Les policiers municipaux de l'Assomption adoptent à l'unanimité une résolution pour demander au gouvernement de relever temporairement le maire de la municipalité
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Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)06 oct, 2014, 13:09 ET
L'ASSOMPTION, QC, le 6 oct. 2014 /CNW Telbec/ - La Fraternité des policiers de l'Assomption a adopté à l'unanimité, le 23 septembre dernier, une résolution pour demander aux représentants du gouvernement du Québec de relever temporairement le maire de la municipalité, Jean-Claude Gingras, de ses fonctions afin de permettre un moment de répit à l'Assomption.
En effet, le directeur des poursuites criminelles et pénales est actuellement saisi d'un dossier d'entrave à la justice concernant le maire de l'Assomption. Si le maire Gingras devait être formellement accusé, la Loi permettant de relever temporairement un élu municipal de ses fonctions pourrait s'appliquer puisque le premier magistrat serait accusé d'un crime en lien avec ses fonctions et passible d'au moins deux ans d'emprisonnement.
Le climat de travail est tellement détérioré qu'un moment de répit est plus que jamais nécessaire. La Fraternité des policiers de l'Assomption a fait parvenir, ce matin, une lettre à la ministre de la Justice, au ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire et à la ministre de la Sécurité publique afin de les informer de la situation et pour leur demander d'agir promptement si le maire devait être formellement accusé.
« Nous constatons avec regrets qu'une suite d'évènements malheureux paralyse l'administration normale de la Ville. Plus que jamais, il est capital de redonner confiance à la population et au personnel de la municipalité. De cette façon, nous demandons à la Procureure générale du Québec de déposer rapidement une requête pour relever provisoirement le maire Gingras de ses fonctions, en vertu de la Loi, s'il devait être formellement accusé d'entrave à la justice. Plus que jamais, un moment de répit serait salutaire pour tout le monde », a déclaré le président de la Fraternité des policiers de l'Assomption, Sébastien Giroux.
Depuis février dernier, la Fraternité a déposé cinq griefs d'atteinte à la réputation, de menaces et d'intimidation, d'harcèlement psychologique et d'abus de droit de gérance à l'endroit du premier magistrat de la ville. Plutôt que de corriger la situation, le maire Gingras a fait le choix de poursuivre sa diffamation publique en septembre dernier. Ainsi, la Fraternité déposera, sous peu, un sixième grief contre les agissements du Maire. De plus, les policiers municipaux estiment que l'administration municipale est paralysée puisqu'une ordonnance d'interdiction de communiquer a été émise à l'endroit du Maire avec la moitié des membres du Conseil de ville, en plus du trésorier, du greffier, du chef de police pour un total de dix membres du personnel de la municipalité. Il ne va sans dire que le lien de confiance qui unit le premier magistrat et les policiers de l'Assomption est sérieusement mis à mal.
La Fraternité des policiers de l'Assomption représente 35 policiers municipaux. Elle est membre de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec.
SOURCE : Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)
Alexandre Banville, 514 772-2984, [email protected]
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