Les producteurs d'électricité de cinq provinces ont trouvé la bonne combinaison de technologies de production d'électricité English
Tout changement pourrait s'avérer très coûteux
Lien vers la publication : http://www.conferenceboard.ca/e-library/abstract.aspx?did=7347
OTTAWA, le 1er sept. 2015 /CNW/ - La combinaison existante de technologies de production d'électricité en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario et au Québec est la plus efficace possible compte tenu des contraintes politiques et financières, ainsi qu'en matière de ressources, selon un nouveau rapport du Conference Board du Canada publié aujourd'hui.
« Les producteurs canadiens d'électricité sont confrontés à la nécessité d'investir dans les infrastructures pour répondre à la demande croissante d'électricité, tout en suivant l'évolution des politiques environnementales », déclare Len Coad, directeur des Politiques énergétiques, environnementales et des transports au Conference Board du Canada. « L'une des principales questions qui se posent, c'est celle de savoir si les investissements devraient viser le renouvellement des infrastructures vieillissantes ou de nouvelles sources d'énergie. La réponse à cette question est importante parce qu'elle indique les combinaisons optimales pour une certaine fourchette de niveaux de risque ou de rendement. Cela peut contribuer à guider les décisions d'investissement en servant de normes de référence pour déterminer la composition optimale des moyens de production. »
FAITS SAILLANTS
- Le secteur canadien de la production d'électricité est confronté à la nécessité d'accélérer ses investissements dans les infrastructures afin de renouveler ses actifs et de gérer la croissance.
- Pour chacune des cinq provinces étudiées, la combinaison actuelle des technologies de production est optimale, car des changements à cette combinaison de sources d'énergie s'accompagneraient de coûts supplémentaires assez importants. Cela rend donc difficile un virage radical vers l'adoption de nouvelles technologies.
- Le prix des émissions de carbone doit dépasser 40 $/tonne d'équivalent CO2 pour justifier un changement de la combinaison de capacité en Alberta et en Saskatchewan.
Le rapport intitulé Trouver la composition optimale : Le choix des technologies de production d'électricité au Canada se sert d'un outil d'analyse de portefeuille financier pour analyser l'incidence d'un changement de la combinaison de sources d'énergie sur le rendement et les risques pour la société et les producteurs d'électricité. Cette étude permet de constater que la composition actuelle des technologies dans chacune des cinq provinces canadiennes examinées est quasi optimale, car elle associe faibles coûts et faibles risques. Cela rend donc difficile un virage radical vers l'adoption de nouvelles technologies, puisque toute modification des portefeuilles actuels entraînerait une hausse considérable des coûts. Dans le cas de l'Alberta, par exemple, la réduction de la capacité de production au gaz naturel de neuf points de pourcentage ferait augmenter le coût moyen actualisé annuel de 26 %.
« Les résultats indiquent en grande partie que l'avantage de l'adoption de nouvelles technologies de production d'électricité dans ces provinces ne compense pas l'augmentation des dépenses en immobilisations. Ils démontrent également que les technologies de production existantes ont un avantage sur les nouvelles stations sur le plan des "coûts irrécupérables" », affirme M. Coad.
L'Alberta et la Saskatchewan dépendent fortement des combustibles fossiles, soit le charbon et le gaz naturel. Ces sources d'énergie représentent actuellement 81 % des moyens de production de l'Alberta et 75 % de la capacité en Saskatchewan. Par contre, l'Ontario a éliminé dernièrement le charbon de son parc de centrales, détient un portefeuille diversifié de sources d'énergie renouvelable et dépend des technologies gazières et nucléaires. Les réseaux manitobain et québécois sont principalement hydroélectriques, et comptent dans une certaine mesure sur la capacité des parcs éoliens et du gaz naturel.
Le rapport examine également l'incidence du prix du charbon sur la combinaison optimale des sources de carburant en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario (soit les provinces qui dépendent des hydrocarbures pour leur production d'électricité). Un prix des émissions de carbone inférieur à 40 $/tonne d'équivalent CO2 ne justifie pas un changement de la combinaison de capacité pour l'Alberta et la Saskatchewan. Lorsque le prix des émissions de carbone passe de 40 $ à 75 $/tonne, la part du charbon s'approche de zéro et la part du gaz naturel et des technologies nucléaires commence à augmenter, malgré la hausse de la taxe sur les émissions de carbone qui est imposée au gaz naturel. Cette situation reflète les options limitées en matière d'énergie renouvelable dans les deux provinces.
Le rapport, qui a été financé par TransAlta Corporation, SaskPower, Enmax Energy Corporation et Atco Power, peut être consulté dans la cyberbibliothèque « e-Library » du Conference Board.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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