Les modifications à l'assurance-emploi punissent les plus vulnérables et constituent une mauvaise politique économique, selon un syndicat English
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier25 mai, 2012, 12:35 ET
OTTAWA, le 25 mai 2012 /CNW/ - Le syndicat qui représente des travailleurs de plusieurs secteurs clés de l'économie canadienne, notamment des travailleurs saisonniers, affirme que les modifications apportées par le gouvernement conservateur à l'assurance-emploi constituent une mauvaise politique économique et sociale parce qu'elles vont baisser les salaires et punir les personnes qui peuvent le moins se le permettre.
« Ces modifications vont diminuer les salaires et les conditions d'emploi pour tous les travailleurs », affirme Dave Coles, président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, en soulignant que les personnes sans emploi seront forcées à accepter des emplois dont le salaire correspondrait à aussi peu que 70 pour cent de leur salaire précédent.
Dave Coles estime que les modifications s'intègrent dans le plan du gouvernement visant à faciliter l'immigration de travailleurs migrants pour les employeurs qui pourront les rémunérer à un taux inférieur à celui qui a préséance.
« La solution au chômage que proposent les conservateurs est de forcer les travailleurs forestiers sans emploi à cueillir des fraises, déclare-t-il en faisant référence à un rapport du Conseil sectoriel des produits forestiers qui indique que, parmi les 100 000 travailleurs forestiers mis à pied depuis 2004, 40 000 sont encore sans emploi et se heurtent à des obstacles majeurs quant à la possibilité de retrouver un emploi dans le secteur ou ailleurs. Ce n'est pas la manière de rebâtir ce qui a déjà été un secteur économique important. »
« L'insensibilité mesquine qui est la marque de commerce des politiques du gouvernement Harper est bel et bien vivante », ajoute Dave Coles en soulignant que « l'idée de devoir se déplacer pour travailler ne tient pas compte de l'impact que ces déplacements peuvent avoir sur la famille. Ce sera pratiquement impossible pour les familles monoparentales ou celles qui assument des soins à des parents âgés de voyager pendant des heures pour se rendre au travail. »
« En outre, dit-il, les modifications vont avoir des incidences importantes sur le gagne-pain des travailleurs de la pêche, mais aussi des travailleurs sylvicoles de l'industrie forestière et des travailleurs de la construction qui travaillent dans des communautés ravagées par les fermetures d'usines. »
Le SCEP représente 120 000 travailleurs canadiens dans les secteurs, entre autres, de la foresterie, de l'énergie, des télécommunications, des médias et de la construction.
Dave Coles 613-299-5628
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