Les perspectives s'améliorent pour la plupart des petites et moyennes régions métropolitaines canadiennes, mais la croissance économique demeure modérée English
OTTAWA, le 30 juill. 2014 /CNW/ - Dans sa Note de conjoncture métropolitaine de l'été 2014, le Conference Board du Canada prévoit que l'économie de la plupart des petites et moyennes régions métropolitaines canadiennes croîtra plus rapidement cette année qu'en 2013. Toutefois, 11 des 15 villes incluses dans ce rapport peuvent s'attendre à une croissance économique inférieure à 2 % cette année.
« La reprise de la production manufacturière contribue à soutenir la croissance dans bon nombre de petites et moyennes régions métropolitaines canadiennes, explique Alan Arcand, codirecteur du Centre d'études municipales. Cela étant, la croissance économique demeure modeste. Seulement quatre villes - Abbotsford-Mission, Kitchener-Cambridge-Waterloo, Oshawa et Moncton - afficheront une croissance supérieure à 2 % cette année. »
FAITS SAILLANTS
- En 2014, on prévoit une croissance économique de moins de 2 % dans 11 des 15 villes analysées dans le rapport.
- Abbotsford-Mission enregistrera une progression de son PIB réel de 2,9 % en 2014, ce qui la classera en tête des 15 RMR visées par le rapport.
- On anticipe un net ralentissement de la croissance économique à Saint-Jean (Terre-Neuve-et-Labrador) en 2014.
Abbotsford-Mission enregistrera la plus forte croissance économique des 15 RMR visées par le rapport. Après avoir progressé de 3 % en 2013, le PIB réel affichera cette année une croissance relativement stable de 2,9 %. Le secteur de la fabrication de produits en bois profite du redressement du marché de l'habitation aux États-Unis, tandis que celui de la construction doit sa croissance à un certain nombre de projets non domiciliaires.
À Moncton, la croissance économique devrait s'accélérer pour atteindre 2,1 % en 2014, contre 1,2 % l'an dernier, grâce à une modeste reprise de la construction et à des gains convenables dans le secteur des finances, de l'assurance et de l'immobilier. L'activité du marché de la construction à Saint John s'améliore aussi légèrement. Ce facteur, ajouté à la production soutenue du secteur du commerce de gros et de détail, favorisera une croissance économique de 1,4 % à Saint John cette année, soit une nette amélioration par rapport à celle de 0,2 % enregistrée l'an dernier.
À Saint-Jean (Terre-Neuve-et-Labrador), on anticipe un net ralentissement de la croissance économique, qui passera de 8,5 % en 2013 à 1,6 % cette année. L'an dernier, l'économie était stimulée par la hausse de la production pétrolière en mer et d'importants gains dans le secteur de la construction. Cette année, la production pétrolière augmentera de façon relativement modeste et l'activité dans le secteur de la construction devrait diminuer une fois que prendront fin les travaux de construction de l'usine de transformation du nickel à Long Harbour.
La reprise de l'activité manufacturière donne un léger coup de pouce aux RMR du sud de l'Ontario
Le PIB réel de Kitchener-Cambridge-Waterloo progressera de 2,5 % cette année, stimulé par le début de la construction d'un réseau de train léger et le redressement de la production manufacturière locale après un faible recul en 2013.
L'an dernier, des replis dans le secteur de la fabrication et celui du transport et de l'entreposage ont freiné l'économie d'Oshawa. Toutefois, le sort des deux secteurs devrait s'améliorer cette année, à mesure que la demande reprendra au pays et aux États-Unis, faisant progresser du même coup l'économie d'Oshawa de 2,5 % en 2014.
Après avoir enregistré une croissance timide de 0,6 % en 2013, le PIB réel de Windsor devrait croître de 1,6 % en 2014. Les usines d'automobiles de la région profitent de la hausse des ventes d'automobiles tant au Canada qu'aux États-Unis.
Le PIB réel de London, qui a accusé une contraction de 0,1 % en 2013, devrait augmenter de 1 % cette année, grâce à des gains dans le secteur des services et à une reprise modérée de l'activité manufacturière. Toutefois, la croissance économique ne sera pas suffisamment vigoureuse pour créer de nouveaux emplois, si bien qu'on s'attend à ce que l'emploi, à London, recule en 2014 pour la cinquième fois en sept ans.
Ensemble, le redressement de l'activité manufacturière et des gains stables dans le secteur des services permettront à St. Catharines-Niagara de passer d'une croissance du PIB réel de 0,6 % en 2013 à 1,2 % cette année.
La croissance modérée amorcée récemment par l'économie de Kingston se poursuivra cette année; le PIB réel devrait progresser de 1,2 % en 2014. L'économie de la ville sera toutefois freinée par les replis de la production attendus dans les secteurs de la fabrication et de la construction, ainsi que par une croissance timide dans le secteur des services.
La reprise en cours dans l'industrie forestière de Thunder Bay portera la croissance économique de la ville dans son ensemble à 1,5 % cette année. Le ralentissement de la croissance dans le secteur primaire et celui des services publics annulera l'effet de la reprise dans le secteur manufacturier, ce qui signifie que l'économie de Sudbury connaîtra une expansion de 1,1 % cette année, équivalant presque à celle de 1 % enregistrée en 2013.
Une autre année de croissance au ralenti attend les villes du Québec
Grâce à une économie américaine plus vigoureuse et à un dollar canadien en léger repli, la production manufacturière à Saguenay et à Sherbrooke devrait s'améliorer en 2014. L'économie de Saguenay profitera également d'un secteur des services en croissance soutenue et d'une modeste reprise de l'industrie forestière, ce qui favorisera une croissance de 1,3 % de son PIB réel en 2014. À Sherbrooke, le regain de la production manufacturière contribuera à compenser un repli de l'activité dans le secteur de la construction, si bien que la croissance économique s'établira à 1 % cette année.
Enfin, on prévoit que le PIB réel de Trois-Rivières reculera de 1,2 % cette année, ce qui marquera la quatrième contraction annuelle de suite, l'économie continuant de subir les contrecoups de la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2. Heureusement, les nouvelles usines annoncées et deux nouveaux centres d'appel finiront par contribuer à la relance économique de Trois-Rivières à compter de 2015.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Yvonne Squires, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, 255, chemin Smyth, Ottawa (Ontario) K1H8M7, Tél. : 613-526-3090, poste 221, courriel :[email protected]
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