Des niveaux de changement sans précédent auront des répercussions majeures dans presque tous les secteurs d'activité; les sociétés œuvrant dans les services bancaires, les télécommunications, la construction et l'assurance seront parmi plus touchées.
TORONTO, le 9 mai 2017 /CNW/ - Au cours des cinq prochaines années, la plupart des sociétés canadiennes de tous les secteurs devront se conformer aux changements les plus importants à survenir en comptabilité depuis près d'une décennie. Les équipes de direction, les conseils d'administration et les comités d'audit auront la responsabilité d'assurer la conformité à ces changements sans précédent.
Un nouveau rapport, Prêt, pas prêt? La prochaine phase des IFRS, souligne les principales répercussions des changements apportés par l'International Accounting Standards Board, organisme à but non lucratif indépendant qui régit les normes comptables internationales. Bien que les longs délais pour certains projets touchant de nouvelles normes internationales d'information financière (International Financial Reporting Standards ou « IFRS ») aient amené bien des sociétés à repousser le calendrier de mise en œuvre, la phase actuelle de mise en œuvre des IFRS peut représenter un défi plus grand que la mise en œuvre initiale des IFRS en 2011 au Canada. Voilà pourquoi il est essentiel pour les sociétés de commencer à se préparer dès maintenant, car elles pourraient être tenues de mettre en œuvre les quatre normes dans un délai relativement court.
« La phase actuelle de la mise en œuvre des IFRS présente un niveau de changements sans précédent », affirme Kristy Carscallen, associée directrice canadienne, Audit, chez KPMG au Canada. « Étant donné que les normes sont extrêmement complexes et que les changements requis sont fondamentaux, le délai de mise en œuvre de chacune de ces quatre normes sera considérable. Peu importe les ressources disponibles, les sociétés devront suivre un long cheminement pour en arriver là où elles devront être; nous devrions donc tous réfléchir à ces questions en ce moment. »
Les répercussions et les exigences des nouvelles IFRS varieront considérablement selon le secteur d'activité
La complexité des quatre nouvelles normes signifie qu'il est impossible de vraiment savoir quelle en sera l'incidence sur les résultats sans effectuer une forme quelconque d'analyse.
- IFRS 9 - Instruments financiers (services bancaires, mines, transport, pétrole et gaz)
- L'IFRS 9 aura une énorme incidence sur le secteur des services bancaires, car elle exige un ajustement relatif au classement des instruments financiers. Les banques, qui détiennent généralement le plus grand nombre d'instruments financiers, devront déterminer si et comment le classement a changé pour chacun d'entre eux. De plus, l'instauration du modèle fondé sur les pertes attendues, en remplacement du modèle traditionnel fondé sur les pertes subies, exigera une réévaluation continue du niveau de risque des prêts sur leur durée de vie, par opposition au modèle précédent, en vertu duquel les prêts étaient évalués à un moment précis en valeur absolue. Cette norme a également une incidence sur les sociétés qui disposent d'un programme de couverture, puisqu'elle pourrait rendre plus largement disponible la comptabilité de couverture.
- IFRS 15 - Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients (technologie et télécommunications)
- L'IFRS 15 a une incidence sur toute société affichant des produits des activités ordinaires, mais plus particulièrement sur les entreprises de télécommunications et les sociétés qui signent des contrats à long terme avec leurs clients, puisque cela nécessite une nouvelle façon d'envisager les produits qui pourrait avoir une incidence tant sur le montant que sur le moment de la comptabilisation des produits. Étant donné que la façon de comptabiliser les produits est modifiée puisque les produits sont dissociés des flux de trésorerie, certains paramètres clés sont susceptibles d'être touchés.
- IFRS 16 - Contrats de location (vente au détail, énergie et services publics, banques, télécommunications et transport)
- L'IFRS 16 permettra de s'assurer que les sociétés comptabilisent leurs contrats de location simple au bilan, ce qui représente un changement majeur vers une norme faisant appel à une quantité importante de données et à de lourds calculs et pouvant nécessiter de solides systèmes de TI pour assurer l'efficacité de la mise en œuvre.
- IFRS 17 - Contrats d'assurance
- Prévue pour 2021, l'IFRS 17 marquera un changement en bloc pour les compagnies d'assurance de toutes tailles, du fait qu'elle changera radicalement la manière dont elles feront rapport sur leur rendement. Elle changera les états financiers (la manière de comptabiliser les bénéfices, les mesures financières clés et les informations à fournir), la gestion des données, les systèmes de TI, les processus, le niveau d'analyse et les projections. Ces changements sont beaucoup plus profonds que ceux ayant découlé de l'adoption des IFRS en 2011, car les méthodes comptables canadiennes existantes pour les contrats d'assurance bénéficiaient d'une clause de droits acquis en vertu de l'IFRS 4.
Les répercussions organisationnelles des IFRS vont au-delà de l'information financière et doivent faire partie d'une solution globale
Alors que l'incidence sur l'information financière est la plus évidente des incidences pertinentes des nouvelles normes, le rapport fait état de cinq domaines à ne pas négliger au-delà de l'information financière, y compris la technologie de l'information, la fiscalité, les RH et la rémunération, la renégociation de clauses restrictives et les relations avec les investisseurs.
C'est à la direction, aux conseils d'administration et aux comités d'audit que revient, au bout du compte, la responsabilité de la surveillance et de la facilitation de la mise en œuvre et de la conformité, de même que la réduction au minimum du risque pour les actionnaires
Pour aider la haute direction, les conseils d'administration et les comités d'audit à se préparer à l'ampleur de cette mise en œuvre, le rapport présente une liste de questions clés abordant tout ce qui touche la planification de la transition, l'affectation des ressources, l'identification des principaux risques, de même que le fait de s'assurer que les bonnes personnes sont regroupées à la table du projet en vue de réussir cette phase de mise en œuvre.
« Le comité d'audit joue un rôle dans le cadre des IFRS. Pour commencer, il doit pleinement comprendre les normes et poser des questions épineuses à la direction sur leur incidence. Avons-nous les bonnes ressources? Comment se présente le délai? Que font certains de nos pairs? » déclare Todd Buchanan, associé, leader national des Services-conseils en comptabilité, chez KPMG au Canada. « Le conseil d'administration doit également être au fait du processus, car il portera une partie du blâme si un retraitement s'avère nécessaire par la suite. Commencez à poser des questions à la direction maintenant; il ne suffit pas de dire simplement que "ceci ne s'applique pas à nous" ».
APPRENEZ-EN DAVANTAGE
Rapport de KPMG Prêt, pas prêt? La prochaine phase des IFRS
Site Web de KPMG
@KPMG Canada
KPMG sur LinkedIn
À propos de KPMG
KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., cabinet d'audit, de fiscalité et de services-conseils (kpmg.ca/fr) et société canadienne à responsabilité limitée constituée en vertu des lois de l'Ontario, est le cabinet canadien membre de KPMG International Cooperative (« KPMG International »). Les cabinets membres de KPMG comptent 189 000 professionnels dans 152 pays.
Les cabinets indépendants membres du réseau KPMG sont affiliés à KPMG International, entité suisse. Chaque cabinet membre est une personne morale distincte et indépendante, et se décrit comme tel.
SOURCE KPMG LLP
Andrée Gage, Directrice, Service national des communications, KPMG au Canada, 416-777-3448, [email protected]
Partager cet article