Les négociations dans la construction : Québec dépose un projet de loi illégal
MONTRÉAL, le 29 mai 2017 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dénonce le dépôt d'un projet de loi spéciale pour forcer le retour au travail des travailleurs et travailleuses de la construction. « Par ce geste, le gouvernement de Philippe Couillard nie le droit à la libre négociation des 175 000 hommes et femmes qui ont décidé par une très forte majorité (plus de 93 %) d'exercer leur droit de grève pour se donner de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires. Il s'agit d'un coup de force qui doit être condamné », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Le gouvernement doit laisser les parties régler ce conflit. « En s'immisçant ainsi dans la négociation, Québec brise le légitime rapport de force des travailleurs et travailleuses. Pour la FTQ, ce projet de loi est tout simplement illégal. Le gouvernement ne peut ignorer que le droit de grève est maintenant protégé par la Charte canadienne des droits et libertés depuis la décision de la Cour Suprême, qui a sévèrement rabroué le gouvernement de la Saskatchewan qui avait limité par une loi spéciale le droit de grève de ses employés. Le gouvernement Couillard sait très bien que ce projet de loi peut être contesté. Nous vivons dans un État de droit et la position du gouvernement ne tient tout simplement pas la route », ajoute le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
La FTQ rappelle que les travailleurs et travailleuses de la construction n'ont pas droit à la rétroactivité lorsqu'ils signent une nouvelle convention collective de travail. « Depuis le début, la stratégie de la partie patronale est claire : laisser trainer les négociations afin de faire des économies sur le dos des travailleurs et travailleuses. Le gouvernement ne doit pas se laisser berner par le choix des patrons qui négocient les bras croisés », conclut le président Daniel Boyer.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
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