Les organismes d'aide à l'emploi pour les femmes exigent une réponse rapide et concrète de la ministre responsable de la Condition féminine!
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CONSEIL D'INTERVENTION POUR L'ACCES DES FEMMES AU TRAVAIL (CIAFT)03 juin, 2015, 13:00 ET
MONTRÉAL, le 3 juin 2015 /CNW Telbec/ - À la veille du vingtième anniversaire de la marche historique Du pain et des roses, qui luttait contre la pauvreté et la violence envers les femmes, les seize organismes québécois spécialisés en développement de la main-d'œuvre féminine exigent d'obtenir le plus rapidement possible une réponse de la ministre de la Justice et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Stéphanie Vallée. En effet, depuis deux mois, ils ne reçoivent plus le financement qui est dévolu à l'approche spécifique qu'ils mettent en œuvre auprès des femmes démunies et éloignées du marché du travail.
« Il est urgent que la ministre Vallée octroie la totalité des sommes allouées à cette enveloppe, car la coupe de ces services menace le développement économique régional et la lutte à la pauvreté des femmes et des enfants. », déclare Danielle Hébert, présidente du Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT). Dans les faits, l'enveloppe de 1,2 M$ a littéralement disparu dans la foulée du dernier budget, déposé le 26 mars dernier. Depuis huit ans, grâce à ces sommes, chacun des seize organismes offre à des femmes aux prises avec des problèmes de violence, d'isolement social, de pauvreté et de monoparentalité, un parcours et des activités visant l'orientation, l'intégration et l'accompagnement en emploi.
Services essentiels en péril
L'incertitude financière actuelle force les organismes à couper des postes et à abolir des services essentiels. Par exemple, à l'organisme COFFRE, en Montérégie, les services offerts à de jeunes mères monoparentales, qui désirent concrétiser un projet d'études et briser le cycle de la pauvreté, sont actuellement en péril. À Laval, l'organisme Dimension Travail ne peut plus coordonner la Table de concertation lavalloise pour l'emploi des femmes dans les métiers traditionnellement masculins qui, en réunissant des acteurs du milieu, mène plusieurs activités visant la diversification professionnelle des femmes, dont un guide à l'intention des employeurs. À CIME, en Estrie, on a pu créer un modèle de bonnes pratiques d'intégration des femmes dans le secteur très demandé de la construction, dont la promotion est compromise, et ce, alors que le gouvernement vient de lancer au printemps un Programme d'accès à l'égalité des femmes dans l'industrie de la construction.
Expertise unique reconnue
Présents dans onze régions du Québec, ces organismes ont une expertise unique qui a été reconnue formellement dans le cadre d'une évaluation de programme commandée par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, et complétée en 2014. Les résultats ont montré un taux de satisfaction et de persévérance très élevé de la part des participantes, dont la très grande majorité est bénéficiaire de l'aide sociale, de l'assurance-emploi ou sans aucun soutien du revenu. Membres du CIAFT, les seize organismes forment un réseau incontournable de l'employabilité au Québec et doivent demeurer des partenaires actifs du plan d'action de la politique gouvernementale d'égalité entre les femmes et les hommes. Il en va de la lutte à la pauvreté des femmes et de l'atteinte de leur pleine et entière autonomie économique.
SOURCE CONSEIL D'INTERVENTION POUR L'ACCES DES FEMMES AU TRAVAIL (CIAFT)
ou entrevue : Nathalie Goulet, directrice, Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT) : 514-839-1220; Thérèse Belley, directrice, Accès-Travail-Femmes, Saguenay Lac-Saint-Jean : 418-695-0834
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