Les plus grands chirurgiens canadiens recommandent le meilleur traitement
pour réparer une valvule cardiaque défectueuse: un guide pour les médecins du
monde entier
Un article du New England Journal of Medicine fait le point sur les choix chirurgicaux
L'Institut de cardiologie compte plusieurs spécialités, dont la chirurgie de remplacement valvulaire, en particulier la reconstruction de la valvule mitrale (le clapet séparant les deux cavités du cœur pour que le sang circule à travers le cœur durant un battement de cœur régulier). Une valvule mitrale flasque (appelée "prolapsus") peut provoquer des reflux de sang et d'autres complications, comme une infection du cœur, une hypertrophie du cœur et possiblement une insuffisance cardiaque.
Un article spécial du New England Journal of Medicine (N Engl J Medicine, vol. 361, 2009, p. 2261-69) traite aujourd'hui en détail de ce problème médical et de son traitement chirurgical de prédilection. L'Institut de cardiologie réalise l'un des plus grands nombres de réparations de la valvule mitrale en Amérique du Nord, soit 150 cas chaque année. C'est le domaine d'expertise du Dr Thierry Mesana, chef de la Division de chirurgie cardiaque à l'ICUO.
On estime que 2 % de la population générale souffre d'un prolapsus de la valvule mitrale. Jusqu'à tout récemment, un remplacement valvulaire avec un biomatériau ou un dispositif mécanique était l'intervention de prédilection. Maintenant, les plus importants centres de chirurgie cardiaque disposent des aptitudes hors pair nécessaires pour pratiquer cette intervention complexe avec plus de souplesse.
"La chirurgie cardiaque a connu une transformation majeure au cours des dernières années, alors que les chirurgiens chevronnés s'adonnent de plus en plus aux techniques de reconstruction qui réduisent les risques de problèmes de coagulation, d'accident vasculaire cérébral et de crise cardiaque. La réparation de la valvule mitrale pratiquée par un chirurgien chevronné d'expérience se traduit par une nette amélioration de la survie des patients, en particulier ceux qui ont une importante fuite de la valve mitrale", explique le Dr Mesana.
Une réparation réussie de la valvule mitrale peut aussi aider le muscle cardiaque à pomper plus efficacement que s'il était équipé d'une valvule mécanique, réduisant ainsi le risque d'accident vasculaire cérébral et éliminant le recours aux anticoagulants, toujours nécessaires avec les valvules mécaniques. La réparation de la valvule est aussi plus durable que le recours à des valves biologiques fabriquées à partir de tissu animal, lesquelles ont tendance à se détériorer plus rapidement, notamment chez les plus jeunes patients. Les centres de cardiologie qui ont une expérience chirurgicale exceptionnelle et les volumes de patients les plus élevés ont fait état d'un taux de succès plus élevé que la moyenne avec la réparation de la valvule mitrale.
Le Dr Mesana, considéré comme une sommité internationale en matière de réparation de la valvule mitrale, a coécrit l'article en question avec le chirurgien cardiologue, Dr Subodh Verma, de l'Hôpital St. Michael's de l'Université de
"La publication de ces données dans le New England Journal of Medicine encouragera les médecins à examiner tous les choix de traitement afin de restaurer le bon fonctionnement de la valvule mitrale. Comme nous l'avons souligné, l'expérience tant individuelle qu'institutionnelle est cruciale pour assurer le succès d'une telle réparation. Des chirurgiens qualifiés peuvent maximiser les chances de succès avec une réparation qui ne nécessite pas de remplacement et ne présente que très peu de risques. Le patient qui cherche une solution médicale à ce trouble cardiaque assez courant devra savoir que conserver la valvule d'origine est toujours le meilleur choix", conclut le Dr Mesana.
À propos de l'ICUO
L'Institut de cardiologie de l'Université d'Ottawa est le centre de santé cardiovasculaire le plus important et le plus innovateur au
Renseignements: Marlene Orton, Gestionnaire principale, Affaires publiques, Institut de cardiologie de l'Université d'Ottawa, (613) 761-4427, [email protected]
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