Les médecins ont la responsabilité d'apporter une valeur ajoutée aux soins de santé en offrant des soins médicaux de précision, adaptés aux besoins de chaque patient, selon un expert en matière de résultats des patients English
Les professionnels de la santé canadiens sont exhortés à saisir l'occasion d'apporter une importante valeur ajoutée aux soins de santé et à leurs patients en offrant des soins de précision
MONTRÉAL, le 21 oct. 2016 /CNW/ - Les médecins ont la responsabilité professionnelle d'améliorer la valeur des soins de santé qu'ils offrent à leurs patients en veillant à ce que la prestation du traitement soit adaptée aux besoins et à la situation de chaque patient, plutôt que d'adopter une approche unique, conçue pour un patient « moyen » inexistant, expliquera un expert en matière de résultats des patients à l'occasion du Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire (CSC) 2016 demain, à Montréal.
Le Dr John Spertus, qui prononcera le discours d'ouverture du CSC 2016, affirme que les soins offerts ne doivent pas être fondés sur les besoins d'un patient « moyen » inexistant, mais plutôt adaptés à chacun afin d'optimiser ses résultats, et de nouveaux outils ainsi que de nouvelles données rendent cela possible.
« Nous disposons aujourd'hui de nombreux outils de haute technologie et très utiles, notamment pour la chirurgie et la pharmacothérapie, mais ils sont coûteux et peuvent avoir d'importantes répercussions sur les patients. Nous devons donc veiller à ce que le bon outil soit utilisé selon les besoins de chaque patient et tâcher de les faire participer à cette prise de décision commune, souligne le Dr Spertus, directeur de la recherche sur résultats en matière de santé au Mid America Heart Institute de Saint Luke, à Kansas City, au Missouri, et professeur de médecine à l'Université du Missouri.
Nous devons prendre conscience que chaque patient est différent - que ce soit en ce qui concerne la maladie dont il est atteint, les autres problèmes de santé connexes et ses espoirs et attentes personnels en matière de traitement, y compris la volonté d'être confronté ou non aux différents niveaux de risque ou de douleur, explique-t-il. C'est seulement en tenant compte de tous ces éléments avant de déterminer le meilleur plan de traitement que nous parviendrons à optimiser la valeur des soins que nous offrons aux patients ainsi que celle de notre système de santé. »
Le Dr Spertus souligne que nous disposons heureusement aussi aujourd'hui d'outils simples, mais technologiquement avancés qui aident les médecins à prendre des décisions propres au cas de chaque patient plus rapidement et de façon plus précise que jamais auparavant, ainsi que des outils permettant de faire participer les patients à la prise de décisions en collaboration. « Nous pouvons désormais offrir des soins médicaux de précision à chaque patient, et c'est notre responsabilité de le faire », déclare-t-il.
Il cite comme exemple le cas des patients atteints de coronaropathie entraînant une angine de poitrine, l'un des principaux problèmes cardiologiques. Ils pourraient être traités avec des médicaments ou grâce à l'insertion d'une endoprothèse pour ouvrir les artères, ou pourraient même devoir subir un pontage coronarien, une intervention encore plus effractive. Il existe différents types de médicaments et d'endoprothèses. Plusieurs facteurs influencent le choix du meilleur plan de traitement pour chaque patient, notamment l'évolution de la maladie, le mode de vie, les autres problèmes de santé et la volonté de subir une chirurgie et d'être confronté à ses éventuelles complications (p. ex., des saignements), en sachant que celle-ci dépendra également d'autres facteurs de risque. De simples questionnaires et modèles peuvent aider à guider cette prise de décision.
Le Dr Spertus ne croit pas qu'il faille créer des modèles complexes de prise de décision pour remplacer le jugement des médecins, mais plutôt pour les aider à l'exercer. « Il peut y avoir de très bonnes raisons médicales de prendre d'autres décisions que celles préconisées par un modèle. Je me réjouis de cette possibilité. Ce que je trouve déplorable, ce sont les médecins qui répètent automatiquement les mêmes choses malgré les différences des patients ou qui écartent une certaine approche ou un certain traitement parce qu'ils ne l'apprécient tout simplement pas ou parce qu'ils ont eu une mauvaise expérience avec cette approche ou ce traitement. Ce n'est pas une raison pour priver de cette option un patient chez qui elle serait le choix le plus approprié.
Dans le cadre de notre travail en tant que médecins, nous ne devons pas nous contenter d'offrir des services. Nous devons chercher des moyens d'apporter de la valeur ajoutée aussi bien au système de santé qu'aux patients. Il est de notre responsabilité d'utiliser les données et outils dont nous disposons pour nous assurer d'offrir à nos patients les meilleures chances d'obtenir les meilleurs résultats possible adaptés à leur situation particulière. C'est la meilleure façon d'utiliser nos ressources de soins de santé limitées et de créer de la valeur », ajoute-t-il.
Le programme Favoriser le rétablissement de la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC offre du soutien aux survivants canadiens
La Fondation se rallie aux idées du Dr Spertus selon lesquelles les besoins de chaque patient doivent être évalués individuellement pour déterminer le meilleur plan de traitement. La Fondation soutient ces efforts au Canada par l'intermédiaire de son programme Favoriser le rétablissement, qui est destiné à mobiliser et soutenir les survivants de maladies du cœur et d'AVC en leur offrant les ressources les plus adaptées à leur maladie, à leur lieu de résidence et à leur mode de vie ou en les orientant vers celles-ci.
