Les provinces de l'Ouest à peine ébranlées par l'incertitude économique
OTTAWA, le 23 févr. 2012 /CNW/ - Le poids démographique et économique des provinces de l'Ouest canadien devrait continuer de croître, d'après la Note de conjoncture provinciale produite par Le Conference Board du Canada pour l'hiver 2012. D'une part, les données du Recensement de 2011, récemment diffusées, révèlent que ces provinces attirent les nouveaux arrivants; d'autre part, les prix élevés des produits de base devraient stimuler les économies de l'Ouest ces deux prochaines années.
« Le récent ralentissement économique est à peine perceptible dans l'Ouest du Canada, explique Marie-Christine Bernard, directrice associée, Prévisions provinciales. Malgré les préoccupations que soulèvent la croissance mondiale et les difficultés économiques et fiscales persistantes en Europe, on s'attend à ce que la croissance des provinces de l'Ouest progresse d'un bon point de pourcentage de plus que dans le reste du pays cette année et l'année d'après. »
Selon nos prévisions, l'économie canadienne affichera une croissance réelle du produit intérieur brut (PIB) de 2,1 p. 100 en 2012. Les quatre provinces de l'Ouest peuvent toutes s'attendre à une croissance de cet ordre ou supérieure cette année, alors qu'aucune des six autres provinces n'enregistrera une croissance de plus de 1,9 p. 100.
L'Alberta devrait devancer toutes les provinces en 2012 et en 2013, forte d'une croissance économique prévue de 3,3 p. 100 cette année et de 4 p. 100 l'année prochaine. Les cours mondiaux du pétrole resteront élevés, suscitant un nouvel élan dans la construction et l'expansion des projets d'exploitation des sables bitumineux. D'ici 2013, le taux de chômage tombera à 4,5 p. 100 dans cette province.
La Saskatchewan, déjà aux prises avec des marchés du travail plus serrés, devrait voir son taux de chômage égaler celui de l'Alberta en 2013. Après un gain de 5,2 p. 100 l'an dernier, la croissance du PIB réel de la Saskatchewan fléchira pour atteindre 2,6 p. 100 en 2012, avant de grimper à 3,5 p. 100 l'année suivante. Les secteurs minier et manufacturier sont parmi les plus robustes de la province cette année.
Au Manitoba, les secteurs de l'agriculture, de la fabrication et des services publics devraient obtenir de bons résultats en 2012. Notons plus particulièrement le rebondissement prévu de l'agriculture, après les inondations de 2011. En outre, la forte croissance démographique stimule la demande de logements et les ventes au détail. Dans l'ensemble, l'économie provinciale devrait croître de 2,7 p. 100 en 2012, puis de 2,6 p. 100 en 2013.
La Colombie-Britannique subit les répercussions de facteurs externes, comme la modération de la croissance en Chine et l'amélioration encore modeste du marché immobilier américain, qui finira par générer des gains dans l'industrie forestière. Cependant, la compression des dépenses publiques en infrastructure freinera la construction. L'économie provinciale progressera de 2,1 p. 100 cette année, dans l'ensemble, et la croissance du PIB réel s'accélérera, passant à 3,6 p. 100 en 2013.
L'économie ontarienne ressentira les effets de la lutte contre le déficit aux échelons fédéral et provincial. Le revenu réel après impôt des Ontariens ne sera que légèrement bonifié en 2012, alors que l'emploi et les salaires augmenteront à un rythme modéré. Aussi, l'économie ontarienne progressera de seulement 1,9 p. 100 en 2012, bien qu'une croissance plus forte, de 2,8 p. 100, soit attendue en 2013.
Quelques éclaircies s'annoncent du côté du Québec, entre autres un investissement soutenu des entreprises dans le secteur minier du Nord québécois. Toutefois, la baisse de l'investissement dans l'infrastructure publique, la diminution des mises en chantier de logements, la faiblesse du marché du travail et le recul du revenu réel disponible limiteront la croissance du PIB réel à 1,4 p. 100 en 2012.
Les perspectives de croissance seront modestes pour les provinces de l'Atlantique. L'économie de la Nouvelle-Écosse croîtra de 1,5 p. 100 en 2012, mais 2013 est une année plus prometteuse avec un rebondissement dans la production de gaz naturel et un secteur manufacturier plus vigoureux. Le Nouveau-Brunswick peut aussi s'attendre à une croissance de 1,5 p. 100 cette année, après la reprise longtemps attendue de son marché du travail. La fin des mesures fiscales de relance à l'Île-du-Prince-Édouard limitera la croissance du PIB réel à 1,4 p. 100 en 2012.
L'économie de Terre-Neuve-et-Labrador est en transition. L'industrie du pétrole et du gaz naturel a atteint son sommet de production, mais l'extraction du minerai de fer est toujours en hausse au Labrador. L'économie provinciale devrait croître d'à peine 0,7 p. 100 en 2012, avant de grimper à 2,1 p. 100 en 2013. Avec la forte progression de l'emploi et des gains salariaux Terre-Neuve-et-Labrador attire maintenant davantage de travailleurs qu'elle n'en perd.
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
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