Les Premières Nations doivent être des partenaires à part entière dans le cadre d'un nouveau processus d'examen des projets de pipelines et leurs droits doivent être respectés, a déclaré au comité sénatorial Perry Bellegarde, Chef national de l'Assemblée des Premières Nations English
OTTAWA, le 14 juin 2016 /CNW/ - Les Premières Nations doivent participer pleinement à l'examen, à la prise de décisions et à la réglementation entourant les projets de pipelines, ont soutenu Perry Bellegarde, Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), et Cameron Alexis, Chef régional de l'Alberta au sein de l'APN, aujourd'hui devant le Comité sénatorial permanent des transports, exigeant une revue du processus de l'Office national de l'énergie et une refonte de la Loi sur la sûreté des pipelines.
« Le Canada doit se doter d'une stratégie énergétique nationale permettant aux peuples autochtones d'intervenir à chaque étape », a fait savoir le Chef national Bellegarde. « Nous devons nous assurer que les peuples autochtones participent à l'élaboration et à la mise en œuvre de toute loi ou politique afin de trouver un équilibre au sein de la réglementation fédérale sur les ressources d'énergie. »
Le Chef régional de l'APN pour l'Alberta, Craig Mackinaw, a affirmé : « En vertu du système actuel, les Premières Nations sont traitées comme des spectateurs, ce qui ne respecte pas la juridiction inhérente que nous exerçons sur ces terres ni notre droit à l'autodétermination. Les Premières Nations doivent être des partenaires à part entière dans l'approbation et la réglementation des pipelines et vous devez nous aider à restructurer le système actuel, qui est déficient. »
Il a poursuivi en mentionnant que les Premières Nations ne sont ni tout le temps en faveur ni tout le temps contre le développement, mais qu'elles veulent un développement qui soit responsable, durable et pleinement respectueux de leurs droits. « Il y a plusieurs points de vue qui s'affrontent dans ce débat, tout comme à l'échelle nationale et internationale, afin de savoir où se trouve le point d'équilibre entre la protection de l'environnement et le développement économique. Le Canada a besoin d'un processus d'approbation réglementaire qui veille à l'instauration d'un dialogue fructueux entre les Premières Nations, les promoteurs des projets et la Couronne. »
Le Chef régional a souligné le fait qu'en vertu du processus d'examen actuel, les Premières Nations sont obligées d'entreprendre des batailles juridiques longues et coûteuses pour garantir le respect de leurs droits : « Le consentement est déjà un concept solidement établi en droit canadien. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ajoute que le consentement doit être « libre », « préalable » et « éclairé ». Cela ne devrait pas être révolutionnaire. Évidemment, le consentement n'est pas valide s'il est obtenu par des mesures de coercition. Il faut un processus d'approbation réglementaire grâce auquel les Premières Nations peuvent prendre des décisions éclairées sur le développement et pour s'assurer que l'information transmise par les promoteurs des projets et la Couronne se rapporte aux droits, aux intérêts et aux aspirations des Premières Nations. »
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations du Canada. Suivez l'APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.
SOURCE Assemblée des Premières Nations
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