Les organismes de bienfaisance du Canada demandent à Ottawa un fonds de stabilisation de 10 milliards de dollars; Leur survie très menacée
140 grands organismes de bienfaisance forment la Coalition d'urgence pour sauver le secteur et maintenir le soutien aux plus vulnérables du Canada.
TORONTO, le 26 mars 2020 /CNW/ - Les dirigeants de 120 organismes de bienfaisance canadiens ont écrit une lettre au gouvernement du Canada demandant un soutien financier urgent afin d'éviter l'effondrement irréparable du secteur, et leurs programmes vitaux, en raison de la crise COVID-19. Les organismes de bienfaisance du Canada sont vital pour l'économie canadienne, contribuant à plus de 8% au PIB (162 milliards de dollars en 2017) et employant plus de 10% (1,4 million) de travailleurs canadiens.
Sans le soutien immédiat du gouvernement fédéral, la plupart des organismes de bienfaisance canadiens devront licencier un nombre considérable d'employés, ce qui entravera grandement leur capacité de soutenir les personnes et les communautés en besoin. Beaucoup sont confrontés à une menace très réelle de fermeture définitive.
La Coalition d'urgence des organismes de bienfaisance canadiens, qui comprend War Child, Centraide, la Société Canadienne du Cancer, YMCA, Indspire, Jeunesse J'écoute, Community Food Centres Canada, Hébergement femmes Canada, Covenant House, UJA Federation of Greater Toronto et la Heart and Stroke Foundation, parmi tant d'autres, recommande ce qui suit :
L'établissement immédiat d'un fonds d'urgence de stabilisation de 10 milliards de dollars qui permettra aux organismes de bienfaisance de survivre, rester à flot, de conserver leur personnel, de couvrir les dépenses critiques et de poursuivre les opérations essentielles de première ligne durant la pandémie;
Des garanties de prêt aux banques du Canada pour assurer que les organismes de bienfaisance ont facilement accès à des prêts d'urgence, substantiels à court ou à faible taux d'intérêt pour soutenir leurs opérations;
Augmenter le crédit d'impôt pour dons de bienfaisance jusqu'à la fin de 2021 de 50% à 75% (conformément au taux prévu pour les dons politiques) afin d'encourager les Canadiens à faire des dons;
Continuer à verser des fonds déjà contractés aux organismes de bienfaisance et permettre une flexibilité maximale et de nouveaux budgets alors que les organismes de bienfaisance peinent à exécuter et / ou à repenser leurs programmes à la suite du COVID-19;
Assurer que les organismes de bienfaisance ont accès aux mêmes programmes de rétablissement que les entreprises à chaque étape.
Ces mesures aideront à assurer la survie du secteur de bienfaisance canadien et pourront continuer de fournir un soutien vital aux Canadiens et aux familles vulnérables durement touchés par la COVID-19. Ces recommandations sont également conformes à celles préconisées par Imagine Canada.
Samantha Nutt, fondatrice et présidente de War Child Canada, a déclaré: «L'impact des événements actuels sur les organismes de bienfaisance ne peut pas être surestimé. Peu d'organismes de bienfaisance ont les réserves financières et l'accès au capital qui leur permettront de rester à flot durant cette pandémie. C'est une ironie brutale qu'en tant que groupes vulnérables au Canada et partout dans le monde soient confrontés aux difficultés sociales et aux retombées économiques de COVID-19, les organismes de bienfaisance qui pourraient les soutenir et les aider se débattent pour déterminer comment ils continueront à financer leurs opérations et maintenir leur personnel. "
David Morley, PDG d'UNICEF Canada, a déclaré: «« Nous risquons de perdre le cœur du secteur sans but lucratif au Canada. Nous devrons reconstruire ces organismes sans but lucratif qui sont si importants pour la vie du Canada, nous ne devons pas perdre cette incroyable structure sociale. »
Les organismes de bienfaisance sont particulièrement vulnérables à la crise du COVID-19 car les organisations dépendent d'un flux constant de dons, de soutien aux entreprises et d'investissements gouvernementaux pour survivre. Toutes ces sources de revenus ont été perturbées et sont maintenant menacées.
« Les organisations du secteur de la bienfaisance s'occupent de toutes les populations les plus vulnérables du Canada, remplaçant là où notre filet de sécurité sociale fait défaut aux gens. Nous survivons grâce aux dons et aux efforts des bénévoles de la communauté, qui sont tous considérablement réduits par la pandémie. Les organismes de bienfaisance sont trop importants pour le tissu du Canada pour être oubliés pendant cette crise », a déclaré Andrea Seale, chef de la direction, Société canadienne du cancer.
Sans la présence d'organismes de bienfaisance soutenant le Canada et la reprise mondiale, de plus en plus de membres vulnérables de notre société seront menacés, ce qui à son tour aggravera et approfondira l'impact de COVID-19 pour tous les Canadiens.
Roberta Jamieson, présidente et chef de la direction d'Indspire, un organisme de bienfaisance autochtone national qui investit dans l'éducation,a déclaré: «Partout au Canada, les organismes de bienfaisance répondent aux besoins des citoyens. Chaque dollar donné à des organismes de bienfaisance canadiens retourne dans la communauté afin de continuer à répondre aux besoins des plus vulnérables, y compris des peuples autochtones. Nous demandons au gouvernement du Canada de créer un fonds de stabilisation d'urgence qui permettra aux organismes de bienfaisance de rester à flot et de continuer à répondre aux besoins des groupes à risque, notamment les jeunes des Premières nations, les Innus et les Métis qui s'efforcent à créer un avenir meilleur pour leur communauté. "
SOURCE War Child Canada
Anna Woodmass, Pomp & Circumstance PR, Phone : 613-363-7361, Email : [email protected]
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