Les prix Canada Gairdner 2021 reconnaissent des scientifiques de renommée mondiale pour leurs contributions transformatives à la recherche ayant un impact sur la santé humaine English
TORONTO, le 7 avril 2021 /CNW/ - La Fondation Gairdner a le plaisir d'annoncer les lauréats des Prix Canada Gairdner 2021, reconnaissant ainsi certaines des plus importantes recherches et découvertes biomédicales. En ces temps difficiles, nous croyons qu'il est important de célébrer le travail des scientifiques et des innovateurs de partout dans le monde et de les féliciter pour leurs efforts inlassables au service de la recherche ayant un impact sur la santé humaine.
Prix international Canada Gairdner 2021
Les quatre lauréats du Prix international Canada Gairdner 2021 sont reconnus pour leurs découvertes pionnières ou leurs contributions à la science biomédicale.
Dr Daniel J. Drucker, MD
Professeur, Département de médecine, Université de Toronto; chercheur principal, Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum, Sinai Health, Toronto, Ontario
Dr Joel Francis Habener, MD
Professeur de médecine, École de médecine de l'Université Harvard; directeur, Laboratoire d'endocrinologie moléculaire, Massachusetts General Hospital, Boston, MA
Dr Jens Juul Holst, MD, DMSc
Professeur, Département des sciences biomédicales et chef de groupe, Novo Nordisk Foundation Center for Basic Metabolic Research, Faculté de la santé et des sciences médicales, Université de Copenhague, Copenhague, Danemark
Décerné « Pour la recherche sur les peptides de type glucagon qui a conduit à des avancées majeures dans le traitement du diabète de type 2, de l'obésité et des troubles intestinaux »
Les travaux
Le travail indépendant et collaboratif de Daniel Drucker, Joel Habener et Jens Holst a amélioré notre compréhension du fonctionnement de nos organes gastro-intestinaux et a créé de nouvelles classes de médicaments pour le traitement des troubles métaboliques, en particulier le diabète de type 2, l'obésité et le syndrome de l'intestin court.
Les Drs Drucker, Habener et Holst ont découvert des hormones appelées peptides de type glucagon (GLP-1 et -2) qui contrôlent les niveaux d'insuline et de glucagon, lesquels agissent ensemble pour maintenir des taux de sucre sains. Ils ont élucidé leur biologie et leur fonction physiologique, et ont joué un rôle essentiel dans la conception et l'essai de thérapies éclairées par leurs découvertes initiales et subséquentes.
Ces trois scientifiques sont récompensés pour un ensemble de travaux ayant eu un impact significatif sur le domaine du diabète et du syndrome de l'intestin court, mais ils sont également reconnus pour leurs découvertes individuelles qui sous-tendent les résultats translationnels.
Dans les années 1970, le Dr Holst a observé que des patients en chirurgie intestinale présentaient des pics d'insuline et des baisses de glycémie sanguine après les repas, ce qui l'a conduit à conclure qu'une incrétine, identifiée par la suite comme GLP-1, avec l'insuline et le glucagon, était responsable de la stimulation gastro-intestinale induite par le glucose de la sécrétion d'insuline qui provoquait les changements dans le taux de glycémie.
À peu près au même moment, le Dr Habener a utilisé des cellules pancréatiques de la lotte de mer pour démontrer que le glucagon et la somatostatine étaient codés dans les cellules pancréatiques sous forme d'hormones précurseurs de plus grande taille. Au cours d'études supplémentaires sur des mammifères, il a découvert deux nouvelles hormones liées au glucagon, appelées GLP-1 et GLP-2.
Le Dr Drucker, membre du laboratoire du Dr Habener dans les années 1980, a décrit le traitement du proglucagon et la biologie de l'action du GLP-1 sur les cellules productrices d'insuline, ce qui a conduit au développement de plusieurs types de traitement pour le diabète de type 2. En collaboration avec le Dr Holst, travaillant principalement sur des humains, ils ont montré que lorsque la nourriture est ingérée, le GLP-1 est libéré dans le flux sanguin à partir de cellules de l'intestin, augmentant la libération d'insuline et supprimant le glucagon.
Les travaux de leurs laboratoires et d'autres ont conduit à l'élaboration de nouvelles thérapies pour contrôler la sécrétion d'insuline dans le diabète de type 2, basées sur la compréhension de l'action du GLP1 et de son métabolisme par l'enzyme DPP4, ce qui a conduit directement au développement des inhibiteurs de la DPP-4 pour le traitement du diabète.
Le Dr Drucker a découvert les premières actions du GLP-2 en tant que facteur de croissance intestinale, et les Drs Drucker et Holst ont largement caractérisé ses mécanismes d'action chez les animaux et les humains. Le premier analogue du GLP-2 (teduglutide) a été approuvé pour utilisation clinique dans le traitement du syndrome de l'intestin court en 2012.
