Les lockoutés de Rio Tinto Alcan entament une marche jusqu'à Québec
ALMA, QC, le 1er mai 2012 /CNW Telbec/ - En ce jour des travailleurs, une vingtaine de travailleurs lockoutés par Rio Tinto Alcan ont amorcé à 8 h, à Hébertville au Lac-Saint-Jean, une marche, La Marche de l'énergie, en direction de l'Assemblée nationale du Québec.
Ces travailleurs, membres du Syndicat des Métallos, section locale 9490 (Alma), souhaitent dénoncer le fait que Rio Tinto Alcan continue à exploiter ses barrages et à vendre à Hydro-Québec l'énergie résiduaire supplémentaire qu'occasionne le lockout illégal qu'a décrété il y a plus de quatre mois cette compagnie, à la veille du Jour de l'An.
Les travailleurs marcheront donc sans arrêt, mais en se relayant, les 209 kilomètres qui les séparent du parterre de l'Assemblée nationale du Québec. Ils emprunteront la route qui traverse le parc des Laurentides. Leur marche se terminera jeudi matin, 8 h, devant l'Assemblée nationale du Québec. Plusieurs centaines de leurs collègues lockoutés les accueilleront alors, de même que des travailleurs de toutes les installations de Rio Tinto au Québec. Le président de la section locale 9490, Marc Maltais, remettra à ce moment au député du Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, une pétition signée par près de 12 000 personnes. Celle-ci sera déposée à l'Assemblée nationale, lors de la période de questions.
Les marcheurs invitent d'ici à jeudi le public à les suivre et à témoigner de toutes les façons possibles leur soutien (autant sur la route, dans les médias sociaux que devant l'Assemblée nationale ce jeudi matin). Le public peut suivre l'évolution de cette marche sur Twitter en s'abonnant à Marcheenergie, en utilisant le mot-clic #marcheenergie ou en suivant le site SolidaritéAlma.org.
Le 30 décembre dernier, Rio Tinto Alcan a mis illégalement ces travailleurs en lock-out, en pleine nuit, 24 heures avant d'en obtenir le droit. Depuis, l'entreprise continue pourtant à exploiter ses barrages et Hydro-Québec est tenue d'acheter au tarif grande puissance l'énergie que ces derniers produisent. À 45,30$ du MW, cela représente des revenus bruts mensuels de 14,5 M$. « Non seulement ce conflit se fait-il au détriment des travailleurs, mais aussi avec l'argent des contribuables du Québec », déclare Daniel Roy, directeur du Syndicat des Métallos. Aussi, dans une entente secrète rendue publique à la fin mars par le quotidien Le Devoir, on peut apprendre entre autres aménagements que le gouvernement du Québec a accordé à Rio Tinto Alcan, un prêt de 400 M$ sur 30 ans, l'équivalent de 50$ par Québécois, et ce,… sans intérêt.
Rappelons qu'à Alma, les travailleurs de l'usine de Rio Tinto Alcan luttent pour des emplois de qualité dans leur région, pour aujourd'hui et pour demain. Le conflit ne porte pas sur les conditions salariales, mais sur le recours à la sous-traitance au fil des départs à la retraite. Sans se déclarer contre toute forme de sous-traitance, le Syndicat réclame un mécanisme pour limiter celle-ci afin qu'à travail égal, il y ait salaire égal.
« Si le Québec fournit de l'électricité à Rio Tinto Alcan, cette dernière doit fournir des emplois de qualité », affirme Marc Maltais, président de la section locale 9490. « En effet, pourquoi remplacer des travailleurs syndiqués par des emplois payés à la moitié du salaire ?».
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (mines, métallurgie, fabrication industrielle, sécurité, hôtellerie, restauration, camionnage, taxi…).
Source : Syndicat des Métallos (FTQ)
Pour plus de renseignements
Jocelyn Desjardins
Communications - Relations publiques
Syndicat des Métallos.
514-850-2249
[email protected]
Alexandre Fréchette
Syndicat des Métallos, SL 9490 (Alma)
418-720-8499
[email protected]
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