Les maisons canadiennes étaient légèrement plus abordables dans les derniers mois de 2013, selon les services économiques RBC English
TORONTO, le 25 févr. 2014 /CNW/ - Après deux trimestres consécutifs de recul, une légère amélioration de l'accessibilité à la propriété au Canada a été enregistrée au quatrième trimestre de 2013, selon le plus récent rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété publié aujourd'hui par Recherche économique RBC.
Le rapport de RBC indique que l'augmentation du revenu des ménages a surpassé la hausse modérée des coûts liés aux prêts hypothécaires pour l'achat d'une maison à la valeur de marché au quatrième trimestre, ce qui a contribué à l'amélioration de l'accessibilité. Le ralentissement de la hausse des prix dans la plupart des marchés du pays ainsi que la faible augmentation des taux hypothécaires ont limité la hausse des coûts liés aux prêts hypothécaires.
« L'augmentation relativement solide du revenu des ménages au Canada a compensé la légère hausse des coûts de la propriété dans les derniers mois de 2013 ; les maisons étaient donc plus abordables pour les acheteurs potentiels, explique Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Lorsqu'on observe la tendance d'une année sur l'autre sur le plan de l'accessibilité au Canada, il y a eu peu de changements en 2013 par rapport à 2012, et même par rapport à 2011 ou à 2010. Cela dit, cette tendance à la stabilité signifie également qu'une divergence demeure présente : à la valeur de marché, une maison individuelle est moins accessible aux acheteurs qu'une copropriété. »
La mesure d'accessibilité à la propriété de RBC exprime la proportion du revenu avant impôts qu'un ménage doit consacrer aux coûts de possession d'une propriété appartenant à une catégorie précise, selon les valeurs actuelles sur le marché (une diminution de la mesure représente une amélioration de l'accessibilité à la propriété).
Au quatrième trimestre de 2013, les mesures d'accessibilité ont diminué modérément à l'échelle nationale dans les trois catégories de propriétés suivies. Les mesures de RBC relatives aux bungalows individuels et aux maisons à deux étages ont fléchi de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 43,1 % et 48,7 %, respectivement. La mesure relative aux copropriétés standard n'a connu qu'une légère baisse de 0,1 point de pourcentage pour se fixer à 28,0 %.
D'après RBC, les problèmes liés à l'accessibilité qui ont surgi vers la fin de 2013 n'ont pas semblé décourager les acheteurs. En effet, la vente de propriétés existantes a affiché un rythme « normal » par rapport aux moyennes historiques au quatrième trimestre, et le nombre de reventes est inférieur de seulement 0,1 % à la moyenne sur dix ans, ce qui représente un gain de 8,6 % comparativement à la même période en 2012. D'un autre côté, la revente a chuté de 2,8 % par rapport au troisième trimestre de 2013, indice que le rebond étonnamment solide enregistré l'été dernier était probablement un feu de paille.
« En 2014, on s'attend à une augmentation de 0,6 % des reventes pour atteindre 461 000 logements, ce qui maintiendrait le marché du logement au Canada près des niveaux modérés enregistrés récemment », ajoute M. Wright.
Selon les prévisions de RBC, à la suite de l'amorce d'une hausse modérée des taux d'intérêt à long terme, les coûts liés à la propriété d'une maison à la valeur de marché surpasseront graduellement les revenus des ménages d'ici la fin de 2014, ce qui entraînera des pressions croissantes sur l'accessibilité dans plusieurs marchés du Canada, comme c'est actuellement le cas à Toronto. La poursuite de l'équilibre entre la demande et l'offre permettra de maintenir une hausse des prix généralement modeste ; toutefois, l'augmentation prévue des taux d'intérêt sera la principale cause des pressions exercées sur les coûts de propriété au cours des prochains mois, d'après M. Wright.
« Bien qu'on s'attende à ce que le taux du financement à un jour de la Banque du Canada reste le même en 2014, les rendements des obligations, soit le principal facteur influant sur les taux des hypothèques à taux fixe, devraient évoluer à la hausse avant qu'on assiste à un resserrement graduel probable des politiques monétaires de la Réserve fédérale américaine et de la Banque du Canada », fait remarquer M. Wright.
Dans les grandes villes canadiennes, la mesure d'accessibilité à la propriété de RBC pour le bungalow individuel de référence s'est établie aux valeurs suivantes pour le quatrième trimestre de 2013 : 81,6 à Vancouver (baisse de 2,3 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent) ; 55,6 à Toronto (hausse de 0,1 point de pourcentage) ; 38,8 à Montréal (inchangé) ; 36,7 à Ottawa (baisse de 0,4 point de pourcentage) ; 33,8 à Calgary (baisse de 0,2 point de pourcentage) ; 33,3 à Edmonton (hausse de 0,1 point de pourcentage).
