Les prix du pétrole plombent l'économie canadienne
Le Conference Board du Canada revoit ses prévisions de croissance à la baisse.
OTTAWA, le 9 févr. 2015 /CNW/ - Selon la Note de conjoncture canadienne - hiver 2015 du Conference Board, l'économie canadienne ne devrait enregistrer qu'une croissance de 1,9 % en 2015, compte tenu des effets dévastateurs de l'effondrement des prix du pétrole sur l'investissement et les profits des entreprises.
Ce taux de croissance constitue une forte révision à la baisse par rapport aux 2,4 % annoncés dans la précédente note de conjoncture du Conference Board (publiée en novembre 2014).
L'investissement des entreprises constituera le point faible de l'économie canadienne en 2015. L'investissement réel des entreprises dans les structures et la prospection énergétiques devrait chuter de 23 % en 2015.
« Avant même la chute des prix du pétrole, nous prévoyions une légère baisse de l'investissement général des entreprises, en raison de la faible croissance de la demande intérieure. Aujourd'hui, la chute à pic des profits générés par les ressources énergétiques obligera les compagnies pétrolières à réduire leur budget d'immobilisations », selon Matthew Stewart, directeur associé, Prévisions nationales.
FAITS SAILLANTS
- L'investissement des entreprises constituera le point faible de l'économie canadienne en 2015.
- La chute des prix du pétrole fera perdre plus de 40 G$ US aux producteurs.
- Pour l'économie canadienne, la bonne nouvelle viendra du secteur du commerce, grâce à la solidité de l'économie américaine et à la faiblesse du huard.
Les prix du pétrole semblent avoir atteint leur plus bas niveau, en tombant à environ 50 $ US. le baril. Certes, le Conference Board prévoit qu'ils repasseront la barre des 60 $ US. le baril d'ici la fin de l'année, mais cela n'en représente pas moins une chute de 40 % du prix pétrole brut en 2015 par rapport à l'an dernier. Les producteurs devraient exporter une moyenne de trois millions de barils par jour en 2015 (une hausse par rapport aux 2,8 millions exportés en 2014 malgré l'effondrement des prix du pétrole) et la chute des prix leur fera perdre plus de 40 G$ US.
Beaucoup d'entreprises pétrolières ont déjà annoncé des réductions drastiques de leur budget d'immobilisations, et un grand nombre de licenciements devraient toucher tant l'industrie pétrolière que les entreprises de sa chaîne d'approvisionnement. Les effets seront particulièrement douloureux en Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador et, dans une moindre mesure, en Saskatchewan.
Grâce à la reprise de l'économie américaine et à la faiblesse du huard, le secteur du commerce - concentré en Ontario et au Québec - apportera une lueur d'espoir à l'économie canadienne. En outre, la chute des prix du pétrole devrait stimuler les dépenses de consommation en raison de la baisse du prix de l'essence, qui devrait permettre aux ménages moyens d'économiser près de 1 000 $ cette année. Malgré les baisses d'impôts et la diminution du prix du carburant, les dépenses de consommation devraient augmenter moins rapidement. Compte tenu de l'atonie générale de l'économie, les taux d'intérêt resteront à leurs niveaux actuels jusqu'en 2016.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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