OTTAWA, le 8 mai 2017 /CNW/ - L'économie canadienne devrait croître de 2,3 % cette année, ce qui représente une progression importante par rapport aux deux dernières années. Toutefois, la croissance devrait être inférieure à 2 % en 2018, selon la Note de conjoncture canadienne - Printemps 2017 publiée par le Conference Board du Canada.
« L'économie canadienne s'est raffermie et a affiché des gains impressionnants en matière d'emploi depuis la deuxième moitié de l'année 2016 », déclare Matthew Stewart, directeur, Prévisions nationales, Le Conference Board du Canada. « Mais bien que le portrait semble plutôt rose pour l'année à venir, il masque des faiblesses persistantes en ce qui concerne l'investissement des entreprises et le commerce extérieur, ce qui limitera la croissance au-delà de 2017. »
Faits saillants
- L'économie canadienne devrait croître de 2,3 % cette année, mais reculera à un taux de croissance inférieur à 2 % en 2018.
- Les dépenses des ménages et du secteur public seront les principaux moteurs de la croissance économique cette année.
- Le manque d'investissement des entreprises hors du secteur de l'énergie demeure un sujet de préoccupation pour l'économie canadienne. L'investissement des entreprises non énergétiques devrait diminuer pour la quatrième année consécutive en 2017.
- Les exportations progresseront quelque peu cette année, mais le renforcement des mesures protectionnistes aux États-Unis représente un risque prévisionnel majeur, car celui-ci pourrait se traduire par une croissance des exportations beaucoup plus faible que prévu.
Les dépenses des ménages, qui continueront d'être le facteur déterminant de la croissance économique canadienne, devraient augmenter de 2 % cette année, grâce à l'importante création d'emplois observée au cours des derniers mois et aux incitatifs provenant de l'Allocation canadienne pour enfants, octroyée par le gouvernement fédéral. Cependant, les dépenses de consommation devraient s'affaiblir à partir de 2018. Les salaires stagnent en termes de croissance réelle et le nombre moyen d'heures travaillées a diminué. Les taux d'intérêt devraient également recommencer à monter à partir de 2018, faisant en sorte que les consommateurs auront du mal à maintenir le rythme actuel des dépenses. En outre, la progression de l'emploi devrait être sensiblement moins forte à partir de 2018. Quelque 223 000 nouveaux emplois devraient s'ajouter cette année, mais seulement 166 000 devraient être créés en 2018.
La contribution du secteur public à la croissance économique sera par ailleurs passablement importante en 2017. Comme le gouvernement fédéral et de nombreux gouvernements provinciaux se sont engagés à accroître leurs dépenses en infrastructure, l'investissement du secteur public devrait enregistrer sa plus forte hausse depuis l'adoption du programme de relance figurant dans le Plan d'action économique du Canada adopté en 2009-2010. Toutefois, à partir de l'an prochain, la croissance du secteur public ralentira, alors que les gouvernements tenteront de plus en plus de maîtriser la hausse des coûts afin d'améliorer leur situation financière.
Le manque d'investissement des entreprises demeure le maillon faible de l'économie.
L'investissement énergétique, responsable de près de 80 % de la baisse de l'investissement des entreprises au cours des deux dernières années, devrait commencer à prendre le relais cette année à mesure que les prix des produits de base se redressent. Cependant, les investissements hors énergie devraient diminuer pour la quatrième année consécutive. Malgré l'augmentation prévue de 20 % des bénéfices des sociétés avant impôts cette année, les investissements dans le matériel et l'outillage devraient baisser de 1,9 %. Il y a moins lieu d'être pessimiste en ce qui concerne les perspectives d'investissement dans la construction de bâtiments non résidentiels, mais là encore, une baisse de la construction est prévue cette année.
Le secteur du commerce extérieur continue également d'afficher un rendement inférieur aux attentes, surtout compte tenu de la forte dépréciation du dollar canadien au cours des deux dernières années. Le taux de croissance des exportations n'enregistrera qu'une légère hausse cette année, avançant de 2,1 %. La majeure partie de cette évolution sera cependant attribuable aux exportations d'énergie. Les exportations non énergétiques ne devraient progresser que de 1,2 %, ce qui n'est guère mieux que l'an dernier. Les exportations de véhicules et de pièces automobiles seront durement frappées cette année, vu que la production prend fin à la chaîne consolidée de GM à Oshawa et que les secteurs des produits agroalimentaires et du bois sont soumis à des restrictions commerciales. L'éventualité de l'imposition par l'administration Trump de nouvelles mesures protectionnistes aux États-Unis, au cours des prochaines années, entraîne un risque à la baisse important quant aux prévisions en matière d'exportation.
Suivez le Conference Board du Canada sur Twitter.
Pour les personnes intéressées par des entrevues de qualité professionnelle pour leur station, leur réseau ou leur site Internet, le Conference Board du Canada est maintenant équipé d'un studio qui permet des entrevues en duplex (frais de ligne facturés). Nous pouvons aussi vous envoyer sur demande des séquences préenregistrées.
Si vous souhaitez que votre nom soit retiré de notre liste d'envoi, veuillez adresser un courriel à [email protected].
SOURCE Le Conference Board du Canada
Yvonne Squires, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 221, Courriel : [email protected]; ou Juline Ranger, directrice, Communications, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 431, Courriel : [email protected].
Partager cet article