Les pénuries de main-d'œuvre ont entraîné un manque à gagner de plus de 38 G$ pour les PME canadiennes English
Le Canada pourrait s'appuyer sur des pratiques exemplaires d'ici et d'ailleurs pour surmonter les obstacles au travail courants.
OTTAWA, ON, le 29 nov. 2023 /CNW/ - Selon un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), les contrats et les ventes que les PME canadiennes ont dû refuser ou reporter au cours de la dernière année en raison des pénuries de main-d'œuvre représentent un manque à gagner de plus de 38 G$.
« Ce n'est un secret pour personne : les pénuries de main-d'œuvre coûtent cher aux petites entreprises. Elles obligent les employeurs à travailler davantage, à réduire leurs heures d'ouverture et à refuser des ventes ou des contrats, faute d'employés pour exploiter pleinement leur entreprise. Selon nos estimations, elles ont entraîné, en seulement une année, un manque à gagner de plus de 38 G$ pour les PME. Cela ne représente pas nécessairement autant de pertes nettes pour l'économie canadienne, mais ces fonds auraient pu permettre aux propriétaires d'investir dans l'automatisation ou de développer leur entreprise », indique Laure-Anna Bomal, économiste à la FCEI et auteure du rapport.
Ce sont les PME du secteur de la construction qui ont enregistré le plus grand manque à gagner, soit plus de 9,6 G$ au cours de la dernière année. Pour la seule province du Québec, le manque à gagner sur les deux dernières années est de près de 19 G$.
« Près de 11 G$ en 2021, et 8 G$ en 2022 : ce sont 19 G$ qui n'ont pas pu être réinvestis par les PME québécoises pour leurs projets de croissance et dans leur avenir. Nous réitérons notre demande de création d'un comité d'action gouvernemental québécois pour lutter contre cet enjeu avec l'adoption de mesures fortes et variées, comme réduire la fiscalité des petites entreprises, aider les PME à se tourner vers l'automatisation, réduire le fardeau administratif et réduire des obstacles à l'emploi. Il faut agir maintenant », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Un seul changement aux politiques n'éliminera pas le fardeau des pénuries de main-d'œuvre, mais un ensemble de changements pourraient aider. Après une analyse rigoureuse des mesures prises par d'autres gouvernements pour gérer les pénuries de main-d'œuvre, la FCEI a rédigé un livre blanc sur les façons de surmonter divers obstacles à l'emploi. Les politiques proposées ciblent trois groupes d'âge : les jeunes (15 à 24 ans), les travailleurs d'âge moyen (25 à 64 ans) et les travailleurs âgés (65 ans et plus). Elle y présente également des solutions ciblées pour mieux intégrer les travailleurs de tous âges à la population active.
Par exemple, pour augmenter la participation des jeunes à la vie active, les gouvernements pourraient accroître la prévalence de l'apprentissage intégré au travail dans les écoles secondaires. Pour les travailleurs d'âge moyen, la structure des programmes d'assurance-emploi ne devrait pas dissuader les gens de travailler, et les gouvernements doivent faciliter la mobilité de la main-d'œuvre entre les provinces. Pour les travailleurs expérimentés, les gouvernements devraient revoir la politique fiscale existante.
« Avec le vieillissement de la population, nous devons nous assurer que les personnes qui souhaitent travailler peuvent le faire aisément. À long terme, les pénuries de main-d'œuvre et les pertes qu'elles engendrent ne feront qu'augmenter si nous ne changeons pas notre approche du marché du travail. Nous demandons aux gouvernements de trouver des solutions novatrices pour encourager la participation à la vie active », soutient Christina Santini, directrice des Affaires nationales à la FCEI.
La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 97 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI, Tél. : 514-861-3234 (poste 1808) | Cell. : 514-817-0228, [email protected]
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