L'impact
Ensemble, Les Drs Drucker, Habener et Holst ont apporté des contributions majeures à l'endocrinologie et ont fait évoluer le traitement des maladies métaboliques et gastro-intestinales. Leur travail est à la fois fondamental et translationnel, et constitue un véritable exemple de recherche progressant du laboratoire au chevet du patient.
Les thérapies GLP-1 ont été efficaces dans le traitement du diabète de type 2 et, plus récemment, dans le traitement de l'obésité en atténuant l'appétit. Les recherches des Drs Drucker et Holst sur la fonction du GLP-2 et son rôle en tant que facteur de croissance intestinale ont aidé au développement de traitements pour la maladie de l'intestin court, réduisant ainsi le besoin de recourir à des sondes d'alimentation pour nourrir les enfants et les adultes atteints de la maladie.
À ce jour, plus de 100 millions de personnes souffrant de diabète de type 2 ont été traitées avec un analogue du GLP-1 ou un inhibiteur de la DPP-4.
Dre Mary-Claire King, PhD
Professeure de l'American Cancer Society, Département de médecine et Département des sciences du génome, Université de Washington École de Médecine, Seattle, WA, É.-U.; membre affiliée, Fred Hutchinson Cancer Research Center, Seattle, WA, É.-U.
Décerné « Pour avoir transformé la génétique du cancer et l'oncologie grâce à la découverte de la sensibilité héréditaire au cancer du sein due à la mutation du gène BRCA1 »
Les travaux
La première percée de la Dre King touchait l'évolution moléculaire et la génétique des populations. Ses recherches alors qu'elle était doctorante laissaient penser que les différences entre les humains et les chimpanzés sont dues à un petit nombre de mutations affectant la régulation des gènes et le moment de l'expression génique, plutôt qu'à l'accumulation de différences dans les séquences codant pour les protéines.
Les travaux de la Dre King ont évolué pour se concentrer sur la preuve de l'existence d'une susceptibilité héréditaire au cancer du sein et l'identification de BRCA1 comme premier gène responsable de celle-ci. Son groupe a étudié des familles où de nombreuses femmes ont contracté un cancer du sein ou de l'ovaire. Tout d'abord, en recourant à une modélisation mathématique, elle a émis l'hypothèse que de sérieuses mutations héréditaires dans un seul gène pourraient être responsables du cancer du sein chez certaines femmes. À l'époque, cette hypothèse était considérée comme farfelue et très peu probable.
S'appuyant ensuite sur cette hypothèse, la Dre King a prouvé l'existence du gène en cartographiant le gène hypothétique à un site chromosomique spécifique. Elle a nommé ce gène BRCA1. L'idée n'était plus exagérée et une « course » internationale de quatre ans s'ensuivit pour cloner le gène.
Après que le gène ait été cloné, la Dre King et ses collègues ont développé et déployé des stratégies de séquençage de nouvelle génération pour identifier les mutations dans BRCA1 et les gènes apparentés qui sont responsables de multiples formes de cancer héréditaire. Elle et beaucoup d'autres ont appliqué la même approche à l'identification des gènes qui ont une incidence majeure sur d'autres maladies complexes.
L'impact
La découverte de la Dre King a transformé le diagnostic, la mise au point de médicaments et le traitement du cancer héréditaire du sein et de l'ovaire. L'identification de BRCA1, et subséquemment de BRCA2, a permis de diagnostiquer si une femme appartenant à une famille touchée présente un risque extrêmement élevé de développer un cancer du sein ou de l'ovaire, ce qui lui permet de suivre un traitement préventif.
La passion de la Dre King pour la découverte de gènes intégrait des outils issus de la génétique, de la statistique, des mathématiques, de l'épidémiologie, de la biologie moléculaire, de la génomique et de la médecine clinique. Son approche révolutionnaire de la découverte génique a eu un impact sur de nombreuses autres maladies, allant du cancer de la prostate à la perte auditive héréditaire et jusqu'à la schizophrénie. La Dre King est également une pionnière du développement du séquençage de l'ADN pour l'identification des victimes de violations des droits humains.
Prix Canada Gairdner en santé mondiale John Dirks 2021
Les lauréats du Prix Canada Gairdner en santé mondiale John Dirks 2021 sont reconnus pour leurs réalisations exceptionnelles dans la recherche en santé mondiale.
