Les modifications au Programme des travailleurs étrangers temporaires : des changements qui nuiront aux entreprises du Québec
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Cabinet de la ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion20 avr, 2015, 16:30 ET
MONTRÉAL, le 20 avril 2015 /CNW Telbec/ - La ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Mme Kathleen Weil, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, M. Sam Hamad, et le whip en chef du gouvernement et député d'Huntingdon, M. Stéphane Billette, dénoncent les modifications apportées par le gouvernement fédéral au Programme des travailleurs étrangers temporaires. Pour l'occasion, les élus étaient accompagnés de représentants de la Fédération des chambres de commerce du Québec, de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes et de Montréal International.
Le gouvernement du Québec demande au gouvernement fédéral de surseoir à la mise en œuvre de la réforme sur son territoire prévue pour le 30 avril prochain et il invite le gouvernement fédéral à travailler de concert avec lui afin de trouver des solutions qui respecteront les particularités du marché du travail québécois.
Les modifications apportées auront un impact négatif pour plusieurs entreprises du Québec. Selon les changements prévus au Programme des travailleurs étrangers temporaires, le gouvernement fédéral pourrait refuser de traiter certaines demandes, notamment dans les secteurs de l'hébergement, du commerce de détail et de la transformation alimentaire. Dans d'autres cas, le fédéral ajoute des lourdeurs administratives aux employeurs en exigeant un plan de transition vers une main-d'œuvre locale, une demande qui devient excessive pour des secteurs d'activité où la rareté de la main-d'œuvre est reconnue, comme les technologies de l'information et des communications, ou pour des professions hautement spécialisées comme en médecine et en recherche.
Aussi, comme l'explique le ministre Sam Hamad, « les changements apportés ne sont pas applicables au Québec, car ils ne tiennent pas compte de la réalité de nos régions en termes d'emploi. Nous connaissons les besoins des entreprises et nous connaissons la main-d'œuvre disponible et ses qualifications. Les entreprises québécoises qui ont recours au Programme des travailleurs étrangers temporaires le font parce qu'elles sont aux prises avec de réels besoins. Plusieurs secteurs d'activité qui peinent déjà à recruter risquent d'être privés d'une main-d'œuvre précieuse. Leurs activités pourraient être compromises ce qui entraînera un impact économique négatif. »
« Dans Huntingdon, nous avons la chance d'avoir de nombreuses entreprises agricoles et principalement maraîchères. Dans la MRC des Jardins-de-Napierville, l'agriculture occupe la quasi-totalité du territoire et des milliers de travailleurs étrangers temporaires y travaillent chaque année. Les gens veulent manger des produits québécois et le recours à des travailleurs étrangers temporaires permet à des centaines d'entreprises de notre région d'offrir à la population des produits de chez nous. Ce changement du fédéral nuira au potentiel de production et de transformation de nos produits agroalimentaires par le manque de main-d'œuvre », a déclaré M. Billette.
« Le Québec a fait preuve de rigueur et d'intégrité dans la gestion de ce programme. Malgré les succès obtenus, le gouvernement fédéral a décidé d'aller de l'avant avec une réforme qui rend plus difficile l'accès des entreprises québécoises à une main-d'œuvre temporaire internationale pour aller chercher des talents stratégiques et combler des besoins urgents. Nous partageons évidemment l'objectif d'accorder la priorité à l'embauche d'une main-d'œuvre locale pour combler les besoins de nos entreprises. Il n'en demeure pas moins que, dans certains cas, la main-d'œuvre locale ne suffit pas à la demande. Le positionnement international et, parfois même, la survie de plusieurs entreprises québécoises dépendent du recrutement international. Elles évoluent dans un contexte mondial où la concurrence fait rage tant pour attirer et retenir les talents stratégiques que pour occuper et maintenir une part des marchés », a conclu la ministre Kathleen Weil.
SOURCE Cabinet de la ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion
Marie-Hélène Paradis, Attachée de presse, Cabinet de la ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, 514 873-9940 ; Salim Idrissi, Attaché de presse, Cabinet du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, 418 643-4810
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