Une étude de Randstad Canada révèle que même si des progrès ont été réalisés et que l'optimisme persiste, les femmes doivent encore surmonter des obstacles dans le milieu de travail.
MONTRÉAL, le 11 sept. 2012 /CNW Telbec/ - Bien des choses ont été dites sur l'environnement de travail progressif du Canada et l'élimination du plafond de verre pour les femmes en milieu de travail. Les postes de gestion et de direction sont-ils pour autant plus accessibles pour les femmes aujourd'hui qu'ils l'étaient il y a plusieurs années? D'après les résultats d'un sondage récent réalisé auprès de 500 femmes par Ipsos Reid pour Randstad Canada à la fin de juin, les femmes d'affaires doivent toujours surmonter des obstacles au travail lorsqu'elles visent des rangs supérieurs.
Aujourd'hui, trois femmes sur cinq (60 %) affirment que le fait de trouver l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle est la plus grande tâche à surmonter, tandis que les perceptions désuètes liées aux femmes occupant un poste de gestion ou de direction (51 %), le manque de possibilités dans le marché canadien (50 %) et une absence de mentor féminin ou conseillère (49 %) demeurent des obstacles à franchir.
Bien que la gestion efficace de la vie professionnelle et personnelle représente l'obstacle le plus important, la grande majorité des répondantes (91 %) croient qu'elles sont parvenues à trouver efficacement un équilibre entre les deux. En plus, près de la moitié (43%) des répondantes croient qu'il est plus facile de gérer les obligations familiales et professionnelles aujourd'hui qu'il y a cinq ans. Également, près d'une femme sur trois (28 %) croit qu'il est plus difficile de gérer leurs obligations aujourd'hui qu'autrefois.
« Nous constatons des signes très positifs pour les femmes qui visent les niveaux exécutif et de gestion de leur organisation, mais qui font toujours face à des défis et des obstacles », affirme Delphine Robert, directrice marketing chez Randstad Canada. « Lorsqu'il s'agit de réussir autant dans leur vie professionnelle que dans leur vie personnelle, les femmes doivent relever plusieurs défis, dont les perceptions désuètes qui rendent difficile l'accès aux échelons supérieurs d'une organisation. »
En fait, les résultats du sondage révèlent que de nombreuses femmes occupant un poste de gestion ou de direction continuent de voir une différence dans la façon dont les hommes et les femmes sont rémunérés et récompensés lorsqu'ils atteignent des postes de niveau supérieur. Selon le sondage, plus de trois femmes sur quatre (77 %) estiment qu'il existe encore une différence modérée ou importante entre la rémunération qu'un homme reçoit lorsqu'il occupe un poste de direction et celle que reçoit une femme qui occupe le même poste. Les répondantes de l'Ontario sont encore plus nombreuses à exprimer cette opinion, avec 83 %.
Cette différence s'étend à d'autres éléments importants, tels que les promotions, l'influence lors de la prise de décisions importantes, et l'attribution des meilleurs emplois et projets. Plus de neuf répondantes sur dix (92 %) croient qu'il y a un certain écart entre les hommes et les femmes lorsqu'il est question de chances de promotion, tandis que 70 % d'entre elles croient que les hommes ont plus souvent l'occasion de prendre des décisions importantes que les femmes. Enfin, 69 % des répondantes estiment que les hommes se voient encore attribuer les meilleurs postes, tâches ou projets en comparaison aux femmes tenant des rôles similaires.
Toutefois, les femmes ont constaté qu'il y a eu des changements positifs au cours des cinq dernières années et que le monde du travail tend vers une parité entre les hommes et les femmes. Selon les répondantes, le changement le plus important ayant eu lieu au cours des cinq dernières années est l'accessibilité des femmes aux chances égales de promotion dans leur entreprise (28 %), suivi d'un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, des modalités de travail souples (16 %) et un plus grand nombre d'occasions (12 %).
En fait, un peu plus de la moitié de répondantes (51 %) s'attendent à voir plus de femmes occuper des postes de gestion et de direction dans cinq ans comparativement à aujourd'hui - tandis que seulement 3 % de femmes croient qu'il y aura moins d'occasions dans le futur. Les secteurs des soins de santé (58 %) et de l'éducation (52 %) sont ceux qui présenteront les meilleures occasions pour les femmes de promotion à des postes de gestion et de direction au cours des trois prochaines années, en plus des organismes sans but lucratif (35 %), de l'industrie des services financiers (32 %) et de l'hospitalité (29 %). Les industries traditionnellement dominées par des hommes, comme l'ingénierie et la construction (6 %), le transport et la logistique (2 %) et l'industrie manufacturière (1 %) offrent peu de perspectives d'avenir quant à l'atteinte de rôles de gestion et de direction au cours des prochaines années.
