Les Montréalais sont les grands perdants de la saga des wagons de métro
MONTRÉAL, le 30 sept. /CNW Telbec/ - Projet Montréal questionne la pertinence d'avoir reporté l'appel d'offres international à moins de 24 heures de son déclenchement. De plus, cette décision précipitée ne donne aucune garantie que les Montréalais auront leurs wagons de métro plus vite, bien au contraire. "Ce dossier dérape depuis le début. Déjà en 2006, on invoquait l'urgence. Quatre ans plus tard, ce sont les mêmes arguments", a affirmé Richard Bergeron, chef de Projet Montréal.
Les actions du gouvernement du Québec depuis les 4 dernières années dans ce dossier n'ont eu que pour résultats d'ajouter des délais supplémentaires à la livraison des wagons. Il est légitime aujourd'hui de se demander si ce nouveau report de l'appel d'offres n'entraînera pas encore une fois des délais et des poursuites supplémentaires comme c'est le cas depuis 2006. "La nouvelle annoncée aujourd'hui ne donne aucune garantie quant à la date de livraison des wagons. Va-t-on encore se retrouver avec des délais supplémentaires? Nous devrions avoir confiance que Bombardier, fleuron industriel du Québec, puisse remporter l'appel d'offres international puisqu'elle prouve, année après année, qu'elle est compétitive sur la scène internationale", a rajouté Richard Bergeron.
Un autre inconnu dans le revirement d'aujourd'hui est le prix qui sera payé pour les wagons de métro. Considérant les prix payés pour des wagons de métro comparables à travers le monde récemment, le prix demandé par le consortium Bombardier-Alstom serait jusqu'à 1 milliard $ trop cher. "Nous demandons que l'argent sauvé sur ce contrat par le gouvernement du Québec soit dédié au Plan de transport de Montréal. Les Montréalais seraient gagnants sur toute la ligne. Faire un appel d'offres pour sauver jusqu'à 1 milliard $ en vaut la peine", a renchéri Richard Bergeron.
La STM continue de perdre énormément de crédibilité dans la saga des wagons de métro de Montréal. Montréal fait encore une fois les frais de l'aveuglement de la classe politique de Québec qui est obsédée par les retombées politiques en régions. "Aujourd'hui, les Montréalais se refont faire le coup de 2006", a conclu Richard Bergeron.
Renseignements: Catherine Maurice, Attachée de presse de la 2e opposition, 514 872-3153 ou 514 601-5542 (cell.), [email protected]
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