Les Métallos saluent les accusations criminelles portées contre Kiewit Construction par suite du décès de Sam Fitzpatrick English
VANCOUVER, le 31 mai 2019 /CNW/ - Le Syndicat des Métallos accueille avec satisfaction les accusations criminelles portées contre Peter Kiewit Sons (Kiewit Construction) par suite du décès en 2009 de Sam Fitzpatrick, âgé de 24 ans, sur un site de Kiewit Construction à Toba Inlet, en Colombie-Britannique.
Kiewit et deux superviseurs, Gerald Karjala et Timothy Rule, font tous face à un chef d'accusation de négligence criminelle ayant causé la mort en vertu de l'article 220 b) du Code criminel.
« La mort de Sam Fitzpatrick illustre parfaitement la raison d'être de la campagne du Syndicat des Métallos, a affirmé Stephen Hunt, directeur du Syndicat des Métallos dans l'Ouest canadien. Spécialistes de l'épierrement embauchés par Kiewit Construction pour un projet hydroélectrique, Sam et son frère Arlen, âgé de 20 ans, avaient dénoncé les pratiques de travail et les risques d'éboulement. Mais ces avertissements ont été ignorés. »
Même si la Commission des accidents du travail de la Colombie-Britannique a démontré que Kiewit avait des pratiques « dangereuses » et qu'elle avait fait preuve d'une « négligence grossière », l'entreprise n'a eu qu'à payer une sanction de 100 000 $ après avoir porté sa cause en appel.
M. Hunt a fait l'éloge du travail du défunt père de Sam, Brian Fitzpatrick.
« M. Fitzpatrick ne ménageait aucun effort dans sa quête de justice pour Sam. Il s'est adressé au Syndicat des Métallos, même si son fils et lui n'en étaient pas membres, a poursuivi M. Hunt. Il s'est adressé à tous ceux qui voulaient bien l'écouter, cherchant à leur faire comprendre que Sam était mort à cause de la négligence de l'entreprise ainsi que d'actions et de décisions irresponsables, prises en toute conscience qui exposent les travailleurs à des risques, mais dont personne n'est tenu responsable. L'annonce des accusations déposées aujourd'hui rétablit une certaine justice. »
« Je n'étais plus seul en livrant bataille aux côtés du Syndicat des Métallos, non seulement pour les familles qui ont perdu des êtres chers, mais aussi pour l'avenir de tous les travailleurs qui font face à des risques inutiles auxquels des patrons négligents les exposent », avait dit Brian Fitzpatrick en 2015.
« Ces accusations rappellent que notre campagne Mettons fin au carnage, appliquons la loi doit se poursuivre, souligne M. Hunt. Nous nous battrons tant que les travailleurs seront exposés à la négligence de leurs employeurs. Nous savons que nous changeons le cours des choses et nous attendons avec impatience le jour où les travailleurs, comme Sam et les membres de sa famille, ne subiront plus les conséquences des actions des entreprises qui prônent la sécurité sans réelle conviction et font preuve, en toute connaissance de cause, de négligence criminelle. »
La campagne nationale du Syndicat des Métallos porte principalement sur l'application de la loi Westray. Adoptée à l'unanimité par le Parlement en 2003, cette loi modifie le Code criminel de manière à tenir les organisations criminellement responsables des décès et des accidents au travail. Malgré l'apparente volonté politique, l'application de la loi a été très limitée.
Cette loi a été nommée ainsi après l'explosion, en 1992, de la mine Westray en Nouvelle-Écosse qui a coûté la vie à 26 mineurs. Cette tragédie est survenue il y a 27 ans cette année et pourtant, jusqu'à 1 000 travailleurs sont tués chaque année au Canada.
Pour en savoir plus sur la campagne du Syndicat des Métallos et voir une vidéo montrant Brian Fitzpatrick, consultez le site www.appliquezlaloi.ca. Vous pouvez également visionner la vidéo sur YouTube en cliquant ici.
SOURCE Syndicat des Métallos
Stephen Hunt, directeur du District 3, Syndicat des Métallos, 604-816-2554; Jessie Uppal, Recherche et politiques publiques, Syndicat des Métallos, 604-220-0739, [email protected]
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