La mesure d'accessibilité à la propriété, que RBC calcule depuis 1985, est fondée sur le calcul du montant qu'il en coûte pour posséder un bungalow individuel (soit une référence raisonnable pour le marché canadien de l'habitation) à la valeur de marché. D'autres catégories de propriétés sont aussi représentées dans la mesure, notamment la maison de deux étages et l'appartement en copropriété. Plus la mesure est élevée, plus il en coûte cher d'acquérir et de détenir une propriété, selon les valeurs du marché. Ainsi, une mesure d'accessibilité de 50 % signifie que les coûts de propriété, y compris les versements hypothécaires, les services publics et les impôts fonciers, absorbent 50 % du revenu mensuel avant impôts d'un ménage type.
Il est important de noter que la mesure de RBC vise à évaluer les coûts de propriété associés à l'achat d'une maison selon la valeur actuelle sur le marché. Elle ne représente pas les coûts réels payés par les propriétaires actuels, la grande majorité d'entre eux ayant acheté leur maison par le passé, selon des valeurs considérablement différentes de celles en cours dans les derniers mois.
Faits saillants pour l'ensemble du Canada :
- L'accessibilité à la propriété demeure relativement faible en Colombie-Britannique, malgré certaines améliorations
Au quatrième trimestre, les conditions d'accessibilité se sont améliorées dans toutes les catégories de propriétés dans la province, et les mesures de RBC ont chuté de 1,0 à 1,4 point de pourcentage. Cependant, à 73,2 % pour les maisons à deux étages, 67,7 % pour les bungalows et 33,7 % pour les appartements en copropriété, l'accessibilité demeure faible, surtout à Vancouver.
- En Alberta, les maisons deviennent encore plus abordables
L'accessibilité à la propriété d'une maison à la valeur de marché a légèrement augmenté en Alberta au quatrième trimestre de 2013 dans la plupart des catégories de propriétés, et elle a continué de se comparer avantageusement à la moyenne historique comme à la moyenne nationale. Les mesures de RBC ont baissé de 0,5 point de pourcentage pour les maisons à deux étages et de 0,2 point de pourcentage pour les bungalows. La mesure relative aux copropriétés a progressé de 0,1 point de pourcentage.
- Évolution en dents de scie de l'accessibilité en Saskatchewan
L'accessibilité à la propriété dans la province a continué de jouer un rôle principalement neutre dans les décisions liées à l'achat de maison, les coûts demeurant près des moyennes historiques. Les mesures d'accessibilité de RBC ont baissé de 1,1 point de pourcentage pour les maisons à deux étages et de 0,2 point de pourcentage pour les bungalows. La mesure relative aux copropriétés a augmenté de 0,4 point de pourcentage.
- L'augmentation des mises en vente au Manitoba favorise l'accessibilité
Une augmentation du nombre de maisons nouvellement mises en vente a affaibli l'écart entre l'offre et la demande au Manitoba pendant la deuxième moitié de 2013, ce qui a entraîné une amélioration de l'accessibilité. En effet, les mesures de RBC relatives aux maisons à deux étages et aux bungalows ont glissé de 1,1 et 0,6 point de pourcentage, respectivement. La mesure relative aux copropriétés a affiché une hausse de 0,8 point de pourcentage.
- L'accessibilité en Ontario demeure pratiquement inchangée
En Ontario, les mesures d'accessibilité de RBC ont diminué de 0,1 point de pourcentage pour les bungalows et les maisons à deux étages et sont demeurées stables pour les copropriétés au quatrième trimestre de 2013. La proportion du revenu qu'un ménage doit consacrer à la propriété d'une maison individuelle à la valeur de marché demeure supérieure à la moyenne historique dans cette province, même si l'on observe de modestes améliorations pour la première fois depuis un an.
- Au Québec, les conditions d'accessibilité ont peu changé par rapport au troisième trimestre
La seule variation perceptible dans les conditions d'accessibilité au Québec pendant le quatrième trimestre était dans la catégorie des maisons à deux étages, où la mesure de RBC a enregistré une hausse de 0,2 point de pourcentage. Les mesures relatives aux bungalows et aux appartements en copropriété sont demeurées inchangées. Toutes les mesures sont restées près de leur moyenne à long terme.
- Les provinces de l'Atlantique maintiennent des conditions d'accessibilité raisonnables
Au quatrième trimestre, l'accessibilité à la propriété dans la région est demeurée à des niveaux généralement neutres et a continué de se comparer avantageusement à la majorité des marchés du Canada. Les mesures de RBC ont baissé de 0,6 point de pourcentage pour les maisons à deux étages et de 0,1 point de pourcentage pour les bungalows. La mesure relative aux copropriétés a affiché une hausse de 0,2 point de pourcentage.
Le rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété sera disponible dans son intégralité aujourd'hui à compter de 8 h (HE) à l'adresse rbc.com/economie/economic-reports/canadian-housing-forecast.html.
SOURCE : RBC (French)
Craig Wright, Recherche économique RBC, 416 974-7457
Robert Hogue, premier économiste, Recherche économique RBC, 416 974-6192
Raymond Chouinard, directeur général, Médias et relations publiques, 514 8746556
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