Dr Yi Guan, MD, MMedSci, PhD
Professeur titulaire de la chaire en maladies virales émergentes, professeur titulaire en virologie Daniel C. K. Yu, École de santé publique, Faculté de médecine Li Ka Shing, Université de Hong Kong; directeur, Laboratoire State Key pour les maladies infectieuses émergentes, Université de Hong Kong; directeur, Institut conjoint de virologie (Université de Shantou-Université de Hong Kong), Université de Shantou, Shantou, Chine; directeur, Laboratoire conjoint Guangdong-Hong Kong sur les maladies infectieuses émergentes, Université de Shantou, Shantou, Chine
Dr Joseph Sriyal Malik Peiris, MBBS, FRCPath, DPhil (Oxon), FHKAM (Path), FRCP, FRS
Professeur et titulaire de la chaire de virologie, Université de Hong Kong; consultant honoraire en microbiologie, Hôpital Queen Mary, Hong Kong; co-directeur, Laboratoire de référence H5 et Laboratoire de référence SRAS de l'OMS, Université de Hong Kong; co-directeur, Laboratoires de référence de l'OMS fournissant des tests de confirmation pour la COVID-19, Université de Hong Kong
Décerné « Pour avoir contribué de manière significative à la compréhension des origines et des options de contrôle des flambées de maladies infectieuses émergentes en Asie, notamment la grippe zoonotique et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) »
Les travaux
Les Drs Guan et Peiris ont commencé à collaborer à l'Université de Hong Kong à la suite de l'épidémie de grippe aviaire H5N1 à Hong Kong. Ils ont lancé des études pionnières sur les causes sous-jacentes de la pathogénicité du virus H5 et l'évolution du virus H5N1, et ils ont élaboré un programme de suivi et de surveillance très efficace des souches de grippe aviaire et porcine. Au fil de leurs recherches, les Drs Guan et Peiris ont établi que les marchés de volailles vivantes du sud de la Chine et de Hong Kong étaient à l'origine de la propagation du virus aux humains, où il présentait jusqu'à 60 % de létalité chez les personnes infectées. Ces travaux ont conduit à la fermeture temporaire des marchés de volailles vivantes et à l'arrêt de la transmission animal-humain. Leurs travaux subséquents ont établi de nouveaux protocoles pour la fermeture périodique des marchés de volaille vivante, vidant les marchés de volaille du jour au lendemain en vue de réduire l'amplification du virus sur ces marchés, doublé de l'utilisation appropriée des vaccins pour volailles afin de protéger à la fois les volailles et les habitants de Hong Kong contre les infections au H5N1. Ils ont fait des contributions majeures à la compréhension de l'émergence, de la transmission, de l'épidémiologie et de la pathogenèse des grippes aviaires hautement pathogènes, notamment H5N1, H9N2, H6N1, H7N9, H5Nx et d'autres, et ils ont offert des solutions fondées sur des données probantes pour lutter contre les virus de la grippe aviaire en Asie.
En 2003, suite à l'émergence du nouveau coronavirus, le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) en Chine, le Dr Peiris a dirigé l'équipe qui a d'abord identifié le virus responsable du syndrome, le coronavirus SRAS-CoV-1, élucidant sa pathogenèse, sa transmission, et il a rapidement mis au point un test de diagnostic qui a ensuite été partagé à l'échelle internationale. Simultanément, l'équipe du Dr Guan a identifié en 2003 la source de l'infection humaine et l'interface zoonotique du SRAS sur les marchés d'animaux sauvages du Guangdong, en Chine, et il a identifié la source de l'infection humaine du SRMO (syndrome respiratoire du Moyen-Orient) en Arabie saoudite en 2015. Les recherches du Dr Guan ont accéléré le mouvement en faveur de la fermeture des marchés d'animaux sauvages, évitant une éventuelle récidive du SRAS en 2004.
L'impact
Les recherches des Drs Guan et Peiris sur l'émergence et l'évolution des souches animales des grippes H5 (et d'autres sous-types H et N) et leur rôle dans l'identification du coronavirus SRAS, de son mode de transmission, des facteurs de risque, de l'infectiosité du virus et de sa période d'infectiosité, ainsi que l'identification de la source animale d'origine, ont joué un rôle clé dans la réussite de la réponse à l'épidémie.
Dans le cas du SRAS, dont la létalité atteignait jusqu'à 10 % chez les personnes infectées, le fait qu'ils aient ouvertement partagé l'information avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la communauté internationale plus vaste a directement permis un contrôle rapide de la maladie. L'établissement du rôle des marchés d'animaux sauvages dans la transmission du virus a joué un rôle crucial dans la décision des autorités locales du Guangdong de mettre fin à ces marchés afin d'éviter de futures flambées de cette zoonose ou d'une autre zoonose émergente. L'identification et la caractérisation de l'agent causal du SRAS en tant que nouveau coronavirus et le développement rapide d'un test de diagnostic du virus chez l'homme ont directement influencé la politique de santé publique en vue de surveiller et de contrôler efficacement la propagation de la maladie.