« Il est clair que de nombreuses femmes croient toujours qu'il y a une différence entre les emplois dans les rangs supérieurs des hommes et ceux des femmes. Toutefois, les femmes semblent plus optimistes par rapport aux occasions futures », affirme madame Robert. « Afin d'attirer les meilleurs talents et de promouvoir la diversité au sein des postes des rangs supérieurs, les employeurs canadiens doivent démontrer que les occasions qui sont offertes aux femmes sont aussi intéressantes que celles présentées aux hommes qui possèdent les mêmes compétences. »
L'Étude révèle également d'autres faits intéressants :
- Le marché québécois semble être le plus progressif au Canada, puisque les Québécoises indiquent avoir peu d'obstacles à surmonter dans le cadre de leur progression vers des rôles de gestion, ou perçoivent un moins grand écart entre les femmes et les hommes en ce qui a trait à la rémunération et aux responsabilités aux niveaux supérieurs.
- Les objectifs personnels et la passion (37 %), ainsi qu'un désir d'autosuffisance (22 %) sont les plus grandes sources de motivation pour les répondantes qui visent un poste de gestion ou de direction.
- Plus de 82 % des femmes interrogées croient qu'avoir des enfants a plus d'incidence sur la carrière de la femme, particulièrement sur son avancement.
- Sur les 500 femmes interrogées, 41 % confirment qu'elles ont déjà obtenu un rôle de direction au sein de leur organisation. Toutefois, presqu'autant (38 %) de femmes interrogées ont répondu qu'elles n'étaient pas intéressées à obtenir un poste de direction au sein de leur organisation, et seulement 21 % ont répondu qu'elles cherchaient à obtenir un tel poste.
- Plus de 84 % des répondantes ont affirmé que leur organisation ne leur avait jamais offert un parrain ou un mentor pour les aider dans leur cheminement de carrière, alors que 79 % des répondantes croient que les parrains à l'interne contribuent à l'atteinte de postes supérieures.
- D'excellentes aptitudes à diriger (98 %), la faculté de prendre des décisions rapidement et de façon rationnelle (98 %), la capacité de parvenir à des résultats exceptionnels (94 %), de bonnes aptitudes pour le réseautage (93 %) et la capacité de se promouvoir (89 %) sont des compétences ou des éléments qui aideront les femmes à obtenir des postes supérieures au cours des trois à cinq prochaines années.
- En moyenne, les femmes sont les mieux représentées dans les postes de cadres intermédiaires (46,2 %) que dans les rôles de cadres supérieurs, (31,3 %), de direction (28,4 %) ou au sein d'un conseil de direction (24,5 %).
- La majorité des femmes (54 %) ne souhaitent pas déménager, même dans une autre ville dans leur province pour un emploi offrant une augmentation de salaire de 20 %. Moins d'un quart (23 %) des femmes seraient prêtes à déménager dans un nouveau pays pour la même augmentation de salaire. Les femmes qui ne sont pas prêtes à déménager, car elles sont heureuses là où elles vivent et travaillent (73 %), et elles ne souhaitent pas s'éloigner de leur famille et de leurs amis (40 %).
- Les femmes plus jeunes (18 à 34 ans) sont plus ouvertes à l'idée de déménager pour une augmentation de salaire considérable, et plus de sept femmes sur dix seraient prêtes à déménager dans une autre ville de leur province actuelle, alors que près de quarante pour cent (38 %) considéreraient même de déménager dans un autre pays pour une augmentation de 20 %.
Les résultats complets de l'étude sont disponibles en ligne sur le site randstad.ca
Méthodologie du sondage : Ces résultats proviennent d'un sondage réalisé par Ipsos Reid entre le 18 et le 25 juin 2012 pour Randstad Canada. Un échantillon de 500 femmes qui occupent un rôle de gestion ou de direction au sein de leur organisation ont été interviewées en ligne. Les répondantes qui ne satisfaisaient pas au critère de gestion ont été disqualifiées. Les résultats ont ensuite été pondérés afin d'équilibrer la composition régionale d'après les données du sondage et de fournir des résultats visant à se rapprocher de l'échantillon des participantes. Un sondage réalisé avec un échantillon aléatoire non pondéré de cette taille et un taux de réponse de 100 % aurait une marge d'erreur estimative de +/- 4,4 % de points de pourcentage, 19 fois sur 20, des résultats qui auraient été obtenus si la population entière de gestionnaires et de directrices du Canada avait répondu au sondage. Les enquêtes et les sondages peuvent être sujets à d'autres sources d'erreurs, y compris mais sans s'y limiter, les erreurs de couverture et de mesure.
À propos de Randstad Canada : Randstad Canada est le chef de file canadien en placement de personnel, recrutement et solutions RH. Seule entreprise de dotation en personnel entièrement intégrée au pays, nous comprenons les besoins des employeurs et des chercheurs d'emploi de tous niveaux et de toutes industries. Grâce à une fine connaissance des marchés locaux et des tendances en emploi et à notre réseau global d'experts, nous façonnons le monde du travail canadien. Visitez randstad.ca.
SOURCE : RANDSTAD CANADA
Marie-Noelle Morency
Dayana Fraser
Téléphone
514.350.5309 x233
416.962.9578 x2317
Partager cet article