Les membres d'une famille accusés de traite de personnes et de fraude par le
Détachement de Hamilton-Niagara de la GRC
HAMILTON, ON, le 8 oct. /CNW/ - Le 6 octobre 2010, des enquêteurs de la Section des questions d'immigration et de passeport du Détachement régional de Hamilton-Niagara de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a porté des accusations de traite de personnes et de fraude contre dix membres d'une famille de la région de Hamilton.
L'enquête menée conjointement par la GRC et l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), appelée « Project OPAPA », a été ouverte en décembre 2009, lorsqu'une victime de la traite de personnes provenant de Hongrie a fait état de la situation.
L'enquête de 10 mois a finalement permis d'identifier 16 personnes ayant signalé des cas similaires. D'après les allégations des victimes, elles étaient recrutées dans leur pays d'origine, la Hongrie, pour travailler. Celles-ci provenaient généralement de milieux défavorisés et se trouvaient sans emploi dans leur pays. Elles étaient ensuite envoyées au Canada avec la promesse d'y trouver un emploi stable, une bonne paie et une meilleure qualité de vie. Cependant, elles connaissaient leur sort une fois à Hamilton, où on leur enseignait à envoyer de fausses demandes de statut de réfugié(e) et d'aide sociale. Ces prestations sociales étaient ensuite dérobées par les trafiquants.
Toujours d'après ces allégations, les trafiquants exerçaient leur emprise sur leurs victimes dès leur arrivée au Canada, notamment en déterminant à qui elles parlaient, l'endroit où elles vivaient et ce qu'elles mangeaient. En général, les victimes étaient logées dans le sous-sol du domicile des trafiquants et étaient parfois nourries de restes et de déchets, seulement une fois par jour. Les victimes déclarent également que chaque jour, elles étaient conduites sur des chantiers de construction et forcées à travailler pendant de longues heures sans recevoir de salaire.
La surveillance constante ainsi que les menaces faites aux victimes et à leur famille en Hongrie laissaient les victimes sans aucune ressource et aucun moyen de sortir de cette situation. Les barrières de la langue constituaient également un autre obstacle pour les victimes qui éprouvaient alors des difficultés à expliquer leur situation pénible.
La GRC et l'ASFC ont travaillé en étroite collaboration avec Citoyenneté et Immigration Canada et le Service de police de Hamilton, de même qu'avec l'aide de plusieurs organisations non gouvernementales afin de mener à bien cette enquête.
Des mandats d'arrestation ont été émis pour traite de personnes et fraude contre :
Ferenc DOMOTOR (48 ans), Ferenc DOMOTOR Jr. (20 ans), Gyongyi KOLOMPAR (40 ans), Gizella KOLOMPAR (41 ans), Lajos DOMOTOR (42 ans), Ferenc KARADI (47 ans), Gizella DOMOTOR (42 ans), Attila KOLOMPAR (35 ans) et Gyula DOMOTOR (32 ans).
Des mandats d'arrestation ont été émis pour vol contre Zsanett KARADI (24 ans).
« La traite de personnes est une forme moderne d'esclavage et constitue une priorité pour la GRC », a déclaré l'inspecteur Steve Martin, responsable de la section de l'exécution des lois fédérales du Détachement régional de Hamilton-Niagara de la GRC. « La sensibilisation du public représente la première étape visant à mettre fin à ce crime atroce qui prive une personne de sa liberté au profit d'une autre personne. »
Renseignements:
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le service de relations avec les médias de la GRC
Sergent Marc La Porte
GRC, Division « O » (Ontario)
Coordonnateur des relations avec les médias
Bureau : 519 640-7302
Cell. : 416 992-4409
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