Les organisations ne se limitent pas au salaire de base pour recruter et
fidéliser des employés compétents, selon Hewitt & Associés
Les augmentations de salaire pour 2010 et 2011 demeurent inférieures à 3%
TORONTO, le 7 sept. /CNW/ - Même si les augmentations de salaire consenties en 2010 au Canada étaient supérieures à celles de 2009, elles sont encore loin des augmentations allouées au cours des années précédentes. C'est ce qu'indique la 32e enquête annuelle sur les augmentations de salaire menée par Hewitt & Associés, société internationale d'experts-conseils en ressources humaines et en impartition. En juin et juillet, plus de 500 organisations canadiennes, employant ensemble plus de 835 275 personnes, ont participé à l'enquête.
La principale différence par rapport à l'an dernier est la réduction du nombre de gels de salaire. En 2009, près de 3 employeurs sur 10 (29,2 %) ont imposé des gels de salaire, n'accordant aucune augmentation à une partie ou à la totalité de leurs employés. En 2010, le nombre d'entreprises pratiquant les gels de salaire n'était plus que d'environ 1 sur 12 (8,2 %). L'autre bonne nouvelle est que le pourcentage d'organisations envisageant des réductions de salaire est passé de 9 % en 2009 à moins de 1 % en 2010, et le nombre de mises à pied planifiées est passé de 30,7 % à 11,8 %.
Les augmentations de salaire sont également en légère hausse cette année. L'augmentation salariale moyenne en 2010 était de 2,6 %, comparativement aux 2,2 % consentis en 2009. La Saskatchewan était en tête de classement cette année, tout comme l'an dernier, avec une augmentation de salaire moyenne de 3,7 %, bien que cela représente une baisse par rapport aux 4,2 % consentis l'an dernier. Le Canada atlantique a connu la seconde plus importante augmentation de salaire en 2010 avec 3,3 %, suivi de l'Alberta (3,1 %), du Manitoba (2,9 %) et de l'Ontario 2,5 %. La Colombie-Britannique et le Québec ont connu la plus faible augmentation en 2010 avec 2,4 %.
"Ces différences s'expliquent par la relative faiblesse des secteurs manufacturier et des services, et par la relative force des secteurs miniers et de l'énergie, précise Prashant Chadha, conseiller de Hewitt à Toronto. Bien sûr, les employeurs du secteur public doivent composer avec des budgets serrés et, comme en Ontario, avec des lois qui limitent leur capacité à offrir des augmentations de salaire."
Toujours d'après M. Chadha, "Bien que cette tendance soit évidemment positive, les chiffres sont plus bas, comparés à ce que l'on a connu durant les années précédentes. Jusqu'en 2008, un salarié pouvait facilement espérer une augmentation de l'ordre de 3,5 % à 4,5 %. Aujourd'hui, même les employés les plus performants peuvent recevoir moins de 3 %. La reprise devrait continuer à se faire lentement, car les employeurs prévoient une augmentation moyenne au Canada de seulement 2,9 % en 2011."
Un meilleur salaire pour les employés les plus performants
Bien que les augmentations de salaire soient modestes, certains employés de nombreuses organisations ont l'occasion d'obtenir une rémunération supplémentaire. "Quelque 27 % des employeurs gardent une partie de leur budget de la rémunération pour offrir des augmentations de salaire supplémentaires à leurs employés les plus performants, et 14 % offrent des actions assujetties à des restrictions ou des options d'achat d'actions discrétionnaires, indique Jeff Vathje, conseiller principal en rémunération de Hewitt à Calgary. De plus, 84 % des répondants au sondage offrent des programmes de rémunération variable. S'ils sont bien conçus et bien communiqués, ces programmes encouragent et récompensent les employés. Ils gagnent plus en fonction de leur rendement personnel ou de celui de l'entreprise quand les objectifs sont atteints."
Comme les augmentations de salaire sont moins importantes que les années précédentes, il est d'autant plus important d'offrir aux meilleurs employés l'occasion de gagner plus. "Quand l'économie redémarrera, ces employés, découragés, vont commencer à quitter leur entreprise, prédit M. Vathje. Les employés les plus performants d'une organisation sont souvent les plus ambitieux et les plus attrayants pour les autres entreprises. Si un employeur n'offre pas à ses meilleurs employés des occasions d'augmenter leur salaire, ils courent un risque non négligeable de les perdre."
Agir sans tarder pour fidéliser les meilleurs employés
Pour prévenir la perte des employés talentueux, les entreprises doivent agir maintenant, avant que l'économie ne redémarre complètement. Au-delà de l'occasion de gagner plus, il existe d'autres méthodes pour mobiliser les meilleurs employés. "Nos recherches montrent que les employés à haut rendement veulent des occasions d'accomplir de nouvelles tâches intéressantes, affirme Rob Lewis, conseiller principal au bureau de Hewitt à Toronto. Ils veulent avoir la possibilité de donner leur avis et d'interagir avec les dirigeants. Et ils veulent savoir qu'il existe des possibilités d'avancement. Ces employés sont généralement impatients et s'ennuient facilement s'ils ne progressent pas. Ainsi, les organisations doivent s'assurer qu'ils relèvent constamment des défis et que leurs réalisations sont soulignées."
Les employeurs devraient également mettre l'accent sur le développement des cadres, selon M. Lewis. "Les organisations doivent travailler avec leurs cadres pour s'assurer qu'ils comprennent comment récompenser les employés les plus performants et faire en sorte qu'ils soient heureux. De nombreux gestionnaires sont promus du fait de leurs compétences techniques, mais n'ont pas de compétences en gestion du personnel. Investir pour développer de meilleurs gestionnaires peut être largement rentable à l'avenir, car ces cadres deviennent mieux aptes à reconnaître, à récompenser et à développer les employés d'exception."
Il est crucial pour les organisations d'être proactives. "Ce n'est pas le moment pour les employeurs de rester passifs, indique M. Lewis. Si l'économie limite ce que les entreprises peuvent débourser pour conserver les employés talentueux, elles ne sont pas pour autant sans ressources. Les meilleurs employeurs font preuve de créativité pour s'assurer qu'une fois que l'économie aura redémarré, leurs employés d'exception affirment 'Je veux rester ici'."
Vous pouvez vous procurer un exemplaire de la 32e enquête annuelle sur les augmentations de salaire au Canada de Hewitt & Associés au www.compensationcenter.com.
À propos de Hewitt & Associés
Hewitt & Associés (NYSE : HEW) offre aux plus importantes organisations à travers le monde des solutions d'experts en gestion et en impartition des ressources humaines afin d'anticiper et de résoudre les défis financiers les plus complexes liés aux avantages sociaux et à la gestion des talents. Hewitt œuvre avec les organisations à la conception, la mise en place, la communication et l'administration d'un vaste éventail de stratégies en ressources humaines, en régimes de retraite, en rémunération, en gestion des investissements, du talent et de la santé des employés. Avec un parcours d'excellence en service à la clientèle inégalé depuis 1940, Hewitt est présente dans plus de 30 pays, incluant des bureaux canadiens situés à Montréal, Toronto, Regina, Calgary et Vancouver. Hewitt emploie environ 23 000 associés qui contribuent à développer un meilleur milieu de travail. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le www.hewitt.com/canada.
Renseignements: Marcia McDougall, Hewitt & Associés, 416.227.5713, [email protected]
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