Les plus récentes études sur la situation linguistique au Québec diffusées aujourd'hui par l'Office - Des progrès réalisés, mais des efforts nécessaires
QUÉBEC, le 12 avril 2019 /CNW Telbec/ - Comme prévu dans la Charte de la langue française, l'Office québécois de la langue française a réalisé un Rapport sur l'évolution de la situation linguistique au Québec, rapport qui est rendu public aujourd'hui.
Ce portrait nuancé s'appuie sur des améliorations et sur la reconnaissance qu'il est nécessaire de poursuivre certains chantiers avec plus de vigueur.
En plus du rapport et de la synthèse, neuf études sont publiées aujourd'hui. Ces études portent sur les caractéristiques linguistiques de la population du Québec, sur la langue d'accueil et la langue de service dans les commerces, sur la langue dans l'espace public et sur la langue au travail.
Faits saillants :
Ce rapport contient des éléments positifs, mais également des éléments négatifs, concernant la situation du français au Québec.
Parmi les améliorations, soulignons les points suivants :
- Depuis 2007, les anglophones de l'île de Montréal utilisent davantage le français dans l'espace public;
- La proportion d'anglophones et d'allophones déclarant avoir une connaissance suffisante du français pour soutenir une conversation a augmenté au cours des vingt dernières années ;
- En 2016, 94 % des Québécoises et des Québécois déclarent être en mesure de soutenir une conversation en français ;
- L'éducation préscolaire et l'enseignement primaire et secondaire en français ont fait des gains considérables depuis l'adoption de la Charte, particulièrement sur l'île de Montréal. En 2015, 90 % des élèves fréquentaient une école de langue française. Plus précisément, 28 % de l'ensemble des élèves de langue maternelle anglaise et 89 % de ceux de langue maternelle autre fréquentaient une école de langue française;
- L'attraction du français chez les allophones arrivés récemment s'accentue progressivement, puisqu'ils sont, depuis 1981, plus nombreux à chaque cohorte d'immigration à utiliser le plus souvent le français à la maison ;
- Dans l'espace public, le français est utilisé seul ou conjointement avec l'anglais par 88 % de la population en 2016, un résultat stable par rapport à 2007 (90 %) ;
- En 2016, le français était la langue de travail pour la majorité des travailleuses et des travailleurs au Québec (80 %). Les résultats liés à l'évolution du français comme langue de travail montrent une relative stabilité du français au travail ;
- En 2017, le taux de service en français atteignait 96 % dans les commerces de l'île de Montréal;
En contrepartie, le rapport sur l'évolution de la situation linguistique permet également de cibler un certain nombre de chantiers nécessitant des efforts pour que le français continue d'être la langue commune au Québec. En voici une liste sommaire :
- L'usage du français comme langue d'accueil unique dans les commerces de l'île de Montréal a diminué depuis 2010, passant de 84 % à 75 %. À l'inverse, l'accueil en anglais (12 % à 17 %) seulement et l'accueil bilingue (4 % à 8 %) ont augmenté;
- La proportion de personnes éprouvant de l'indifférence face à un service dans une autre langue que le français a fortement augmenté depuis 2012, tout particulièrement chez les jeunes francophones ;
- Parmi les consommatrices et les consommateurs de la région montréalaise qui ont magasiné en ligne en 2018, une majorité d'entre eux (79 %) l'ont fait au moins une fois en anglais ;
- Dans l'espace public, en 2016, la proportion de personnes utilisant le français, seul ou conjointement avec l'anglais, a atteint 93 % en dehors de la RMR de Montréal, 91 % dans la couronne de Montréal et seulement 76 % sur l'île de Montréal ;
- Depuis les quinze dernières années, l'usage du français comme unique langue de travail et comme langue le plus souvent utilisée au travail a diminué au Québec. Par conséquent, une proportion plus élevée de travailleuses et de travailleurs font un usage régulier de l'anglais tout en utilisant le plus souvent le français au travail ;
- Au travail, près du quart des personnes immigrantes (24 %), peu importe leur langue maternelle, utilisaient plutôt l'anglais ;
- L'île de Montréal est l'endroit où les travailleuses et les travailleurs utilisent le moins le français au travail, et la situation dans la couronne de Montréal semble également évoluer dans ce sens ;
- L'usage exclusif du français au travail est moins présent chez les jeunes francophones de 18 à 34 ans que chez ceux âgés de 55 ans et plus.
Les données de ce rapport soulignent la nécessité de poursuivre un travail de surveillance, de sensibilisation et de valorisation du français dans la société québécoise.
Liens connexes :
Le Rapport de même que les études sont disponibles sur le site Web de l'Office : www.oqlf.gouv.qc.ca/etudes
https://www.facebook.com/OQLF.QC/
https://twitter.com/oqlf
SOURCE Office québécois de la langue française
Julie Létourneau, Relations avec les médias, Office québécois de la langue française, 514 873-6567 ou, sans frais, 1 888 873-6202
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