Le projet de loi S-228 mourra s'il n'est pas adopté avant la fin de la session
TORONTO, le 17 juin 2019 /CNW/ - La Coalition Arrêtons la pub destinée aux enfants attire l'attention sur une communication adressée aux sénateurs dans le Hill Times pressant le Sénat d'adopter le projet de loi S-228 avant la fin de la session parlementaire en cours. Le projet de loi, appelé Loi sur la protection de la santé des enfants, a pour but de limiter le marketing des aliments et des boissons riches en sucre, en sel et en gras saturés aux enfants de 12 ans et moins. La communication, qui est un appel urgent aux sénateurs, a été publiée par la Société canadienne de pédiatrie (une organisation entérinée par la Coalition) et les Directeurs de pédiatrie du Canada.
« Nous savons que les habitudes alimentaires sont façonnées pendant l'enfance, et qu'une alimentation de mauvaise qualité est associée à une multitude de problèmes de santé, notamment l'embonpoint et l'obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Il incombe au Sénat de prendre les mesures qui s'imposent pour contribuer à protéger nos enfants. Le marketing destiné aux enfants est contraire à l'éthique, et cela doit cesser », a déclaré la Dre Catherine Pound, professeure adjointe en pédiatrie à l'Université d'Ottawa, et consultante en médecine pédiatrique au département de pédiatrie du Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario.
« En adoptant le projet de loi S-228, les sénateurs pourraient avoir une plus grande incidence positive sur la santé des enfants qu'un pédiatre au cours de sa carrière. S'opposer à son adoption est une entrave scandaleuse à la démocratie aux dépens de la santé des enfants, a affirmé le Dr Tom Warshawski, pédiatre et président de la Childhood Obesity Foundation. Il serait inacceptable que ce projet de loi avorte. »
La consommation excessive de sucre, de sel et de gras saturés est associée à l'hypertension artérielle, à la stéatose hépatique, à un profil sanguin présentant des graisses nocives, à l'intolérance au glucose et à l'excès de poids. Selon la Société canadienne de pédiatrie, un enfant sur trois âgé entre cinq et dix-sept ans souffre d'embonpoint ou d'obésité, et de problèmes comme la stéatose hépatique non alcoolique, qui n'étaient auparavant observés que chez les adultes.
Le gouvernement doit prendre des mesures pour dénormaliser la consommation excessive et les mauvaises habitudes alimentaires. Nous ne pouvons pas compter sur l'industrie pour s'autoréglementer : l'autoréglementation est un échec lamentable. L'industrie continue d'exposer les enfants à 25 millions de publicités par année faisant la promotion d'aliments et de boissons par l'entremise des dix plus importants sites Web consultés par les enfants. Au-delà de 90 % des publicités d'aliments et de boissons destinées aux enfants diffusées en ligne et à la télévision concernent des produits à teneur élevée en sucre, en sel et en gras saturés.
Faits au sujet du projet de loi S-228
Aucun aliment ne sera qualifié de mauvais pour la santé.
Santé Canada a mentionné qu'aucun aliment ne sera qualifié de mauvais pour la santé. Les aliments et boissons feront d'abord l'objet d'une évaluation afin de vérifier qu'ils sont commercialisés à l'intention des enfants. Si c'est le cas, ils seront évalués pour déterminer leur teneur en sucre, en sel et en gras saturés. Les produits dont la teneur dépasse le seuil pourront toujours être vendus, mais ils ne pourront faire l'objet d'une mise en marché destinée aux enfants.
Aucune incidence sur l'industrie alimentaire
Au Québec, des restrictions quant à la promotion de produits auprès des enfants sont en place depuis 1980, ce qui n'a pas empêché l'industrie des aliments et des boissons de la province de demeurer dynamique et prospère. Les répercussions positives sur la santé de la population sont très importantes. C'est au Québec que l'on retrouve le taux le plus élevé de consommation de fruits et de légumes au Canada. De plus, la province a le taux d'obésité le plus bas au pays chez les enfants âgés de cinq à dix-sept ans.
Aucune incidence sur les agriculteurs
Les 65 000 agriculteurs du Canada ne seront pas touchés. Les parents continueront d'acheter du pain et de préparer des sandwichs pour la famille. Le projet de loi S-228 ne touchera que le marketing destiné aux enfants. À l'heure actuelle, moins d'un pour cent des produits de boulangerie font l'objet de marketing destiné aux enfants. Les ventes se poursuivront, tout comme le marketing destiné aux adultes.
Aucune incidence sur le commerce
De nombreux pays ont imposé des restrictions relatives au marketing destiné aux enfants. La Suède, la Norvège et le Brésil ont imposé des restrictions relatives à toutes les initiatives de marketing destiné aux enfants. De plus, le Royaume-Uni, le Chili et l'Uruguay, entre autres, ont imposé des restrictions quant aux initiatives de marketing d'aliments à teneur élevée en certains nutriments. À notre connaissance, l'adoption de ces restrictions n'a eu aucune incidence sur les obligations commerciales de ces pays.
Au sujet de la Société canadienne de pédiatrie
La Société canadienne de pédiatrie est l'association nationale des pédiatres. Ses membres sont résolus à travailler ensemble afin d'améliorer la santé des enfants et des jeunes. La Société canadienne de pédiatrie, fondée en 1922, représente plus de 3 500 pédiatres, sous-spécialistes pédiatriques et autres professionnels de la santé des enfants partout au pays.
Au sujet des Directeurs de pédiatrie du Canada
Les Directeurs de pédiatrie du Canada représentent le leadership des médecins des 17 hôpitaux universitaires pour enfants du pays.
Au sujet de la Coalition Arrêtons la pub destinée aux enfants
La Coalition Arrêtons la pub destinée aux enfants, fondée par Cœur + AVC en collaboration avec la Childhood Obesity Foundation, soutient le gouvernement fédéral dans ses efforts en vue de limiter le marketing des aliments et des boissons destiné aux enfants au Canada.
SOURCE Fondation des maladies du cœur et de l'AVC
Corrine Leon, Spécialiste des communications et de l'engagement des principaux intervenants, Coalition Arrêtons la pub destinée aux enfants, 514 549-6962, [email protected]
Partager cet article