Les Métallos accueillent favorablement l'examen du Programme des travailleurs temporaires étrangers

BURNABY, C.-B., le 9 nov. 2012 /CNW/ - Le Syndicat des Métallos accueille favorablement la décision du gouvernement fédéral de réexaminer son Programme des travailleurs temporaires étrangers. Celle-ci survient après que le syndicat ait soulevé des préoccupations au sujet des plans des sociétés minières appartenant à des intérêts chinois d'importer de la main-d'œuvre de la Chine pour travailler dans les mines de la Colombie-Britannique.

Après avoir pris connaissance des allégations des Métallos, à l'effet que des sociétés appartenant à des intérêts chinois avaient fait paraître des annonces exigeant que les travailleurs miniers parlent le mandarin et acceptent de travailler à des taux de salaire inférieurs aux taux appliqués ici au pays, le gouvernement a confirmé qu'il réexaminerait le programme.

On allègue également que ces mêmes sociétés ont fait appel à des recruteurs de main-d'œuvre pour trouver des travailleurs. Selon les rapports des médias, ces recruteurs offrent souvent des salaires encore plus bas et demandent à chaque travailleur de verser 12 500 $ pour le transport aérien jusqu'en C.-B., puis 400 $ supplémentaires par semaine pendant toute la durée de leur séjour au Canada. Les travailleurs auraient également à verser des frais additionnels pour des cours de langue et une « attestation » par l'employeur de la réussite des cours.

« Le gouvernement a enfin pris la bonne décision, a déclaré le directeur du Syndicat des Métallos pour l'Ouest du Canada, Steve Hunt. Depuis le début, cette histoire ne faisait aucun sens. Nous croyons fermement que le Programme des travailleurs étrangers temporaires est utilisé abusivement, non pas uniquement de cette manière, mais aussi de nombreuses autres façons. »

Steve Hunt a aussi demandé au gouvernement fédéral de mettre fin au recrutement et au recours à des travailleurs temporaires étrangers dans les mines de la C.-B., en attendant les conclusions de l'examen.

« Mise à part l'annonce de l'examen, le gouvernement fédéral doit prendre des mesures immédiates pour montrer qu'il croit véritablement que les Canadiennes et Canadiens doivent avoir la priorité sur le marché du travail au Canada », a-t-il ajouté.

Steve Hunt a indiqué que les plans visant à importer des travailleurs de la Chine ont révolté les Britanno-Colombiens et les Canadiens, qui se sont fait entendre.

« Le gouvernement ressent la pression. Depuis que ces plans ont été rendus publics, d'innombrables Canadiens nous ont exprimé leur indignation. Nous leur avons demandé de se joindre à nous dans nos efforts pour forcer le gouvernement à mettre fin à ces abus et ils ont répondu en très grand nombre », a précisé le directeur.

Steve Hunt a fait remarquer que le gouvernement de la C.-B. doit quand même faire connaître les résultats de son enquête sur les pratiques de recrutement des entreprises. S'il s'avère que les recruteurs exigent effectivement de l'argent en échange d'emplois, une telle pratique semblerait alors aller à l'encontre de la Loi sur les normes d'emplois de la C.-B.

« Cependant, le problème est beaucoup plus profond, signale Steve Hunt. Le gouvernement de la C.-B. est intervenu au nom de ces sociétés même s'il savait depuis longtemps qu'elles planifiaient importer de la main-d'œuvre de la Chine, même s'il avait prétendu que ces plans aboutiraient à des emplois pour les Britanno-Colombiens un an auparavant. La première ministre Christy Clark et son ministre de l'Emploi Pat Bell ont encore beaucoup de comptes à rendre en ce qui a trait à ce scandale. »

Le Syndicat des Métallos espère que le programme sera retiré ou qu'il sera complètement repensé, de dire Steve Hunt.

« À l'heure actuelle, le programme est ouvert à l'abus, et il empêche les Canadiens sans emploi ou sous-employés d'obtenir des emplois rémunérateurs ou de la formation pour ces emplois, tandis que des travailleurs vulnérables sont exploités et ne jouissent d'aucun droit ni d'occasions de devenir des citoyens Canadiens. »

Un examen approprié du programme devrait garantir la participation des collectivités, des syndicats, des employeurs et des groupes de défense des immigrants, a fait savoir le Syndicat des Métallos.

SOURCE : Syndicat des Metallos (FTQ)

Steve Hunt, directeur, 604-816-2554
Brad West, Service des communications, Syndicat des Métallos, 604-754-1174