Les psychiatres appuient la demande exhortant le fédéral à intervenir dans le domaine des soins de santé avec compassion, consensus et collaboration English
OTTAWA, le 2 déc. 2014 /CNW/ - Aujourd'hui, l'Association des psychiatres du Canada déclare sa solidarité envers les membres du Groupe d'intervention action santé (GIAS) qui rend publique une Déclaration de consensus exhortant le gouvernement fédéral à assumer un rôle de leadership dans le domaine des soins de santé.
« Les psychiatres et le GIAS sont d'accord que le gouvernement fédéral doit jouer un rôle de chef de file pour assurer l'avenir du système de soins de santé », déclare le Dr Padraic Carr, président de l'APC. Le leadership fédéral dans le domaine des soins de santé est nécessaire non seulement dans les domaines de responsabilité directe comme les militaires, les vétérans, les fonctionnaires fédéraux, mais aussi pour favoriser la collaboration avec les provinces et les territoires, pour améliorer le rendement du système et accélérer l'innovation en santé. »
La déclaration de consensus intitulée « Accélérer l'innovation et améliorer le rendement du système de santé » cible un certain nombre d'orientations dans lesquelles le gouvernement fédéral peut assumer un rôle de leadership dans le domaine de la santé, notamment une collaboration accrue entre le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires; un énoncé de vision adopté par le gouvernement fédéral dans le domaine de la santé et des soins; un cadre de rendement devant guider les améliorations et l'innovation; des options destinées à assurer la stabilité financière du système de santé; un ensemble commun d'indicateurs nationaux du rendement du système de santé; et des investissements fédéraux stratégiques se rapportant notamment à la population vieillissante du Canada, à l'accès aux médicaments d'ordonnance et à l'accélération d'innovations en santé.
Le GIAS propose que le gouvernement institue un Fonds national pour l'innovation en santé pour assurer l'application d'innovations qui ont fait leurs preuves dans tout le régime de santé dans trois domaines prioritaires : les soins primaires, les ressources humaines en santé et la santé mentale et la toxicomanie.
« Il ne fait aucun doute que l'investissement dans la répartition des innovations en santé mentale est un élément essentiel pour améliorer l'accès aux services en santé mentale et améliorer le système de soins de santé en général », reconnaît le Dr. Carr. Les besoins sont énormes, mais on ne peut y répondre adéquatement. » Chaque année, un Canadien sur cinq a un problème de santé mentale ou est atteint d'une maladie mentale et cela entraîne des frais pour l'économie canadienne en excès de 50 milliards de dollars. Cependant, seulement une personne sur trois atteintes de maladie mentale - et seulement un enfant ou adolescent sur quatre - a déclaré avoir cherché et reçu des services et un traitement. La mise sur pied d'un Fonds d'innovation en santé mentale était l'une des principales demandes des psychiatres aux parlementaires lors d'une série de rencontres sur la Colline en avril dernier.
L'Association a aussi demandé d'élargir la portée des indicateurs de santé, ce qui est un élément important d'un ensemble commun d'indicateurs nationaux du rendement du système de santé, comme demandé par le GIAS. Jusqu'à ce jour, on n'a pas encore adopté d'indicateurs en santé mentale qui puissent fournir une description claire du rendement du régime de santé mentale. « Par l'intermédiaire de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) et de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), le gouvernement fédéral peut jouer un rôle décisif en élaborant des outils plus efficaces pour mesurer le rendement du régime de santé mentale au Canada », souligne le Dr Carr.
En 2007, le gouvernement fédéral a mis sur pied la Commission de la santé mentale du Canada pour agir à titre de catalyseur pour améliorer le système de santé mentale et accélérer le changement. Depuis, la Commission a élaboré une stratégie nationale en santé mentale et a réuni les chefs de file et organisations provenant d'un bout à l'autre du pays. Elle a aussi établi des partenariats pour cibler les efforts sur des projets et des enjeux importants comme le système légal, les soins primaires, le milieu de travail, le logement et la stigmatisation. « Dans le domaine de la santé mentale, le renouvellement du mandat de la Commission au-delà de 2017 est essentiel pour poursuivre nos travaux de collaboration », explique le Dr Carr.
Conjointement avec la Déclaration de consensus, le GIAS a rendu publics les résultats du sondage Nanos confirmant que les Canadiens placent la santé au sommet des priorités des partis fédéraux en leur attribuant un score de 7,6 sur une échelle de 10 points. « À l'approche des prochaines élections fédérales, les psychiatres du Canada exhortent tous les partis à exprimer leur position sur les soins de santé des Canadiens, y compris la santé mentale », déclare le Dr Carr.
L'Association des psychiatres du Canada est un organisme national qui représente 4 700 psychiatres et plus de 900 résidents en psychiatrie. Fondée en 1951, l'APC plaide en faveur d'un milieu propice à la prestation des meilleurs soins cliniques, à l'éducation et à la recherche.
SOURCE : Association des psychiatres du Canada
Personne-ressource : Hélène Côté, Association des psychiatres du Canada, [email protected], 1 (613) 234-2815, poste 232 ou 1 (613) 297-5038
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