Les personnes aux prises avec une maladie mentale proposent des façons d'améliorer les interactions de la police canadienne English
CALGARY, le 9 mars 2012 /CNW/ - Les interactions de la police avec les personnes ayant un problème de santé mentale sont parfois inappropriées, aux dires de ces dernières. Voilà pourquoi il faut enseigner aux policiers à mieux interagir avec ces personnes et leur fournir des stratégies en ce sens. Voilà l'une des conclusions d'un nouveau rapport que la Commission de la santé mentale du Canada rend public aujourd'hui.
L'étude, à laquelle plus de 200 personnes de la Colombie-Britannique ont participé, est la première au Canada à examiner les perceptions et les expériences des personnes ayant une maladie mentale dans le contexte de leurs interactions avec la police. Les participants à l'étude pensent qu'il faut encourager les policiers à faire preuve de plus de compassion, d'empathie et de respect à l'endroit des personnes ayant une maladie mentale.
« Les participants estiment que les services de police pourraient mieux sensibiliser, former et soutenir les policiers et réclament le remplacement de la culture policière actuelle par une culture qui décourage la stigmatisation et l'agression au profit de la compassion, du respect et de la compréhension à l'égard des personnes ayant une maladie mentale », déclare Johann Brink, médecin psychiatre, professeur au département de psychiatrie de l'université de la Colombie-Britannique et membre de l'équipe de recherche de l'étude.
« De nombreux participants ont fait état de situations où ils ont été bien traités par la police. Selon certains d'entre eux, s'il faut sanctionner les policiers dont le comportement est répréhensible, il convient aussi de féliciter les policiers qui ont des rapports positifs et constructifs avec les personnes ayant une maladie mentale », déclare Brink.
L'étude formule également des recommandations en matière de ressources humaines. Elle recommande notamment de fournir davantage de soutien aux policiers pour les aider à composer avec le stress, de récompenser les policiers qui se fixent des objectifs de perfectionnement professionnel et de reconnaître que certains policiers ont besoin d'un complément de formation pour interagir de façon appropriée avec les personnes ayant une maladie mentale.
Caractéristique inusitée, l'équipe de recherche du projet comportait des personnes ayant une maladie mentale. Leur participation au projet a pris diverses formes : aide à la préparation du matériel de recherche, collecte de données, interprétation des conclusions et élaboration de recommandations - une approche appelée « recherche-action participative communautaire ».
Le projet s'est déroulé entre août 2009 et mars 2011. Il était dirigé par les services en santé mentale et en toxicomanie de la Colombie-Britannique et mené en partenariat avec l'université Simon Fraser, l'université de la Colombie-Britannique et l'Association de la santé mentale du Canada, division de la Colombie-Britannique.
Le Comité consultatif sur la santé mentale et la loi de la Commission de la santé mentale du Canada se servira des résultats de ce projet pour élaborer des recommandations sur la façon d'améliorer les interactions entre la police et les personnes ayant une maladie mentale. La publication aujourd'hui de cette étude coïncide avec une table ronde sur le programme de formation des policiers tenue à Toronto, en Ontario.
VERSION INTÉGRALE DU RAPPORT - Étude portant sur les perceptions des personnes atteintes de maladie mentale à l'égard de la police et sur leurs interactions avec elle.
À propos de la Commission de la santé mentale du Canada
La Commission a pour mandat de susciter la transformation du système de la santé mentale. Sa mission est de collaborer avec des partenaires pour changer l'attitude de la population canadienne à l'égard des problèmes de santé mentale et pour améliorer les services et le soutien. Elle vise à aider les personnes aux prises avec un problème de santé mentale à mener une vie productive et enrichissante. La Commission est financée par Santé Canada. Pour de plus amples renseignements, prière de consulter le site de la Commission.
Kyle Marr, spécialiste des communications
Commission de la santé mentale du Canada
Bureau : (403) 385-4050
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