Les organismes canadiens de réglementation du génie tous opposés au projet de loi 7 présenté par le gouvernement de l'Alberta English
Le projet de loi témoigne d'un manque de considération pour l'engagement éthique et l'expertise que l'on exige d'un ingénieur.
OTTAWA, ON, le 10 nov. 2023 /CNW/ - Aujourd'hui, Ingénieurs Canada, conjointement avec tous les organismes provinciaux et territoriaux de réglementation du génie, a envoyé une lettre à Danielle Smith, première ministre de l'Alberta, pour lui faire part de sa vive opposition à la décision du gouvernement de modifier l'Engineering and Geoscience Professions Act de cette province. Ces modifications permettraient aux entreprises technologiques et à leurs employés d'utiliser le titre « ingénieur en logiciels » sans être titulaires d'un permis d'exercice du génie délivré par l'Association of Professional Engineers and Geoscientists of Alberta (APEGA).
« Bien que nous soutenions la croissance du secteur technologique de l'Alberta, nous croyons fermement que le fait de permettre l'utilisation du terme "ingénieur" par des personnes non titulaires d'un permis d'exercice mine la confiance du public et compromet la sécurité », a déclaré Gerard McDonald, MBA, P.Eng., ICD.D, chef de la direction d'Ingénieurs Canada.
La lettre souligne que le titre d'ingénieur est un terme protégé au Canada, destiné à garantir que les professionnels du génie satisfont à des normes rigoureuses de façon à protéger l'intérêt public.
Avec la croissance exponentielle du développement de la technologie informatique et logicielle, il est plus important que jamais de garantir au public que les responsables de la conception des technologies essentielles ayant une incidence sur la santé publique, les finances et la qualité de vie seront tenus responsables au moyen d'un code de conduite professionnelle en cas d'incompétence ou de comportement contraire à l'éthique.
« Être ingénieur, ce n'est pas qu'un titre, c'est une responsabilité envers le public. Au Canada, seules les personnes qui respectent ces normes élevées peuvent se déclarer ingénieur.e.s », soutient M. McDonald. « Il s'agit d'une question à l'échelle nationale. Avec cette décision, l'Alberta se distingue des pratiques normalisées des autres provinces et territoires du Canada ».
Le caractère ouvert du projet de loi 7 est également inquiétant : dans sa version actuelle, le gouvernement aurait le droit d'étendre l'exemption à d'autres titres par le biais de règlements.
« Cette exemption et le caractère ouvert du règlement créent un précédent inquiétant pour d'autres zones de compétence au Canada, ajoute M. McDonald. Le cadre établi de la réglementation professionnelle risque d'être miné. Ce risque pourrait dépasser le domaine du génie et avoir des répercussions sur d'autres domaines, tels que la médecine et la santé, entre autres. »
Ingénieurs Canada exhorte la première ministre Smith à reconsidérer ces changements, en suggérant qu'il existe d'autres moyens de soutenir la croissance du secteur technologique de l'Alberta sans mettre en péril la sécurité publique ou l'intégrité de la profession d'ingénieur.
Ingénieurs Canada défend l'honneur, l'intégrité et les intérêts de la profession d'ingénieur. À cet égard, l'organisme contribue au maintien de normes rigoureuses et uniformes en matière de réglementation du génie, favorise la croissance de la profession au Canada et suscite la confiance du public. Depuis plus de 80 ans, nous travaillons pour le compte des organismes de réglementation du génie provinciaux et territoriaux qui délivrent les permis d'exercice aux ingénieurs du pays, dont le nombre se chiffre actuellement à plus de 300 000. https://engineerscanada.ca/fr.
SOURCE Engineers Canada
Pour de plus amples renseignements ou pour organiser un entretien, veuillez contacter : Brent Gibson, Gestionnaire, Communications, Ingénieurs Canada, 613.232.2474 x234, [email protected]
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