Les stratégies globales des Drs Guan et Peiris pour la surveillance, le suivi, l'identification de la source d'infection humaine, l'examen, le diagnostic et le contrôle des flambées de maladies infectieuses émergentes ont continué de guider et d'éclairer fondamentalement les pays d'Asie et du monde, notamment pour la pandémie de grippe porcine de 2009, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (SRMO) et la pandémie de COVID-19.
Prix Canada Gairdner Wightman 2021
La lauréate du Prix Canada Gairdner Wightman 2021 est une scientifique canadienne reconnue pour son leadership exceptionnel en médecine et en sciences médicales tout au long de sa carrière.
Dre Elizabeth Eisenhauer, OC, MD, FRCPC, MSRC
Professeure émérite, Départements d'oncologie et de médecine, professeure associée d'oncologie, Université Queen's; responsable de l'innovation, Centre des sciences de la santé de Kingston
Décerné « Pour l'étude de nouveaux médicaments contre le cancer et des méthodes d'administration, et pour avoir dirigé le changement dans les essais cliniques sur le cancer et établi de nouvelles normes de traitement du cancer ayant eu un impact sur des patients partout dans le monde »
Les travaux
Les recherches de la Dre Eisenhauer ont transformé les domaines des essais cliniques sur le cancer et de l'administration des médicaments contre le cancer. Sa contribution fondamentale à l'évaluation clinique de nouveaux agents anticancéreux, à la stratégie de recherche sur le cancer et à la mise au point d'essais cliniques, a joué un rôle clé dans le développement de nouveaux traitements pour le cancer de l'ovaire, le mélanome malin et les tumeurs cérébrales. On lui attribue l'élaboration de nouvelles méthodologies pour l'administration de Taxol, l'un des médicaments anticancéreux les plus importants dans le monde, qui ont maintenu l'efficacité du médicament et réduit ses effets secondaires toxiques chez les patients cancéreux. Cette méthode plus brève et plus sûre d'administration du médicament est devenue la norme internationale, transformant l'expérience et les résultats pour des millions de patients à travers le monde.
La contribution exceptionnelle de la Dre Eisenhauer englobe aussi des rôles de leadership clés au plan national et international, y compris la fondation en 1982 et la direction subséquente du Programme des nouvelles drogues de recherche (IND), du Groupe des essais cliniques de l'Institut de recherche de la Société canadienne du cancer (GEC-IRSCC), devenu le Groupe d'essais cliniques du Canada. La Dre Eisenhauer a également codirigé le Groupe de travail international sur la méthodologie de développement de thérapies innovantes contre le cancer, où elle a élaboré des recommandations pour la conception et les critères d'évaluation des essais de nouveaux agents anticancéreux ciblés. En outre, elle a dirigé la création de la première stratégie de recherche collaborative sur le cancer au Canada à titre de coprésidente de l'Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer, elle a convoqué le premier Sommet sur la création d'une Stratégie d'échec au tabac au Canada et a été la première spécialiste responsable de la recherche au Partenariat canadien contre le cancer.
L'impact
L'engagement de la Dre Eisenhauer pour l'avancement de la thérapie anticancéreuse, des soins de soutien et de la prévention est inégalé. Sa vaste contribution à la recherche et son leadership dans le domaine des soins contre le cancer au Canada ont influencé et fait progresser la conduite des essais cliniques à l'échelle internationale. Ses travaux ont fait progresser la compréhension des interventions thérapeutiques et a mené à de nouvelles normes de traitement du cancer pour les patients au Canada et ailleurs dans le monde.
À propos de la Fondation Gairdner
La Gairdner Foundation a été créée en 1957 par James Gairdner, courtier en valeurs mobilières de Toronto, pour décerner des prix annuels à des scientifiques dont les découvertes ont eu un impact majeur sur le progrès scientifique et la santé humaine. Depuis 1959, date à laquelle les premiers prix ont été accordés, 394 scientifiques ont reçu un Prix Canada Gairdner et, à ce jour, 92 ont ensuite obtenu le prix Nobel. Les Prix Canada Gairdner promeuvent une culture plus forte de la recherche et de l'innovation à travers le pays par des programmes de sensibilisation, y compris des conférences et des colloques de recherche. Ces programmes permettent à des lauréats actuels et passés de visiter minimum de 15 universités à travers le pays pour discuter avec des professeurs, des stagiaires et des étudiants du secondaire, et d'inspirer la prochaine génération de chercheurs. Des colloques de recherche et des conférences publiques sont organisés annuellement à travers le Canada pour offrir aux Canadiens l'accès à la science de pointe grâce au pouvoir de convocation de Gairdner.
SOURCE Fondation Gairdner
Sommer Wedlock, Vice-présidente exécutive, Portable : 647-293-6785, [email protected] ; Kelty Reid, Gestionnaire, communications et opérations, Portable : 416-988-7078, [email protected]
Partager cet article