Les personnes handicapées réclament une commission parlementaire sur le soutien à domicile
Nouvelles fournies par
Comité d'action des personnes vivant des situations de handicap25 sept, 2020, 06:00 ET
QUÉBEC, le 25 sept. 2020 /CNW Telbec/ - Considérant que la COVID-19 a exposé des failles importantes dans le système de santé et le soutien à domicile, le Comité d'action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH) réclame une commission parlementaire qui permettrait d'entendre des experts et des citoyens afin de faire le point sur la situation.
«Nous souhaitons que le gouvernement puisse prendre ses responsabilités et mettre en place rapidement des mesures d'aide convenables aux personnes aux prises avec des incapacités. Nous considérons que les personnes handicapées se sentent oubliées et ont droit à des services à domicile de meilleure qualité», indique Dominique Salgado, directeur général du CAPVISH.
En raison d'un écart salarial important entre préposé.e, l'exode massif de plusieurs personnels en soins à domicile vers les institutions d'hébergement publiques et privées affecte directement la qualité du service. Le problème majeur si situe au niveau de l'offre salariale pour les postes en CHSLD qui est de 26$/heure alors que le salaire des préposés de soins à domicile relié au programme d'allocation directe du Chèque emploi-service (CES) varie entre 14$ et 16$/heure, selon l'ancienneté ou la formation. La conséquence directe du départ de ces travailleurs se traduit par des bris de services qui mettent en péril les conditions de vie de plusieurs personnes handicapées bénéficiaires de ces services.
«Il est clair que certaines personnes sont en danger lorsque l'on remarque des délais importants dans le changement de culotte d'incontinence, des retards interminables pour une vidange de vessie par cathétérisme ou l'oublie de changement de pansements. Ces situations sont inacceptables et menacent chaque jour de nombreuses personnes vulnérables», souligne Monsieur Salgado.
Le CAPVISH souhaite aussi rappeler au gouvernement que l'oubli de 34 000 personnes, ainées ou handicapées ainsi que leur personnel de soutien à domicile risque de coûter plus de 1 milliard $ par année à l'État.
«C'est le coût à payer si 12 000 personnes vulnérables se retrouvent en CHSLD ou en établissement spécialisé au Québec. Faute de conditions salariales équitables aux autres préposés, le départ des 22 000 travailleurs du CES aura de graves conséquences», a conclu Monsieur Salgado.
Le CAPVISH aimerait que les experts entendus lors d'une commission parlementaire formulent des recommandations qui pourraient être entérinées par le gouvernement dans le cadre d'un plan d'action efficace et mise en œuvre rapidement.
À propos du CAPVISH
Le CAPVISH (Comité d'action des personnes vivant des situations de handicap) est un organisme voué à la défense des droits des personnes handicapées depuis plus de 40 ans. Pour plus d'information, visitez le www.capvish.org.
SOURCE Comité d'action des personnes vivant des situations de handicap
Dominique Salgado, directeur général, Bur. : 418-523-3065 poste 22, Cell. : 581-988-7271
Partager cet article