Les paramédics à bout de souffle
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Association des Travailleurs du Pré-Hospitalier (ATPH-CSN)08 janv, 2015, 09:03 ET
QUÉBEC, le 8 janv. 2015 /CNW Telbec/ - Les paramédics de la région de Québec, représentés par l'Association des Travailleurs du Pré-Hospitalier (ATPH), sont à bout de souffle. En effet, le nombre d'appels a augmenté de près de 20 % en un mois, passant d'une moyenne de 140 appels par jour à près de 180 appels par jour de façon constante. Cela amène pour eux une surcharge de travail accrue.
La semaine dernière, l'Agence de santé de la Capitale nationale avait octroyé à la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) un ajout de 4 équipes additionnelles par jour pour faire face à cette augmentation. Le volume d'appel justifiait pourtant l'ajout de pas moins de 8 équipes. Malgré tout, le syndicat avait applaudi cet effort de l'Agence, qui a eu un impact positif sur le temps d'affectation des appels et sur le travail des paramédics. Il faut savoir en effet que, lorsqu'une équipe n'est pas déjà prévue à l'horaire, un délai d'environ 1,5 heure est nécessaire avant qu'elle ne soit en poste. Malgré cette situation, le syndicat a appris le 5 janvier que les 4 équipes en ajout étaient retirées par l'Agence de santé de la Capitale et que l'on revenait à la situation antérieure, soit l'ajout ponctuel à la demande.
L'ATPH s'explique mal cette décision, puisque le nombre d'appels ne diminue pas. S'il manque des véhicules ambulanciers sur le terrain pour répondre aux appels, c'est la population qui risque d'en payer le prix. Le temps de réponse entre l'appel fait au 911 et l'heure à laquelle les paramédics seront au chevet du patient va augmenter. « Déjà à 140 appels par jour avec les effectifs actuels nous sommes à la limite, imaginez avec 40 appels de plus ! Pas besoin d'être un génie pour comprendre ça », a mentionné le président du syndicat, monsieur Martin Jobin.
Le syndicat demande donc que l'Agence de santé octroie à nouveau les 4 équipes additionnelles qui étaient en place. De plus, l'ATPH veut faire partie des partenaires qui discutent déjà des problèmes de main-d'œuvre du secteur, au même titre que la CTAQ, l'Agence et la centrale d'appel 911 (CCSC).
« Devons-nous attendre un événement malheureux pour réagir ou doit-on se donner les meilleurs outils pour intervenir adéquatement ? », se questionne le président du l'ATPH.
SOURCE Association des Travailleurs du Pré-Hospitalier (ATPH-CSN)
Martin Jobin, président ATPH-CSN, 418-554-5100
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