Les Métallos à la défense du régime public - "Le système de santé public est
un avantage compétitif pour l'économie du Québec" - fait valoir le directeur
du Syndicat des Métallos, Daniel Roy
QUÉBEC, le 10 mars /CNW Telbec/ - Inquiet de l'entrée en vigueur de la loi 34 qui transfère une cinquantaine de chirurgies à des cliniques médicales spécialisées privées (CMS) où opèrent des médecins désengagés du régime d'assurance-maladie, le Syndicat des Métallos a déposé ce matin une pétition de quelque 6500 signatures à l'Assemblée nationale.
"Nos membres dans le secteur privé savent très bien ce que le gouvernement a tendance à oublier : le système de santé public ici est un gros avantage quand vient le temps de décider de la survie ou non d'une usine. Il en coûte de 5 à 7 $ de l'heure de plus en assurances privées chez nos voisins du Sud", fait valoir le directeur du Syndicat des Métallos, Daniel Roy.
La pétition, présentée à l'Assemblée nationale par le critique de l'opposition officielle en matière de santé, Bernard Drainville, dénonce le transfert d'une cinquantaine de chirurgies auparavant effectuées dans les hôpitaux à des cliniques privées, qui sera effectif à l'entrée en vigueur de la loi à la fin mars. Les Métallos redoutent de plus que le gouvernement élargisse la gamme des services médicaux pouvant être couverts par des assurances privées, au-delà des chirurgies de la hanche, du genou et de la cataracte déjà permises. La pétition réclame que le gouvernement s'engage non seulement à maintenir le régime public de santé, mais aussi à en améliorer l'efficacité, ce qui ne passe pas par le mirage du privé.
"Quand une multinationale rationalise ses activités en Amérique du Nord, les soins de santé publics sont un plus dans la colonne du Québec. Le gouvernement Charest est en train de saboter morceau par morceau cet avantage compétitif. Les économistes de droite qui conseillent le ministre des Finances poussent encore plus loin dans cette direction. La meilleure des assurances, ce n'est pas celle qui est négociée de peine et de misère, mais bien celle qui est prélevée chaque semaine en impôts sur notre chèque de paie", ajoute M. Roy.
Déjà le coût des assurances collectives grimpe à une vitesse folle et devrait représenter 16 % de la masse salariale des entreprises québécoises d'ici 2014, et ce, sans tenir compte de la tendance actuelle à une privatisation accrue en santé.
La pétition a été signée dans une centaine de milieux de travail. Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il représente des travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (mines, métallurgie, fabrication industrielle, hôtellerie, restauration, camionnage, taxi...).
Renseignements: Clairandrée Cauchy, Responsable des communications, Syndicat des Métallos (FTQ), (514) 774-4001
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