Les leaders des personnes touchées par la lèpre demandent au pape François de dénoncer la discrimination English
TOKYO, le 10 déc. 2013 /CNW/ - Les dirigeants d'organisations issues de neuf pays représentant des victimes de la lèpre, ainsi que Yohei Sasakawa, ambassadeur itinérant de l'OMS pour l'élimination de la lèpre et président de la Fondation Nippon, ont écrit au pape François une lettre afin de presser l'Église catholique de dénoncer la discrimination liée à la lèpre et les étiquettes qui perpétuent les préjugés.
Cette lettre est une réaction à l'emploi par le pape du terme « lèpre » en référence aux aspects de l'Église qu'il cherche à réformer. Il y a quelques mois, le souverain pontife a déclaré que « le carriérisme est une lèpre » et que « la Cour est la lèpre de la papauté ».
Dans leur lettre datée du 10 décembre, M. Sasakawa et des représentants de personnes victimes de la lèpre du Brésil, de la Colombie, de l'Éthiopie, du Ghana, de l'Inde, de l'Indonésie, du Japon, de la Corée du Sud, et des États-Unis écrivent que l'emploi de cette maladie comme métaphore pour désigner un concept négatif ou corrompu « perpétue des stéréotypes profondément enracinés et rend plus difficile l'atténuation des effets dévastateurs que la lèpre peut avoir sur les plans social, économique et psychologique. »
La lèpre, également connue sous le nom de maladie de Hansen, est une maladie bactérienne qui affecte principalement la peau et les nerfs périphériques. Si elle n'est pas traitée, elle peut entraîner une incapacité permanente. Chaque année, environ 230 000 nouveaux cas sont signalés.
Cette maladie peut être soignée et le traitement est gratuit; cependant, dans plusieurs régions du monde, les personnes victimes de la lèpre font encore l'objet d'une discrimination qui les isole et les marginalise.
En décembre 2010, les Nations Unies ont approuvé une résolution pour éliminer la discrimination contre les personnes victimes de la lèpre et les membres de leur famille. Les principes et lignes directrices qui accompagnent cette résolution nous appellent à cesser d'utiliser une terminologie discriminatoire, pressent les médias de représenter dignement les personnes victimes de la lèpre et soulignent le rôle que les chefs religieux peuvent jouer dans l'élimination de la discrimination par leurs enseignements et leurs écrits.
Dans leur lettre, les signataires déclarent qu'ils accueilleraient favorablement, « à l'occasion de la Journée mondiale de la lèpre 2014, un vibrant appel de l'Église catholique pour mettre fin aux préjugés et à la discrimination envers les personnes victimes de la lèpre, y compris l'utilisation de termes discriminatoires »; ils ajoutent qu'ils attendent du pape qu'il transmette ce message.
« Nous sommes tous prêts à unir nos forces à Votre Sainteté pour attaquer les étiquettes qui perpétuent les préjugés. »
La Journée mondiale de la lèpre 2014 se tiendra le 26 janvier.
SOURCE : The Nippon Foundation

Natsuko Tominaga
Service des relations publiques
The Nippon Foundation
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