Les principales chaînes de restauration québécoises dénoncent les augmentations de coûts de la réforme de la collective sélective, ainsi que les iniquités du système de tarification d'Éco Entreprises Québec et demandent des actions immédiates
MONTRÉAL, le 18 févr. 2025 /CNW/ - D'une même voix, nous, représentants des principales chaînes de restauration du Québec, dénonçons :
- la tarification abusive et inéquitable imposée par Éco Entreprises Québec (ÉEQ) dans le cadre de la réforme de la collecte sélective du gouvernement.
- la hausse vertigineuse des cotisations, la multiplication des paiements exigés pour l'année en cours
- l'orientation de l'organisme d'assujettir seulement certaines entreprises et d'en exempter des milliers d'autres fait peser une pression insoutenable sur les entreprises d'ici qui menace désormais leur viabilité et leur compétitivité.
Notre groupe, formé de Benny&Co., Foodtastic, Groupe Grandio, Groupe St-Hubert, Groupe MTY ainsi que des Restaurants Normandin appelle le gouvernement du Québec à prendre action dès maintenant pour alléger et mieux répartir le fardeau du nouveau système de tarification pour les entreprises de restauration.
Des iniquités qui pénalisent les chaînes de restauration
Les chaînes de restauration financent la gestion des matières recyclables depuis près de 20 ans. Avec les énormes augmentations de coûts entraînées par la réforme du système, il devient de crucial que tous les joueurs participent à leur juste part. Présentement, ce ne sont que les chaînes qui assument la facture de la collecte et le recyclage des emballages de la restauration.
Il y a probablement des milliers de restaurants qui ne paient pas présentement. « Pour être équitable, le système doit inclure tous les joueurs du secteur de la restauration, indépendamment de leur taille. Il ne faut pas oublier que plusieurs de nos restaurants sont opérés par des franchisés et que leurs réalités sont semblables à celles des restaurants indépendants. » précise Richard Scofield, président du Groupe St-Hubert.
Des entreprises étrangères, chinoises notamment, en profitent quant à elles pour verser des cotisations inférieures à la quantité réelle de matières qu'elles génèrent. Cette situation crée un déséquilibre qui pèse lourdement sur les quelques entreprises cotisantes. Pire encore, nos entreprises n'ont aucun contrôle sur les coûts et frais imposés, notamment ceux reliés à la gestion et aux opérations des centres de tri. « Nous ne gérons pas les centres de tri, mais on nous impose les coûts exorbitants associés à leur fonctionnement, sans possibilité d'intervention ni de prévisibilité », déplore Nicolas Filiatrault, directeur général de Benny&Co.
Des coûts qui explosent, une pression financière insoutenable
Comparativement à d'autres provinces canadiennes ou aux États-Unis, le système québécois est aujourd'hui particulièrement onéreux.
Pour certaines chaînes de restauration, la facture totale imposée par ÉEQ au cours des cinq dernières années aura doublé, et même triplé. On parle d'augmentations qui dépassent le million de dollars pour certaines entreprises et plusieurs millions pour l'ensemble du groupe.
«Le monopole d'ÉEQ, tel que défini dans le mandat qui est donné à l'organisme par le gouvernement, créé des inégalités qui nuisent à la compétitivité des fleurons québécois. En plus de la hausse vertigineuse des coûts, le chevauchement entre l'ancien et le nouveau système oblige les entreprises à effectuer six paiements cette année, contre seulement deux auparavant.», précise Éric Lefebvre, PDG du Groupe MTY.
Un appel immédiat à l'action
Les chaînes de restauration soutiennent le principe de la responsabilité élargie des producteurs (REP), mais exigent un système équitable. Nous demandons au gouvernement :
- Une révision du mandat d'ÉEQ et une meilleure gouvernance des cotisations.
- Que les entreprises cotisantes ne paient que pour les matières qu'elles génèrent ;
- L'inclusion de toutes les entreprises du secteur, sans exception et un étalement des paiements actuellement demandés ;
- Une participation obligatoire des entreprises étrangères et locales actuellement non cotisantes.
« Nous croyons en la REP, mais elle doit être équitable et viable. Il est urgent de revoir le fonctionnement d'ÉEQ pour éviter une crise dans le secteur de la restauration. » ajoute Nicolas Filiatrault, directeur général de Benny&Co.
SOURCE Boudeweel Public Affairs
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Pour plus d'informations ou pour planifier une entrevue avec un des dirigeants des chaînes participantes, veuillez contacter : David Boudeweel-Lefebvre de Boudeweel Affaires publiques, [email protected], 613 325-3298; Marie-Pier Cloutier de Cloutier communication, [email protected], 819 740-2231
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