La cour d'appel du Mexique rejette les accusations portées contre Gómez
TORONTO, le 2 sept. 2014 /CNW/ - Le Syndicat des Métallos applaudit le jugement de la cour d'appel du Mexique qui récuse totalement les accusations criminelles qui pesaient sur Napoleón Gómez Urrutia, président et secrétaire général de Los Mineros, syndicat national des travailleurs des mines et des métaux.
« Nouvelle ne pourrait être plus appropriée en cette fin de semaine de la fête du Travail », s'est enthousiasmé Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos. « Napoleón est une telle inspiration pour nous. L'avoir épaulé tout au long de ce terrible calvaire de huit ans, à combattre les fausses accusations portées contre lui, est une véritable source de fierté. Désormais, la victoire est sienne. »
Dans une décision unanime rendue lors d'une séance ouverte à la population, le 28 août, le Quatrième tribunal collégial pour les affaires criminelles du Premier circuit du district fédéral a déclaré que les charges émises par le gouvernement contre M. Gómez consécutivement à la dissolution d'une fiducie syndicale, en 2005, ne reposaient que sur du vent et étaient inconstitutionnelles.
Onze fois l'État mexicain a accusé M. Gómez du même délit et pour la onzième fois, les tribunaux ont rendu un jugement en faveur de ce dernier.
« C'est un triomphe pour l'alliance Syndicat des Métallos-Mineros et pour la campagne de solidarité internationale du monde syndical pilotée par la Workers Uniting et l'IndustriALL Global Union », a déclaré le président international du Syndicat des Métallos, Leo W. Gerard. « Depuis 2005, le Syndicat des Métallos et Los Mineros ont forgé une alliance de solidarité nord-américaine s'appuyant sur la négociation collective, l'organisation et l'action politique. »
« Cette décision du tribunal devrait mettre un terme à la cabale montée par le gouvernement contre Napoleón Gómez », a poursuivi M. Gerard. « M.Gómez et Los Mineros sont la cible des attaques de l'État mexicain et des minières géantes comme Grupo Mexico depuis 2005. »
« Au nom du troisième district du Syndicat des Métallos, félicitations, Napoleón; La solidarité fonctionne! » s'est exclamé le directeur du Syndicat des Métallos pour l'Ouest canadien, Stephen Hunt. « Cette victoire aurait été irréalisable sans le Syndicat des Métallos et l'appui des syndicats du monde entier. »
En raison des accusations qui l'accablaient, M. Gómez est contraint de vivre au Canada depuis 2006. Il s'est vu accorder la citoyenneté en juin cette année.
Los Mineros a été pris pour cible quand le syndicat a remporté la plus forte hausse salariale enregistrée au Mexique et parce qu'avec des milliers de nouveaux syndiqués, le syndicat a mis sur pied une organisation démocratique tout en dénonçant la corruption et la pratique de l'homicide industriel dans le secteur des mines.
« Le moment est venu que justice soit faite. Le Mexique doit sur-le-champ demander à Interpol de retirer la notice rouge qui empêche M. Gómez de circuler librement hors du Canada », a repris M. Gerard. « Grupo Mexico et les autres intérêts miniers du Mexique doivent entamer des pourparlers avec Los Mineros pour négocier une fin aux conflits syndicaux actuels. Les sociétés minières canadiennes telles Excellon, qui ont bafoué les droits des travailleurs et des propriétaires mexicains, devraient elles aussi se présenter à la table. »
À l'instar des dix cours d'appel qui ont rendu un jugement avant lui, le Quatrième tribunal collégial a établi que la dissolution du fonds - créé au bénéfice du syndicat - était légale. Le bureau du procureur général du Mexique a annoncé qu'il respecterait le jugement, qui ne peut être porté en appel.
« La persécution dont Napoleón Gómez a fait l'objet est un cas d'école en matière d'impunité », estime M. Gerard. « Les États-Unis et le Canada ne devraient même pas songer à élargir les avantages commerciaux du Partenariat transpacifique ni de tout autre accord commercial dont bénéficie le Mexique tant que celui-ci ne respectera pas ses propres lois et ne traitera pas équitablement avec Los Mineros. »
www.usw.ca/losmineros
www.collapseofdignity.com
SOURCE : Syndicat des Metallos
Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos, 416-544-5951
Brad West, Communications, Syndicat des Métallos, 604-754-1174, [email protected]
Bob Gallagher, Communications, Syndicat des Métallos, 416-544-5966, [email protected]
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