FORT SASKATCHEWAN, AB, le 19 janv. 2017 /CNW/ - L'initiative antiviolence du Comité national de la condition féminine du Syndicat des Métallos a mené à un nouveau libellé de la convention à la table de négociations des travailleurs de l'Alberta.
Les employés du Rivercrest Care Centre, qui sont membres de la section locale 1-207 des Métallos, ont ratifié une nouvelle entente de trois ans qui comprend, pour la première fois, un libellé de convention lié à un congé pour cause de violence familiale.
« Les nouvelles dispositions touchant la violence familiale constituent un précédent important parce que le problème de la violence familiale et sexuelle continue d'exister au Canada », a déclaré Ray White, président de la section locale 1-207. « Grâce aux efforts antiviolence réalisés par notre comité Femmes d'acier, nous posons des gestes pour contrer la violence familiale en négociant des dispositions liées à des congés à la table de négociations. »
Le nouveau contrat des 160 employés du Rivercrest Care Centre, à Fort Saskatchewan, en Alberta, comprend aussi des augmentations salariales de 3 % pendant la durée de l'entente, et ce, dans un climat économique où la position initiale des employeurs œuvrant dans le secteur de la santé penche plutôt en faveur de diminutions de salaire. L'entente procure de nouvelles primes aux employés travaillant sur le quart de nuit et elle comporte une mise à jour du libellé lié au milieu de travail exempt de discrimination afin de le rendre conforme au Code des droits de la personne de l'Alberta.
« Je suis fier que ces membres du Syndicat des Métallos interviennent. Ils ont pris en main notre campagne visant à mettre fin à la violence contre les femmes et ils ont mis en place des mesures concrètes visant à aborder ce sujet lors des négociations en milieu de travail », a affirmé Steve Hunt, directeur du Syndicat des Métallos, Ouest du Canada. « Si nous pouvons convaincre plus d'employeurs d'ajouter des dispositions liées à ce type de congé, les gouvernements provinciaux devront en faire autant, de sorte que tous les employés bénéficieront de cette protection. »
Les dispositions liées aux congés de travail pour cause de violence familiale procurent à ceux et celles qui sont victimes de violence un congé pour régler des questions d'ordre juridique ou médical, pour obtenir des services de counseling ou pour d'autres rendez-vous, et ce, sans nuire à leur emploi. Ces dispositions gardent la confidentialité tout en diminuant la stigmatisation que vivent souvent ceux et celles qui se trouvent dans une situation de violence familiale.
Le mouvement visant à ajouter des dispositions liées aux congés pour violence familiale aux lois et aux conventions collectives, en vue de protéger les travailleurs et travailleuses, prend de l'ampleur. Le gouvernement du Manitoba a ajouté des dispositions de congés pour violence familiale à la législation en matière de normes d'emploi en 2016. Un projet de loi émanant d'un député est à l'étude en Ontario. Des travailleurs du secteur de l'hôtellerie, membres de la section locale 1-405 des Métallos à Kimberley, en Colombie-Britannique, ont négocié pour la première fois des dispositions liées au congé pour cause de violence familiale et ils ont ratifié leur contrat le 18 janvier.
La violence familiale contre les femmes et les filles continue de constituer un problème au Canada, considérant qu'une Canadienne sur trois âgée de plus de 16 ans sera victime d'agression sexuelle au cours de sa vie. Des études récentes ont révélé que la violence familiale poursuit souvent les gens jusqu'au travail, mettant en péril leur sécurité et leur emploi. Les négociations collectives peuvent jouer un rôle important en vue d'assurer la sécurité des travailleurs et leur soutien.
L'initiative antiviolence mise sur pied par les Femmes d'acier du Syndicat des Métallos - appelée « Mettons fin à la violence contre les femmes et les filles » - comprend une présentation, des brochures, des rubans blancs à épingler et des affiches.
Les membres du Syndicat des Métallos à l'échelle du pays présentent le programme lors des réunions des membres du Syndicat et des négociations avec les employeurs afin de les sensibiliser, de briser le silence et de prendre des mesures en vue de mettre fin à la violence contre les femmes et les filles.
http://www.metallos.ca/antiviolence
SOURCE Syndicat des Metallos
Steve Hunt, directeur du district 3 du Syndicat des Métallos (Ouest du Canada), 604 683-1117; Ray White, président de la section locale 1-207, Syndicat des Métallos, 780 463-9070, 780 288-5885, [email protected]; Bob Gallagher, Communications, Syndicat des Métallos, 416 544-5966, 416 434-2221, [email protected]
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