pense avoir tout réglé. Paradoxalement, les jeunes n'auront jamais eu autant accès aux produits de vapotage. Grâce au marché noir, l'offre auprès des jeunes sera encore plus grande. C'est d'ailleurs ce qui explique en partie l'augmentation du taux de vapotage chez les jeunes en Nouvelle-Écosse. L'offre est omniprésente.
Pour le Québec, inutile de rappeler que les boutiques de vapotage sont soumises à des règles très strictes pour la vente de produit de vapotage : âge, contrôle des saveurs et des ingrédients, emballage, taux de nicotine et bien d'autres « Quand les boutiques vont fermer en novembre prochain, le crime organisé va envahir les cours d'école avec des revendeurs qui vont offrir n'importe quels produits, dont plusieurs très dangereux pour la santé des jeunes. Pensez-vous que les inspecteurs du ministère de la Santé vont aller interpeller le crime organisé pour leur dire que ce n'est pas bien vendre des produits dangereux aux jeunes. Si un drame arrive, le gouvernement devra en porter l'odieux. Il n'est pas trop tard pour le gouvernement de revenir sur sa décision afin de ne pas créer un problème encore plus grand.» de conclure Valerie Gallant.
SOURCE Coalition des droits des vapoteurs du Québec
Source : Mme Valerie Gallant, porte-parole, Coalition des droits des vapoteurs du Québec, Téléphone : 581 984-0984, Courriel : [email protected]
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