Les mesures d'austérité du gouvernement Couillard risquent de faire couler les services publics, déplore le SFPQ
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec25 avr, 2014, 10:36 ET
QUÉBEC, le 25 avril 2014 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) dénonce l'attitude du gouvernement libéral qui, à peine arrivé en poste, annonce des mesures d'austérité qui mineront l'ensemble des services publics. Le premier ministre Philippe Couillard a en effet annoncé hier un gel des embauches et des coupures importantes dans les budgets des ministères et organismes afin de récupérer plus de 3 milliards de dollars.
Visiblement, constate le Syndicat, le nouveau gouvernement libéral a décidé de naviguer sans tenir compte du rapport de la Protectrice du citoyen lequel, l'an dernier, déplorait l'écart entre les services annoncés et ceux réellement accessibles par la population. « De telles mesures d'austérité vont accentuer les inégalités entre les citoyens. Les gouvernements qui se sont succédé ont toujours laissé croire que l'on pouvait couper dans les budgets et réduire le personnel sans qu'aucun service à la population ne soit touché. Il n'y a rien de plus faux. La volonté de monsieur Couillard d'amener les finances publiques à bon port, malgré la tempête, risque de faire couler les services à la population », craint Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Le SFPQ propose plutôt au gouvernement libéral de faire preuve d'imagination pour renflouer ses coffres. En combinant diverses mesures d'économie aux mesures fiscales, l'État pourrait aller chercher jusqu'à 3,2 milliards de dollars supplémentaires. Par exemple, en mettant un frein au recours à la sous-traitance, le gouvernement pourrait épargner 235 millions de dollars par année. Le Vérificateur général a démontré noir sur blanc que le recours à la sous-traitance coûte deux fois plus cher aux contribuables, sans compter les risques de corruption et de collusion associés à ce type de contrats. « S'il souhaite récupérer des sommes importantes, le gouvernement n'a qu'à regarder du côté des contrats confiés à des firmes privées dans le domaine informatique ou dans la construction. Il pourrait aussi resserrer les avantages fiscaux consentis aux grandes entreprises. Au-delà du travail au noir, une lutte vigoureuse contre l'évasion fiscale et les paradis fiscaux devrait également être menée auprès des « gros poissons » que sont les multinationales », rappelle madame Martineau.
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec. Quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 418 623-2424, poste 338, Cell. : 418 564-4150, [email protected]
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