Les PME canadiennes sont réticentes face au marché européen
Alors que le gouvernement fédéral s'emploie à établir des liens avec l'UE, les PME préfèrent se tourner vers la Chine et les États-Unis.
MISSISSAUGA, ON, le 6 juill. /CNW/ - Une majorité substantielle de dirigeants canadiens de petites et moyennes entreprises (PME) se montrent réticents à l'idée de lier plus étroitement l'économie du Canada à celle de l'Europe, et ce, malgré les efforts constants déployés par le gouvernement fédéral en vue de conclure, d'ici 2011, un accord de libre-échange avec l'Union européenne (UE).
Ainsi, les résultats d'une enquête réalisée par Léger Marketing pour le compte d'UPS Canada ont été publiés aujourd'hui, alors que les provinces canadiennes ont accepté d'aller de l'avant avec la mise en place d'un accord commercial avec l'UE, lequel devrait entraîner une hausse d'un point de pourcentage du PIB canadien.
Cette étude a donc démontré que seulement 7 % des entreprises sont favorables à un partenariat économique plus étroit avec l'Europe occidentale, et un 1 % avec l'Europe orientale. Inversement, une PME sur cinq préférerait plutôt que le Canada facilite les échanges avec une puissance économique montante telle que la Chine; pays avec lequel le Canada entretient des relations plutôt froides depuis les dernières années en raison de désaccords sur le plan politique.
Mike Tierney, président d'UPS Canada, interprète cet intérêt à l'égard du marché chinois comme un signe positif, mais soutient que les PME qui souhaitent prendre de l'expansion ne devraient pas négliger le marché européen.
"Si le gouvernement fédéral investit autant d'efforts pour libéraliser davantage les échanges avec l'UE, c'est que ce partenariat présente de nombreux avantages", a affirmé Mike Tierney. "Le marché européen offre une panoplie de possibilités à court et long terme pour les entreprises canadiennes qui désirent développer leurs activités à l'échelle internationale. De plus, le taux de change entre le dollar canadien et l'euro devrait stimuler l'intérêt des exportateurs canadiens davantage à l'égard de l'Europe, que des États-Unis."
Selon l'avis de plus de 50 % des PME, les États-Unis devraient demeurer le principal partenaire commercial du Canada, et ce, malgré leurs propres prévisions défaitistes quant à la reprise économique chez nos voisins du sud.
À l'heure actuelle, seulement 10 % des PME canadiennes font affaire avec des pays de l'UE, alors que près de 30 % d'entre elles traitent avec les États-Unis. Un répondant sur cinq croit que les États-Unis amorcent une période de déclin à long terme qui marquera éventuellement l'effondrement de cette superpuissance économique. En outre, environ 50 % des dirigeants pensent qu'il faudra attendre encore au moins cinq ans avant que les États-Unis émergent de la récession.
"Toutefois, ce point de vue manque de cohérence, a soutenu Mike Tierney. En effet, même si les propriétaires d'entreprise se montrent pessimistes face à la reprise économique aux États-Unis, il n'en reste pas moins que près de la moitié d'entre eux croient que l'économie de notre pays devrait être principalement liée à celle de nos voisins du sud. Afin de demeurer concurrentielles à l'échelle internationale, les PME canadiennes devront cependant diversifier leurs pratiques commerciales, et l'Europe constitue une option stratégique."
Mike Tierney ajoute que la consolidation d'un vaste réseau de transport (aérien, maritime, ferroviaire et routier) desservant un secteur géographique aussi restreint, combiné à un milieu très prospère composé de plus de 300 millions de personnes, fait de l'Europe un marché qui est non seulement accessible, mais également rentable. Par ailleurs, plusieurs pays, tels que la Pologne, maintiennent au fil des ans une forte croissance économique, ce qui dénote la présence d'économies vigoureuses en Europe, malgré les crises de l'endettement qui ont récemment frappé certains pays membres de l'UE.
La majorité des PME estiment que les relations commerciales étroites et de longue date que le Canada entretient avec les États-Unis demeurent inchangées. En fait, 37 % des répondants soutiennent que notre destin économique est intimement lié à celui de notre voisin nord-américain en raison du degré d'intégration économique, culturelle et géographique qui nous unit. En fait, près de 40 % sont d'avis que le Canada et les États-Unis devraient partager une monnaie commune.
Cette étude réalisée par la firme Léger Marketing a été effectuée du 1er au 10 juin 2010 auprès de plus de 300 PME canadiennes comptant un minimum de dix employés et appartenant à différentes industries. Sa marge d'erreur est de plus ou moins 5,7 %, 19 fois sur 20. Les résultats du sondage pourront être consultés en ligne dès la fin du mois de juillet, à partir de la Salle de presse d'UPS.
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