« L'objectif du programme Favoriser le rétablissement est triple, déclare le Dr Gavin Arthur, Ph. D., chef principal, Favoriser le rétablissement, à la Fondation. Nous voulons améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d'une maladie du cœur ou vivant avec les séquelles d'un AVC ainsi que des aidants. Nous voulons réduire les facteurs de risque des survivants afin de prévenir de nouveaux problèmes de santé et améliorer leur accès aux soins, aux services et au soutien dont ils ont besoin. »
Le programme permet d'atteindre ces objectifs en adoptant l'approche préconisée par le Dr Spertus, à savoir placer les patients au cœur de l'ensemble des activités pour leur permettre de recevoir le meilleur soutien possible adapté à leur situation particulière. « Nous ne pouvons plus nous contenter aujourd'hui de distribuer des brochures et de souhaiter bonne chance aux survivants et à leurs aidants, souligne le Dr Arthur. Nous voulons que les patients participent à leur processus de rétablissement. Nous voulons aider à prévenir l'anxiété et la dépression, qui peuvent nuire au rétablissement des patients, en les intégrant dans une solide communauté de soutien. Notre travail consiste entre autres à offrir à leur équipe médicale des outils pour les aider dans le cadre de ce processus. »
Le programme comprend cinq volets, dont certains sont déjà déployés et d'autres en cours d'élaboration : des centres en ligne de soutien et de rétablissement, des réseaux de soutien entre les pairs, un répertoire de ressources de soutien communautaire, des efforts de défense des intérêts pour augmenter le nombre et la qualité des services de soins de réadaptation, et la création d'une communauté et d'un réseau de survivants.
« Plutôt que de nous contenter d'offrir des renseignements, nous voulons devenir des facilitateurs et des partenaires actifs auprès des survivants et de leurs aidants et collaborer pour les aider à se rétablir, à avoir la meilleure qualité de vie possible et à prévenir de futurs problèmes de santé », ajoute le Dr Arthur.
Position de la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC
Grâce à son programme Favoriser le rétablissement, la Fondation fera preuve d'innovation et offrira du soutien par l'intermédiaire de nouveaux outils et renseignements destinés à aider les patients à prendre en charge leur processus de rétablissement. Elle agira comme porte-parole pour les survivants et les aidants en plaidant en faveur de l'amélioration des services et politiques qui soutiennent leurs efforts. La Fondation est également déterminée à établir une profonde relation de confiance avec les survivants et leurs aidants afin de les encourager à participer davantage aux activités de la Fondation, notamment en renforçant l'adhésion des patients à sa stratégie en matière de recherche.
Les quatre principes des activités du programme Favoriser le rétablissement de la Fondation sont les suivants :
- La Fondation veut respecter les besoins, les souhaits et les préférences des survivants, de leur famille et de leurs aidants, et adapter l'information, les outils et les ressources en conséquence.
- Les survivants recevront toute l'information nécessaire et participeront activement à la prise en charge de leur propre rétablissement.
- Les programmes et initiatives qui seront mis en œuvre permettront de répondre aux besoins changeants au fil du temps et de l'évolution de la maladie.
- Tous les travaux continueront de s'appuyer sur les pratiques exemplaires et sur les données probantes scientifiques.
La Fondation des maladies du cœur et de l'AVC appui l'objectif d'offrir aux patients des traitements et des soins adaptés selon leurs besoins particuliers, que propose le Dr Spertus. « Je veux les inciter à saisir l'occasion d'apporter une importante valeur ajoutée aux soins de santé et à leurs patients en offrant des soins de précision », confie le Dr Spertus, qui s'adressera demain à la communauté canadienne de cardiologie dans le cadre d'une conférence.
Le Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire permet à plus de 3 500 experts de la santé cardiaque de se réunir pour échanger leurs idées et pour présenter les plus récents travaux de recherche de pointe. Il se tiendra à Montréal du 22 au 25 octobre. Suivez-nous sur Twitter @SCC_CCS, #CCCMTL.
Le Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire est la rencontre la plus importante de professionnels de la santé cardiovasculaire et de spécialistes dans des domaines connexes au Canada. Il est présenté conjointement par la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC et la Société canadienne de cardiologie.
La Société canadienne de cardiologie est le porte-parole national des médecins et des chercheurs du domaine cardiovasculaire. Sa mission est de promouvoir la santé et les soins cardiovasculaires au moyen de l'application des connaissances, du perfectionnement professionnel et d'un leadership en matière de politiques de la santé.
Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des AVC et la réduction de leur impact grâce à des initiatives pour prévenir les maladies, préserver la vie et favoriser le rétablissement. « Ensemble, éliminons les maladies du cœur et les AVC pour vivre en santé. »
SOURCE Fondation des maladies du cœur et de l'AVC
Jade Lavallée Labossière, 514 349-9090, [email protected]; Maryse Bégin, 514 871-8038, poste 232, [email protected]
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