Les Libéraux doivent se retirer du PTPGP, qui détruit des emplois, affirme le Syndicat des Métallos English
OTTAWA, le 18 sept. 2018 /CNW/ - Dans la tourmente causée par la guerre tarifaire et les renégociations sur l'ALENA menées avec une administration américaine hostile, il est inacceptable que le gouvernement fédéral libéral continue d'aller de l'avant avec l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) - un accord commercial boiteux qui pourrait détruire 58 000 emplois canadiens.
« Il est inconcevable que le gouvernement libéral veuille adopter à toute vapeur le PTPGP, un accord commercial tellement boiteux qu'il compromet les positions que le Canada doit défendre en ce moment même dans le cadre des renégociations hautement délicates de l'ALENA avec les É.-U. et le Mexique », a déclaré Ken Neumann, directeur canadien du Syndicat des Métallos.
« Si le PTPGP est mis en œuvre, les Canadiens de classe moyenne perdront leur gagne-pain dans les secteurs de l'automobile, de l'acier, des métiers spécialisés et de gestion de l'offre.
« Tout comme pour les autres accords commerciaux présentant un déséquilibre, le PTPGP donnera aux sociétés multinationales l'autorité de poursuivre divers paliers du gouvernement canadien pour avoir mis en œuvre des lois et règlements visant à protéger notre environnement, la salubrité de nos aliments et d'autres intérêts publics. Les Canadiens n'auront aucun recours pour s'opposer à de telles poursuites, qui sont traitées au sein de tribunaux secrets non responsables dirigés par des avocats spécialisés en commerce international, a-t-il affirmé.
« Le PTPGP constitue un autre accord axé sur les droits des sociétés qui éliminera de bons emplois, viendra miner la base manufacturière et industrielle du Canada, fera diminuer les salaires et affaiblira les normes du travail, tout en accentuant les inégalités et en créant davantage de problèmes environnementaux à l'échelle mondiale. L'accord ne mentionne même pas les mots "changement climatique", a souligné M. Neumann.
« Le gouvernement libéral doit abandonner son idée d'adopter à toute vitesse le PTPGP et il doit écouter les Canadiens dont les emplois sont menacés et qui s'opposent à cet accord destructeur », a-t-il mentionné.
Au cours du processus de consultation publique portant sur le PTPGP, plus de 60 000 Canadiens ont envoyé des commentaires écrits; 95 % d'entre eux s'opposaient à l'accord.
M. Neumann a évoqué l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne, qui a donné lieu à un déséquilibre commercial accru en défaveur du Canada depuis son entrée en vigueur, l'an dernier.
« Depuis l'entrée en vigueur de l'AECG, nous avons connu au Canada un torrent d'importations des pays participant à cet accord, alors que les exportations canadiennes à destination de ces mêmes pays ont diminué, a-t-il souligné.
« Les conséquences du PTPGP seront bien pires pour l'économie canadienne et les emplois au pays. Le gouvernement libéral doit se retirer de cet accord potentiellement dévastateur, a-t-il ajouté.
« À la lumière de l'état critique des renégociations de l'ALENA, le gouvernement canadien doit démontrer son engagement à l'égard de la défense des travailleurs canadiens, de nos principales industries et de notre souveraineté économique. »
Principaux faits
- L'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste a été négocié secrètement par le Canada, l'Australie, le Brunei, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.
- L'accord a été négocié sans guère de transparence ou d'obligation de rendre des comptes, et ainsi les Canadiens ont été laissés dans l'ignorance quant au programme du gouvernement. Au moment même où ils mènent un débat portant sur les textes législatifs visant la mise en œuvre du PTPGP, les députés canadiens n'ont pas reçu le texte intégral de l'accord à des fins d'examen.
- Le gouvernement libéral du Canada ne s'est même jamais préoccupé de mener une analyse exhaustive des répercussions possibles de l'Accord sur les emplois des Canadiens.
- Une étude menée par des chercheurs de l'Université Tufts, aux États-Unis, a conclu que l'accord coûterait au Canada 58 000 emplois et accentuerait l'inégalité des revenus.
SOURCE Syndicat des Métallos
Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos, 416 544-5951 ; Bob Gallagher, Communications, Syndicat des Métallos, 416 544-5966, 416 434-2221, [email protected]
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